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INTRODUCTION

durable, nous les désirons pour cette œuvre à laquelle nous avons consacré des veilles que nous ne regrettons pas, parce que répondre à la voix du Conseil d’Agriculture, c’est répondre à celle de la patrie, travailler à l’avancement de l’agriculture, c’est se dévouer à son pays.

Nous ne l’ignorons point, pour mener à bonne fin une si importante entreprise, il nous faut suivre le chemin indiqué, être pénétré de l’idée qui a présidé à la décision rendue par notre Conseil d’Agriculture.

Quelle est cette idée ? En deux mots nous allons la préciser et prouver que notre travail en est le fidèle développement.

Un traité populaire d’agriculture doit tenir le milieu entre un cours complet et un manuel élémentaire. Le traité ou cours complet ne convient qu’aux hommes qui font de l’agriculture une étude spéciale et qui ont déjà des notions assez étendues sur les sciences naturelles ; le manuel élémentaire convient à nos écoles élémentaires. C’est une étude trop superficielle, qui peut satisfaire de jeunes intelligences, mais qui ne répond nullement aux exigences d’un esprit plus cultivé ou qui désire approfondir davantage les nombreux secrets du plus beau des arts. Entre ces deux extrêmes se trouve le juste milieu où vient naturellement se placer le livre que demande notre Conseil d’Agriculture.

C’est un traité et non un manuel, c’est un traité populaire et non un cours complet ; en d’autres termes, et telle est l’idée que nous en avons, le livre que l’on veut avoir doit contenir assez pour autoriser son introduction dans nos séminaires, collèges, écoles normales ; l’enseignement universitaire pourrait même faire bon accueil à notre ouvrage et le placer entre les mains des élèves. D’un autre côté, le traité en question doit répondre au titre qu’on lui donne, être populaire, con-