Page:Langevin - La physique depuis vingt ans, 1923.djvu/418

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que la même relation existe entre les énergies E0 et E mesurées par O0 et O1 :

(24)
.


La relation (20) conduit à la généralisation indiquée, en vertu de (17) et de (24). On peut donc dire que l’énergie totale d’un corps, au repos comme en mouvement, est égale au produit de sa masse par V2. Si l’on acceptait, comme on l’a proposé bien des fois avec juste raison, de prendre la vitesse de la lumière dans le vide comme unité fondamentale, on dirait : la masse d’un corps est égale à son énergie totale, traduisant ainsi de manière complète par une égalité numérique l’identité de nature que nous avons obtenue entre la masse et l’énergie : la masse d’un corps mesure son énergie interne.

Comme est toujours inférieur à l’unité, il résulte de (24) que l’énergie d’un même corps (mis en mouvement sans changement d’aspect pour des observateurs qui lui sont liés) est plus grande en mouvement qu’au repos. La différence représente, par définition, l’énergie cinétique, et ce résultat nous explique la forme (17’) en apparence un peu complexe, que nous avons obtenue pour l’énergie cinétique w. Les deux termes, et , dont elle est la différence, ne sont autre chose que les deux mesures de l’énergie totale du même corps faites successivement en mouvement et au repos.