Page:La Nature, 1878, S2.djvu/163

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Les autres objets les plus intéressants qui aient été recueillis : une lampe en verre cuit dont le bassin est ornée de perles : un flacon de verre à panse carrée, qui a été malheureusement brisé après avoir été retiré intact ; des fragments de vase en terre grise à couverture noire, d’un beau galbe et d’un grain très-fin.

« Les débris d’amphore ont fourni quatre noms de potier : MPORC ; — C. IVNI ; — SEXTATI (empreinte appliquée sur le haut de la panse) ; ODEL (empreinte appliquée au bas d’une anse sur le point d’attache).

Ces divers objets ont été acquis, par les soins de M. Aunac, pour le musée d’Agen. G. Tholin.

Le journal l’Électricité. — Nous annonçons avec plaisir la réapparition de l’Électricité, revue scientifique spéciale fondée il y a deux ans par M. Hallez d’Arros pour servir d’organe officiel à l’Exposition générale de l’électricité qui devait avoir lieu au palais de l’Industrie en 1877. Cet intéressant organe d’une science qui a dit à peine son premier mot, a reparu avec la pensée patriotique de contribuer à la réalisation prochaine de son programme primitif. M. du Moncel, membre de l’Institut, qui montre un zèle si digne d’éloges pour la popularisation des principes de l’électricité est l’inspirateur de cette feuille auquel il a consacré une collaboration des plus actives. MM. W. de Fonvielle et Hallez d’Arros partagent les devoirs du secrétariat et Mac-Clisson en est le directeur. Depuis les événements météorologiques jusqu’aux découvertes et aux querelles des inventeurs, rien de ce qui est électrique n’échappe à la rédaction de l’Électricité. Le format de ce journal suffit amplement pour traiter avec tous les développements qu’elle mérite, chaque question nouvelle se rattachant à sa spécialité. Des planches exécutées avec soin et assez multipliées permettent de suivre les explications dans lesquelles la rédaction a cru nécessaire d’entrer, et qui sont toujours intelligibles sans fatigue, et sans réclamer aucune instruction spéciale.

L’Agriculture aux États-Unis. — Malgré la crise actuelle, la richesse américaine a fait de grands progrès dans les sept dernières années. Il résulte des chiffres de l’année 1877, comparés à ceux de 1870, qu’il y a une augmentation de 34 pour 100 dans les terres en culture ; l’augmentation est pour les blés de 22,5 pour 100 ; pour les gros grains de 50 pour 100 ; pour l’orge de 35 pour 100 ; pour le foin de 34 pour 100 en poids, et pour le tabac de 91 pour 100. Il y a une augmentation totale de 25 000 000 têtes d’animaux. Sans compter les métaux précieux, l’exportation s’est élevée à 3 164 900 000 francs pour l’année finissant au 30 juin 1877.

Canon Krupp. — La Gazette d’Augsbourg rend compte des expériences faites avec un nouveau canon de la fabrication de M. Krupp, à Essen (Allemagne), expériences qui ont eu lieu le 2 et le 3 de ce mois, sur le champ de tir, acquis par ce fabricant à Meppen. Une trentaine d’officiers assistaient à ces expériences. Le canon en question, de 35 centimètres et demi, a une longueur de près de 9 mètres, savoir 8m,880. Son poids (y compris l’obturateur) est de 52 000 kilogrammes. L’affût qui porte ce canon pèse 32 750 kilogrammes. Les obus en fonte durcie ont, étant chargés, un poids de 525 kilogrammes ; quant à la charge de poudre, elles est de 115 kilogrammes. Il a été tiré à la cible, d’abord à 2 000 mètres, puis à 10 000, et, dans ce second essai, avec les obus ordinaires. Ce canon colossal, dont le poids total est de 84 750 kilogrammes, était servi par 18 hommes, le maniant, paraît-il, avec facilité. D’autres essais eurent lieu avec un canon du même type, mais de 30 centimètres et demi, chargé d’obus de 320 kilogrammes, avec une charge de poudre de 72 kilogrammes. Le lendemain, les expériences ont continué sur le canon de 55 centimètres et demi, à 4 000 mètres, avec des obus en fonte durcie ; puis avec un canon de 28 centimètres, posé sur un affût d’artillerie de marine, distance : 9 000 mètres, etc. Ces essais ont donné, parait-il, des résultats satisfaisants.

— Le dimanche 11 août prochain, aura lieu à Chamounix l’inauguration du monument élevé à la mémoire de Jacques Balmat, le premier ascensioniste du mont Blanc, comme on sait. La fête est due à la coopération de la Société géologique de France représentée par un de ses anciens présidents, M. Jannetaz à qui est due la première idée du monument et du club Alpin français au nom duquel M. Charles Durier prendra la parole. Le programme que nous avons sous les yeux est très-brillant : il comprend l’ascension de Buet et des réjouissances variées à Chamounix.