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lat. aer, air). Bot. Section de la classe des champignons, comprenant ceux qui naissent à la surface de la terre.

AÉRIENS s. m. pl. (a-é-ri-ain — d’Aérius). Hist. relig. Secte d’hérétiques qui s’éleva, en Orient, vers 355, et qui fut ainsi appelée d’Aérius, son fondateur. Les Aériens prétendaient qu’il n’existe aucune différence entre les simples prêtres et les évêques ; rejetaient le jeûne, les fêtes et les cérémonies de l’Église ; et soutenaient que les prières pour les morts étaient plus nuisibles qu’utiles. — Combattus avec vigueur par les catholiques et les ariens, ils disparurent après peu de temps.

ÆRIFÈRE adj. (é-ri-fè-re — du lat. æs, æris, cuivre ; ferre, porter). Qui contient du cuivre : Mine ærifère.

AÉRIFÈRE adj. (é-ri-fè-re — du lat. aer, air ; ferre, porter). Qui porte, qui conduit, qui distribue l’air : Conduit, tube aérifère. || Meules aérifères, Meules qui, dans certains moulins à blé, projettent de l’air frais, pendant le travail, dans le grain broyé, pour l’empêcher de s’échauffer.

— Anat. Conduits aérifères, Destinés à porter l’air nécessaire à la respiration chez les animaux et chez les végétaux.

— Techn. Se dit d’appareils propres à décanter les liquides en bouteilles ou en tonneaux : Cannelles aérifères. Siphon aérifère. Entonnoir aérifère.

— s. m. Appareil propre à diriger, à conduire l’air : Un aérifère. Les ventilateurs sont des aérifères.

AÉRIFICATION s. f. (a-é-ri-fi-ka-si-on — rad., aérifier). Opération par laquelle on fait passer à l’état gazeux une matière solide ou liquide ; effet, résultat de cette opération.

AÉRIFIER v. a. ou tr. (a-é-ri-fi-é — du lat. aer, air ; fieri, devenir). Chim. et physiq. Changer, transformer en air, faire passer à l’état de gaz : Aérifier un corps liquide. || Aérifier l’eau distillée, L’agiter pour y introduire de l’air atmosphérique.

AÉRIFORME adj. (a-e-ri-for-me — du lat. aer, air ; forma, forme). Qui a la forme et l’apparence de l’air ; qui en a la transparence, l’éIasticité, la compressibilité : Substance aériforme. Fluide aériforme, Les corps aériformes ne possèdent pas de forme particulière. (Encycl.)

— Rem. On se servait autrefois de l’expression fluide aériforme pour désigner les corps à l’état gazeux ; le mot gaz a aujourd’hui prévalu.

AÉRISER v. a. ou tr. (a-é-ri-zé — du lat. aer, air). Réduire à l’état d’air ou de gaz.

S’aériser. v. pr. Être aérisé.

AÉRITES s. m. pl. (a-é-ri-te — du lat. aer, air). Zool. Se dit de tous les animaux qui vivent dans l’air.

AÉRIUS, hérésiarque du ive siècle, qui naquit dans le Pont et fonda une nouvelle secte après avoir d’abord suivi les opinions d’Arius. Ses erreurs excitèrent un grand scandale et furent vivement combattues. Aérius et ses sectateurs, exclus des églises et des villes, furent obligés de mener une vie errante. V. Aériens.

AÉRIVORE adj. (a-é-ri-vo-re — du lat. aér, air ; voro, je dévore). Zool. Qui vit ou qui se nourrit d’air.

ÆRO s. m. (é-ro — du gr. airò, prendre sur les épaules). Antiq. Panier pour le sable ; il était fait d’osier, de jonc ou de laîche, et était fréquemment employé, chez les Romains, par les soldats dans les tranchées, les fortifications et les travaux ordinaires d’une campagne.

AÉROBATE s. m. (a-é-ro-ba-te — du gr. aér, air ; bainò, je marche). Celui qui va par les airs.

AÉROBION s. m. (a-é-ro-bi-on — du gr. aér, air ; bios, vie). Bot. Genre de plantes de la famille des orchidées, qui vivent dans l’air.

AÉROCLAVICORDE s. m. (a-é-ro-kla-vi-kor-de — du lat. aer, air, et du franç. clavi, abréviation de clavier, et corde). Mus. Espèce de clavecin inventé en 1790 par les facteurs allemands Schell et Tschirki, et dont les cordes étaient mises en vibration par une soufflerie.

