Page:Lafon - L’Élève Gilles, 1912.pdf/250

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Septembre qui s’ouvrait à peine me paraissait déjà près de finir. Un à un, les jours nous laissaient comme des gardiens infidèles. L’Octobre approchant les mettait en fuite, et chacun d’eux tombait comme un obstacle de moins entre mon bonheur et la rentrée que je redoutais. J’en vins à vivre dans une agitation pénible qui, la nuit, me faisait de nouveau parler haut, crier des noms d’élèves, et révélait à Segonde qui m’entendait, toute l’étendue de mon angoisse. Je ne souhaitais revoir ni Daunis ni Charlot, et je ne pensais pas qu’il me fût possible de me retrouver en face de Bereng ou de Rupert. Leur visage évoqué me causait une aversion sans borne ; de plus, le retour en classe mar-