Page:La Villemarqué - Dictionnaire français-breton de Le Gonidec, volume 2.djvu/178

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Bluuuuhn, ü. va. i’.'vil un des iiunis que l’on donne au liouvilluu, au jeune bœuf. Pl. ed. Voyez KoJEN et Kn^ ;^^feiK^.^. Iiu>U(,’u, adj. Sans noil. Sans l)arbe. Nu. DécouvtTl. l’ui’. Nit- Èd bluuc’h, Idé dont l’épi est sans barlic et le prain à déiuuvcit, Lie net, sans ordures. Dcn-iauuuñk blvuc’k, jeune hoiuinc sans liatbc. Voyez Gi.>. IlLon, V. a. lîlàuier. Rfiirocbcr. Part. blvuci. liloui eunn Jeu eiiz /itrocii, bliimcr un honnie de ce qu’il mange, lui repiocher sa nourrituie. Le mol el l’exemple donnés sont tirés du Dictionriaire de Le l’ellelier ; mais je ne crois pas bluui dans l’usage actuel, ou il appartient ù un autre dialecte que celui de Léon. Voyez Tamallolt.

Lô. Voyez 13éz6, deuxième article. lîoAn. Voyez Bouzab.

lîoAZ, s. m. Coutume, llaliitudc. Usage.

— Accoutumance. IL V. Pl. Luasiou (de 2 syll., boa-siuu). Uuaz ar vro co, c’est la coutume du pays. Iluasiuu fait en deiiz kcniéred abaoé éma ciiO, il a pris de mauvaises habitudes depuis qu’il est là. En Vannes, buéz. lîoAz ou boAZFT (de ’2 syll., fcoa-ict), adj. Accoutumé. Habitué. /<ua : co da éva gwin, il est habitué à boire du vin. Voye» le mol précédent. UoAZA (de 2 syll., boa-za), v. a. et n. Accoulumer. Habituer. S’accoutumer. S’habituer- Part. el. Boazid abréd /ici pugalé da bidi Doue, accoutumez de bonne heure vus enfants à prier Dieu. Boaza a ril-ha aman’ ! Vous habituez-vous ici V On dit aussi en ein roaza, pdur s’habituer, s’accoutumer. En Vannes, boézcin.

BoKED-LÉz. Voyez Bleü. v-kévez.

BoKD, s. m. Sorte d’oiseau de mer semblable, à peu de chose près, au cormoran. Pl. bokued. Ce mot est de l’usage de Cornouaille. BÔD, s. m. Touffe. Buisson. Trousseau. Il se dit en général de l’assemblage de certaines choses, comme arbres, llcurs, cheveux, plumes, etc. — et même de maisons, dans les vieux auteurs, et alors il sigiiilie village. ILV. Pl. ou. Iloden s’emploie aussi dans le même sens que bôd, mais il en dillère un peu dans l’usage, en ce que seul il désigne un buisson, une touffe quelconque, et que hod demande après lui le nom do la chose qu’on veut designer. Ilôdgéot, touffe d’herbe ; bôd spern, buisson d’épine ; bôd gwial, trousseau de verges. — Bôd maé, le Mai ; l’arbre qu’on a coutume de planter en Bretagne en cérémonie au retour du mois de mai. IL V. Voyez Boden et RnciiEN.

BôD-RÔz-GwÉz. V^oyez Agroazen. H. V. BoDA ou BÔDENNA, V. 3. Réuuir en touffe, en buisson, en trousseau. Part. cl. Bodid ann dri’z-zé, mettez ces ronces en buisson. BùDAD, s. m. Le même que bôd.

BÔDAD ou Bodad-glah, s. m. Giboulée. Ondée de pluie subite. Ce mot est du dialecte de Vannes. Voyez Bar-glaô.

BoDEK et BÙDENNER, adj. Touffu, qui est en formede buisson. Buissonneux’. Couvert de luni

buissons, de bosquets. lU'tdtk ou bndtnneh t<> UHii duuar-mañ, celte (erre estbuissunneusc, couverte de bosquets.

BouEN, s. r. Buisson. Bosquet. Bocage. Bouquet. Toull’e d’arbres Pl. biidennou. Bodennou kuañl a wi’z a zô war dro d’hi di, il y a de jolis bosquelis autour de sa maison. Voyez BÔD. BÙDEN>A. Voyez Bôua et Bùdunni. B(5dem. nek. Voyez Iîooek.

Bi'ii>e.>’. iii ou B6uEN>, v. n. Fourmiller. Abonder. Etre en grand nombre. Part. el. Bùdenni a réuñd a bép là, ils fourmillent de tous les côtés.

BÔDRÉA, v. a. Giiétrer, mettre des guêtres à quelqu’un. Part, bodréel. Ln em vodréa, se guêtrer, mettre ses guêtres.

BùuBËou, s. m. Pl. tiuêlres, sorte de chaussure ou de ba. s de toile ou de drap que portent les gens de la campagne. Likid lu) p’idréoa, ha kil kail, mettez oi guêtres et allez vous-en. Ce mot ne s’emploie point au singulier. Voyez Thik-uelzuu.

BÔDVÉLE. N ou Bciu-vÉLEN, S. (U. Mal quI vient au bétail sur la tête, entre les cornes. C’est une tumeur remplie d’une humeur jaune. Klañ eo va hioc’Ugund ar bôdviicn, ma vache est malade d’une tumeur à U tête- i’. e mot est composé de bôd, toutïe, et de mclen, jaune. BoÉ, s- f. Bouée, morceau de bois ou de liège, ou baril vide attaché à un cordage au-dessus d’une ancre, el servant à marquer l’endroit où elle est. PI- iou. H. V. BoÉo ou BoLÉD (l’une seule syll.’,, s. m. Nourriture. Aliment. Vie. Pâture. Appât. morce. Pl. boéduu, et, par abus, bot’jou (de 2 syll., boédou ou hoéjou). Boed màd hô deùz énô, ils ont là une bonne nourriture. Gounid hé voéd, gagner sa vie. Boéd argounnar, boéd ar groug, sont les injures les plus fortes que puisse proférer un Breton. Il veut dire par là : PUISSE -TU DEVENIR LA PÂTURE UE LA RVÜE, DE LA potence ! — Le dernier répond au français GIBIER DE POTENCE. H. V.

Boéd-Kounfizet, s. m. Conûture. En Galles, Koftzbuued H. V.

BoÉD-uouiDi, s. m. Petite herbe fort mince qui croit dans les eaux vives qui n’ont pas d’ecoulement, et que les canards aiment beaucoup. Kalz a vodd-houidi a zo war ann dourmañ, il y a beaucoup d’herbe aux canards sur cette eau-ci. Ce mot est composé de boéd., nourriture, et de houidi, Pl. de Aouad. canard. Je ne connais pas le nom français de cette plante.

  • BoÉD-RABÉzEN, s. f. Betterave, plante et

racine bonne à manger. Pl. boéd-rabcz. Boeder ou Boéduz (de 2 syll., boé-dek ou hoé-duz), adj. Alimenteax, nouriissant. Qui sustente, qui nourrit beaucoup.. 4r fd hag ar péz a zo boéJck, les fèves et les pois sont alimentenx, nourrissants.

BoÉOEN ou BouÉDEN (de 2 syll., boéden ou boucden), s. f. Moelle, substance molle qui se trouve au milieu des arbres et des plantes. On le dit aussi, mais rarement, en parlant des