Page:La Nature, 1877, S2.djvu/251

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l’abondance seule des Laurinées, la fréquence et la variété des Myricées, des Diospyrées, des Andromeda du type des Leucothoe et d’une foule de Légumineuses arborescentes empêchait cette végétation de ressembler, même au premier abord, à celle dont nous avons le spectacle sous les yeux. Les chênes eux-mêmes, ces végétaux qui contribuent si fortement à la composition et à la beauté des forets de la zone tempérée actuelle, non-seulement ne semblent avoir encore occupé qu’une place relativement subordonnée, mais se trouvent représentés par des formes que l’œil exercé du botaniste est seul capable de saisir comme ayant appartenu à ce genre. La période aquitanienne marque cependant le moment où les chênes eux-mêmes commencent à prendre l’essor, à se diversifier et à laisser paraître les linéaments des traits morphologiques qui servent plus particulièrement à les distinguer de nos jours. En examinant le point de départ, nous verrons plus tard se prononcer les phases de cette évolution dont la marche, une fois inaugurée, ira toujours en s’accentuant et se compliquant. Cte  G. de Saporta
Correspondant de l’Institut.

La suite prochainement. —