Page:Laprade - Les Symphonies - Idylles héroïques, Lévy, 1862.djvu/40

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dans une extase muette ; tenez votre âme largement ouverte à tous les rayons qu’il vous envoie. Les saintes traditions de la foi maternelle n’ont rien à craindre de ce culte solitaire et de ces rites inusités. Ce soir, quand vous serez redescendu dans votre vallée et que vous passerez devant l’église natale, vous en ouvrirez la porte comme autrefois. Jamais plus fervent désir, jamais besoin plus vif d’adoration et d’amour ne vous aura poussé au pied de ce modeste autel. Vous y retrouverez dans toute sa plénitude l’ivresse que vous avez goûtée sur les sommets. Vous y répandrez les mêmes larmes généreuses, vous y répéterez la même prière, car vous y reconnaîtrez le même Dieu.