Page:Laprade - Les Symphonies - Idylles héroïques, Lévy, 1862.djvu/217

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Sous les barreaux d’une prison,
Homme ! Et voilà que ta pensée,
Malgré les fers s’est élancée
Et nous dépasse à l’horizon.

Va donc, plus libre et plus rapide
Que l’oiseau roi sur les sommets,
Jusqu’au monde où l’esprit te guide
Nos ailes n’atteindront jamais ;
Nos yeux, que nul soleil ne lasse,
Ne sauraient regarder en face
Cet astre inconnu qui te luit ;
Nous avons lutté contre l’âme !
Elle monte encor dans la flamme ;
L’aigle est repoussé dans la nuit.