Page:Laprade - Les Symphonies - Idylles héroïques, Lévy, 1862.djvu/234

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Ramasser de grand matin
Les fraises, dans ses corbeilles,
Moins vermeilles
Que sa bouche au ris mutin.

Voici les beaux jours, alerte !
L’herbe est verte,
La montagne nous attend ;
Les troupeaux couvrent les routes ;
Venez toutes,
Mes vaches que j’aime tant !


II

LES FLEURS DU DESERT


Les Alpes nous gardent encore,
Sur quelques sommets préservés,
Des jardins que le monde ignore,
Et que Dieu seul a cultivés.

Là, nos fleurs vivent dans la joie
D’un parfum qui reste inconnu ;
Mais, s’il faut qu’un homme nous voie,
Poëte, sois le bienvenu !