Page:Labé - Œuvres, t. 1-2, éd. Boy, 1887.djvu/196

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
182
BIBLIOGRAPHIE.


Parmi les éditions partielles des Œuvres de Louise Labé, il en est deux qui méritent une mention particulière.

La première est intitulée : Hiſtoire & amours paſtoralles de Daphnis & Chloé eſcrite premièrement en grec par Longus & maintenant miſe en françois : enſemble un débat iudiciel de Folie & d’amours, fait par Dame L. L. L. (Louise Labé, Lyonnaise) ; plus quelques vers françois, leſquels ne ſont moins plaiſans que recreatifs. P. M. D. R. poetevine (par Mlle des Roches, poitevine). À Paris, chez Iean Parent, rue St-Jacques, 1578, auec priuilege. (IV et 132 f.)

Un exemplaire de cet ouvrage rarissime était inscrit sous le no 168 dans la bibliothèque de Pont de Vesle. Il passa ensuite dans celle de M. de Soleinne, qui le prêta à M. Breghot du Lut en 1825 ; puis il fit partie de la bibliothèque Coste (no 955) et enfin il figura à la vente Yéméniz (no 2232). L’épitre dédicatoire est signée I. P. P. (sans doute Jean Parent, parisien). La traduction du Longus est celle d’Amyot 1549.

À la suite du Debat de Folie & d’Amour sont imprimées la Louange des eaux de Mlle des Roches et la pièce de Baif : Que faites-vous, mes compagnons etc., avec ce titre : D. L. L. à ſes amis, des gracieuſetés pour elles receües.


L’autre édition partielle a pour titre : Sounet de Louviſe Labé e rimo a ſa lauſour revira dou francès en prouvençau o de l’italian en francès, pèr A. de Gagnaud, Dans cet ouvrage (imprimé en 1882 chez les frères Hamelin, de Montpellier), le sonnet italien de Louise Labé est traduit en français, et les sonnets VIII, IX, XIV et XXIV, ainsi qu’un fragment de la IIIe élégie sont traduits dans la langue de Mireille. L’auteur, M. de Berluc-Pérussis, un fin ciseleur de sonnets, a mis à la suite de cette traduction, celle du sonnet d’Olivier de Magny Des beautés de D. L. L., du sonnet de Joséphin Soulary Louise Labé et du sonnet italien Qui dove in braccio. Cette curieuse publication s’ouvre par une préface en prose provençale et une dédicace en vers provençaux aux dames de Montpellier, et elle se termine par deux sonnets fran-