Page:Lafon - L’Élève Gilles, 1912.pdf/239

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


Un matin, j’aperçus une fillette dans la cour ; j’appris qu’elle était la petite nièce de Gentil et de Maria qui devaient la garder quelques jours chez eux. On me défendait de jouer avec elle parce que son accent était mauvais, mais, un après-midi, je la fis entrer au jardin.

Elle portait un tablier à carreaux bleus, aux poches gonflées comme celles de Charlot. Ses cheveux courts étaient tirés devant, par un peigne rond sur lequel ils se recourbaient ; son regard me surprit, et, comme je la fixais, je m’aperçus qu’elle louchait. Elle s’appelait Zoé. Je m’enorgueillis de la promener dans mon domaine, et lui offris quelques fleurs. Je lui montrai la