Page:La Villemarqué - Dictionnaire français-breton de Le Gonidec, volume 2.djvu/192

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Bboutac’iia, V. n. Fermenter. Aigrir par la chaleur excessive, en [larlant ili-s liquides, el parliculièreineiil (les laitages, l’. irt. et. Urouluc’heii co al Ukiz yañd ann arné, le lait a aigri par l’orage. Voyez Gôl.

lîiuniTAc’iiiz, aJj. l’"crnientatif, qui a la ver-tu de l’ermcnter. De plus, orageux, qui cause l’orage.

üuùz, s. f. Jupe, partie de rhabillcmenl des femmes qui descend de la ceititure jusqu’aux pieds, (^otillun. l’I. ///(iiiou (<le ^syll., brà-siou). Eutin aslenn a lélcéud d’am bidz, vous mettiez une allonge à ma jupe. Ce mut est particulièrement en usage dans le dialecte de Cornouaille. En Vannes, on dii, broc’h. Voyez LôsTF. N et Gwélédkn.

liiiÙK ou UnO(i, s m. lîruyère, petit arbuste qui croit dans les terres froides et incultes, lirugen, fém, un seul pied ou brin de bruyère. Pl. brugennou ou simplement ftnifc ou brûg. Uc’hel ha slañk eo ar brùg aman, la bruyère est haute et fournie ici.

  • Biied, s. f. lîruit qui se répand. Rumeur.

Nouvelle. Au Gguré, réputation. Renommée. Vogue. Crédit. Estime. — Traditions ; histoire traditionnelle ; histoire qui rapporte les événements année par année, d’après la tradition. Annales. H. V. Pl. nu. l’aod eo ar vrùd-zé, co bruit est commun, cette nouvelle est partout. N’en deû : kéda vrùdvdd, il n’a pas une bonne réputation. Ar vrûd a zô gañt-hañ, il a la vogue. Voyez Trouz, Kel, prem. art., et Hanô.

  • Bruda, v. a. Ebruiter. Divulguer. Publier,

rendre public. Part. el. Na vrudil ked ann drd-zé, n’ébruitez pas, ne divulguez pas cela.

Brdgek, adj. Couvert ou plein de bruyère. Brugek, s. f. Une bruyère, un lieu plein ou couvert de bruyère. Pl. brugégou, et, par abus, brtigcjou. fa gafod eur vrugeg, é irôod a gh’iz, quand vous trouverez une bruyère, vous tournerez à gauche.

Brugen. Voyez Brlk.

BiU’CHED { par ch français}, s. f. Le sein. Le devant de la poitrine, et, selon d’autre, l’estomac : les Bretons confondant souvent l’estomac avec la poitrine. Le poitrail d’un cheval. Le jabot d’un oiseau. On le dit aussi de l’ouverture de l’habit sur la poitrine. Pl. ou. War hé vruched en deûz skôel, il l’a frappé à la poitrine. Kiñed eo bruched hn marc’h, le poitrail de votre cheval est écorclié. Bruched ann dubé a zô leûn, le jabot du pigeon est plein. lié guzed en deûz enn hé vruched, il l’a caché dans son sein. En Vannes, brusk. Voy. BrENMD et. SRRÉ.

Brüchédad (par ch français), s. f. La plénitude du sein, de la poitrine, de l’estomac. Plein la partie de l’habit qui couvre la poitrine, le sein. Plein le jabot, en parlant d’un oiseau. Pl. ou. Eur vruchvdad avalou en deûz digasel gañt-hañ, il a rapporté plein son sein de pommes. Eur vruchédad éd é dôaar idr, la poule avait plein son jabot de blé.

Brcchéta par ch français), v. n. Se bat-BRlï

trc à l. i manière des coqs, en sechocjuant li poitrine. Part. et.

Buuc’iiKLi. i !iN ou Bdunkllein, V. II. Uugir, crier comme un lion, nu tigre, etc. Part. el. Ce mot est du dialecte dcN’unnes. Brl’c'iiki. i. ëkec’ii ou Bhu. nellêubc’ii, s. m. Rugissement, cri du lion, du tigre, etc. Mugissement, cri du taureau, etc. Action île rugir, etc. Ce mot est du dialecte de Vannes. Voyez BcsEi. LEiiKZ el KUhé&k/.. Bri’l, s. m. Bouillon. Flot. IH. ou. Druiou goada daulaz, il vomit des Ilots de sang. ILV. Brula, v. n. Vomir. Rejeter sans cITorl |jar la bouche ce que l’on a avalé. Il ne se dit que des petits enfants ù la mamelle. Part. el. I. ihid écez, brûla a ra hd pugel, faites attention, votre enfant vomit. Voy. ÜisTKÙRELet Daskori. Brulërkz, s. m. Action de vomir, en parlant de l’enfant à la mamelle.

Brulu ou Bchlu, s. m. Digitale ou ganlnotre-dame, plante dont les Ihîurs ont la forme d’un doigt de gant ou d un dé à coudre. liruluen ou burluen, fém., un seul pied de digitale. Pl. brulucnnou ou simplement brulu. (ji’Med eo ar parkmañ gaiii ar brulu, ce champ est couvert de digitales. ■* Bru-Men, s. f. Brume Brouillard épais. Âr vrumen a gwéz a-nébcùd-c-nébeùd, le brouillard tombe peu à peu.

  • Bru. v !en. na ouBrumenni, v. impers. Faire

du brouillard. Part. et. On emploie aussi brumenna activement, pour signifier éblouir, troubler la vue. Brumrnna a rai héd ann deis, il fera du brouillard tout le jour. Va brumenni a ra hôsaê ràz, voire habit rouge ra’éblouit.

  • Brümennadur, s. m. Berlue, sorte d’éblouissement.

H. V.

’ Brumennadurez, s. f. Eblouisscment, effet du soleil ou de la lumière trop forle sur les yeux.

Buu. nelleim. Voyez Brdc’hellein. Brusk. Le même que bresk.

Brusk. Voyez Brucued.

Brcskadurez. Le raêrae que breskadurez. Brusken, s f. L’endroit de la croiUe qui a été fendu, avant de mettre la pâte au four. Brdskoad. Voyez Brodskoad.

Brusgwézen. Voyez Brousgw’ézen. Bruzun, s. m. Miette, les petites parties qui tombent du pain quand on le coupe. Un très-petit morceau de quelque chose à manger. Fragment. Particule. Biin. Bruzunen, fera., une seule miellé, etc. Pl. bruzuncnnou ou simplement bruzun. Daslumid ar bruzun bara diwar ann daol, ramassez les miettes de pain de dessus la table. Roid d’in eur vruzunen gik, donnez -moi un petit morceau de viande. En Vannes, bréc’hon ou berc’hon. Voyez Briënen. Bruzu. na, v. a. Emietler, réduire du pain en miette. Emier, froisser entre les doigts. Mettre en petites parties. Rompre menu. Part. cl. Bruzunid ar bara-zé, émiettez ce pain. Gand hé viziad en deûz hé vruzunel, il l’a froissé entre ses doigts. En Vannes, bréc’honcin ou berc’honein.