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LE MOYNE — LEMSTROEM

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tants en ce genre et une des meilleures productions du XVIIIe siècle, mit son auteur en vue. Louis XV le nomma son premier peintre, en remplacement de Louis de Boulogne. François Le Moyne ne jouit guère de son succès ; ce grand effort l’avait fatigué ; en butte à la jalousie de ses rivaux, il devint soupçonneux et se crut persécuté. Sa santé s’altéra, et, un jour, croyant qu’on venait le prendre pour le conduire au Petit-Châtelet, il se jeta sur la pointe de son épée et mourut de ses blessures. Cet artiste, au talent original et accentué, « un grand peintre », comme l’appellent les Goncourt, fut le maître de Natoire et de

Boucher. A côté de ses compositions historiques et mythologiques, il a laissé quelques tableaux de genre, quelques scènes galantes, largement traitées. Une de ces peintures, non la moins remarquable, un Déjeuner de chasse, se trouve au musée de Munich.

Ant. Valabrègue.

Bibl. : Dargenville, Abrégé de la vie des plus fameux peintres.— Paul Mantz, François Boucher.— Ed. et Jules de Goncourt, l’Art du xvIIIe siècle (notice sur Boucher).

LEMOYNE (Jean-Baptiste), statuaire français, né à Paris en 1704, mort le 25 mai 1778. Son père, Jean-Louis Lemoyne, élève de Coysevox, fut sculpteur de talent (né en 1665, mort le 4 mars 1755) et membre de l’Académie de peinture en 1703. Le musée du Louvre possède de lui un buste de Hardouin Mansart. Jean-Baptiste Lemoyne fut l’élève de son père et de Robert Le Lorrain. Il entra à l’Académie de peinture (1738) en présentant comme morceau de réception un groupe, la Mort d’Hippolyte[1] Statuaire très distingué, il a produit un grand nombre d’ouvrages ; on peut mentionner parmi les plus importants :

la statue équestre de Louis XV, érigée à Bordeaux ; 

le mausolée du Cardinal de Fleury et le tombeau

de Mignard à l’église Saint-Roch.

Ant. VALABRÈGUE

LEMOYNE (Nicolas-Toussaint) (V. Desessarts). LE MOYNE (Jean-Baptiste Moyne, dit), compositeur français, né à Eymet le 3 avr. 1751, mort à Paris le 30 déc. 1796. Elève de son oncle, maitre de chapelle de la cathédrale de Périgueux, il voyagea en Allemagne, se fit connaître à Berlin par un Chant d’Orage, intercalé dans l’opéra de Toinon etToinctte, fit jouera Varsovie le Bouquet de Colette (opéra, un acte) ; à l’Opéra de Paris : Electre (1782) ; Phèdre (1786) qui réussit, puis les Prétendus, opéra bouffe (1789) ; Nephté, tragédie lyrique (1789) ; les Pommiers et le Moulin, Louis IX en Egypte, Elfrida (1792, à l’Opéra-Comique) ; Miltiade à Marathon (1793, à l’Opéra) ; Toute la Grèce (1794, à l’Opéra) ; le Petit Batelier, le Compère Luc, le Mensonge officieux (1794-95, au théâtre Feydeau), et laissa trois opéras inédits : Nadir, Sylvius Nerva, Vile des femmes. Son fils Gabriel, né à Berlin le 14 oct. 1772, mort à Paris le 2 juil. 1815, fut un bon pianiste et composa avec Piccini fils V Entresol, opéra-comique (1802). A-M. B. LEMOYNE (Camille-André), poète français, né à Saint-Jean-d’Angély en 1822. Avocat au barreau de Paris (1847), typographe, puis chef de publicité chez Didot (1848), il débuta dans les lettres par des poésies qui furent remarquées, et devint bibliothécaire de l’Ecole des arts décoratifs. Citons de lui : Stella maris, etc. (Paris, 1860, in-12) ; les Sauterelles de Jean de Saintonge (1863, in-12) ; Chemin perdu (1863, in-16) ; les Bases d’autan (1865, in-12) ; les Charmeuses (1867-68, 2 vol.) ; Paysages de mer et fleurs des prés (1876, in-12) ; Légendes des bois (1880, in-4) ; Fleurs des ruines (1888, in-12) ; Fleurs du soir (1893, in-12), et deux romans : Une Idylle normande (1874, in-12) ; Alix d’Evran (1876, in-12). La plupart de ses œuvres sont réunies : Poésies (1884-90, 3 vol. in-16).

LEMOYNE d’Aubermesnil (V. Aubermesnii,). LEMOYNE de La Borderie (V. Borderie [Arthur]). LEMOYNE d’Vberville (V. Ybervii.le).

LEMPA. Meuve de l’Amérique centrale, tributaire du Pacifique, qui a 400 kil. de long, dont 160 navigables, et un bassin de 14,700 kil. q. Né à l’E. d’Esquipi. ; îs (Guatemala), il coule vers le S., puis vers l’E. et enfin vers le S.-O. à travers la République de Salvador. LEMPAUT (Empeltum, Lempiaut). Corn, du dép. du Tarn, air. de Lavaur, cant. de Puylaurens ; 742 hab. Sur le territoire, château de Padiès (xm e et xvn e siècles), Roquefort (xiv e siècle), La Devèze (xv e ). Restes de l’ancienne abbaye cistercienne de La Rode, dépendant de celle d’Ardorel, au diocèse de Castres.

LEMPDES. Coin, du dép. de la Haute-Loire, arr. de Brioude, cant. d’Auzon ; 1 ,644 hab. Stat. du chem. de fer d’Orléans, ligne de Capdenac à Arvant.

LEMPDES. Corn, du dép. du Puy-de-Dôme, arr. de Clermont-Ferrand, cant. de Pont-du-Château, sur l’Allier ; 1,563 hab. Eglise du xn e siècle, de style roman auvergnat, avec des remaniements du xiv e siècle. LEMPEREUR ou L’EMPEREUR (Louis-Simon), graveur français, né à Paris le 16 mai 1728, mort à Paris le 6 avr. 1807. Elève de P. Aveline, il obtint le titre de graveur du roi. Il exécuta, généralement d’un burin très soigné et d’allure libre, une soixantaine d’estampes, consistant en pièces allégoriques, d’après le Guerchin, C. Van Loo, Pierre, etc. ; en sujets de genre, d’après D. Teniers, Fr. Boucher, et autres ; en portraits des contemporains, et en vignettes et illustrations, d’après J.-M. Moreau et Challe, pour la description du mausolée de Charles-Emmanuel III, roi de Sardaigne, et de celui de Louis XV. Sa grande planche, le Jardin d’amour, d’après Rubens, eut un succès énorme.

Sa première femme, Elisabeth Cousinet, élève de L. Cars et de Fessard, burina avec aisance un certain nombre de pièces, d’après D. Teniers, Ph. Wouverman, et surtout des paysages d’après J. Vernet. G. P-i.

LEMPIRE. Corn, du dép. de l’Aisne, arr. de Saint-Quentin, cant. du Catelel ; 356 hab.

LEMPIRE. Corn, du dép. de la Meuse, arr. de Verdun, cant. de Souilly ; 92 hab.

LEMPO (Mylh. finn.). Nom donné au génie du mal. Il se trouve souvent à côté de celui de Hiisi (V. ce mot), dont il semble être, en général, le synonyme. Le corbeau était son emblème.

LEMPRIERE (William), voyageur anglais, mort à Rath en 1834. Attaché au service médical de l’armée, il parcourut le Maroc où il avait été appelé pour soigner le fils de l’empereur, en 1789. Il publia à son retour : A Tour from Gibraltar to Tangier, Sallee, Mogadore, Santa Cruz-, Tarudant, and thence over Mount Atlas to Moroceo (Londres, 1791). Il séjourna cinq ans à la Jamaïque comme chirurgien de l’armée et devint inspecteur général des hôpitaux. On a encore de lui : Popular Lectures on the Studyof Natural History andthe Science* (Londres, 1830) et Practical Observations on the diseuses of the Army inJamaica (Londres, 1799). LEMPS. Com. du dép. de l’Ardèche, arr. et cant. de Tournon ; 480 hab.

LEMPS. Com. du dép. de la Drôme, arr. de Nvons, cant. de Rémuzat ; 223 hab.

LENPTY. Com. du dép. du Puy-de-Dôme, arr. de Thiers, cant. de Lezoux ; 392 hab.

LEMPZOURS. Com. du dép. de la Dordogne, arr. de Nontron, cant. de Thiviers ; 280 hab.

LEMSTRŒM (Karl-Selim), physicien finlandais, né à Ingâ le 17 nov. 1838. Il a fait ses études à Helsingfors et, pendant un séjour à Stockholm, a travaillé sous la direction du physicien Edlund ; il est depuis 1878 professeur de physique à l’université d’IIelsingfors. Ses travaux, très remarquables, ont porté principalement sur la météorologie et sur l’électricité. Outre de très nombreux articles, publiés dans les revues spéciales, on lui doit entre autres les ouvrages suivants : Sur les Causes de l’état magnétique de la terre (1887, en suéd.) ; l’Aurore boréale, étude générale des phénomènes produits par les courants électriques de l’atmosphère (Paris, 1883, en franc.) ; Expériences sur l’influence de l’électricité sur les