AÉROCOME s. m. (à-e-ro-ko-me — du gr. aér, air ; komizo, je transporte). Physiq. Machine à air atmosphérique qui était mue par un régulateur mécanique.

AÉROCYSTE s. f. (a-é-ro-si-ste — du gr. aér, air ; kustis, vessie). Bot. Nom donné à des vésicules de quelques fucus, qui, souvent volumineuses et remplies de gaz, permettent à ces plantes de se soutenir à la surface de l’eau.

AÉRODYNAMIQUE s. f. (a-é-ro-di-na-mi-ke — du gr. aér, air ; dunamis, force). Partie de la dynamique qui traite des lois du mouvement, des fluides élastiques. || On l’appelle aussi pneumatique.

AÉROGASTRES s. m. pl. (a-é-ro-ga-stre — du gr. aér, air ; gaster, ventre). Bot. Section de champignons charnus, comprenant ceux qui croissent à la surface de la terre.

AÉROGNOSIE s. f. (a-é-rog-no-zî — du gr. aér, air ; gnòsis, connaissance). Physiq. Partie de Ia science qui traite des propriétés de l’air, et du rôle qu’il joue dans la nature.

AÉROGRAPHE s. m. (a-é-ro-gra-fe — du gr. aér, air ; graphò, je décris). Celui qui écrit sur l’air, sur ses propriétés, qui fait une description ou qui explique la théorie de l’air.

AÉROGRAPHIE s. f. (a-é-ro-gra-fî — rad. aérographe). Physiq. Théorie, description de l’air ou des gaz.

AÉROGRAPHIQUE adj. (a-é-ro-gra-fi-ke — rad. aérographie). Qui concerne l’aérographie : Carte aérographique.

AÉROHYDROPATHIE s. f. (a-é-ro-i-dro-pa-tî — du gr. aér, air ; udòr, eau ; pathos, affection). Méd. Méthode de traitement des maladies, dans laquelle, l’air et l’eau sont les principaux moyens curatifs dont on se sert.

AÉROLE s. f. (a-é-ro-le — du lat. aer, air). Ancien syn. de cruche, fiole.

AÉROLITHE s. m. (a-é-ro-li-te — du gr. aér, air ; lithos, pierre). Pierre qui tombe du ciel : Les aérolithes sont de véritables planètes. (J. Reynaud) On admet assez volontiers que les aérolithes sont des étoiles filantes qui tombent sur la terre. (Blerzy.) || On donne aussi aux aérolithes les noms de météorites, pierres météoriques, céraunites, pierres de foudre, uranolithes, pierres de la lune.

Encycl. Les aérolithes sont des masses minérales plus ou moins considérables qui tombent des régions élevées de l’atmosphère sur la surface de la terre, et dont la chute est ordinairement accompagnée de phénomènes lumineux et d’un bruit de détonation. Quand ces masses tombent en grand nombre, elles constituent ce qu’on appelle vulgairement des pluies de pierre. Le poids des aérolithes varie depuis quelques grammes jusqu’à des centaines et même des milliers de kilogrammes. Ils sont brûlants à l’instant de leur chute, et répandent une odeur de soufre et de poudre à canon. Leur forme est irrégulière et pleine d’aspérités, mais le plus souvent les angles sont émoussés par la fusion, et la surface est recouverte d’une sorte d’émail noir qui présente rarement plus d’un millimètre d’épaisseur. La cassure est de couleur grisâtre, d’aspect terreux et diversement grenu ; ils sont tantôt durs et tantôt friables ; leur pesanteur spécifique est d’environ 3,50. Leur caractère le plus remarquable est l’uniformité de composition chimique ; l’analyse nous y montre toujours les mêmes substances : fer, nickel, soufre, magnésie, silice, etc., et toujours associées de la même façon ; en un mot, ils présentent entre eux un rapport si frappant, un tel air de famille, qu’on serait tenté de les prendre pour des fragments d’un même rocher. Ajoutons que le fer s’y trouve à l’état natif, blanc, spongieux, et non, comme dans nos formations géologiques, à l’état d’oxyde ou de sulfure, c’est-à-dire combiné avec d’autres substances.

Les météores lumineux dont s’accompagne la chute des aérolithes portent le nom de bolides : ce sont des globes enflammés, plus gros en apparence que les étoiles fixes, qui, durant la nuit, illuminent l’horizon, et qui, après avoir traversé rapidement l’air, éclatent en fragments avec grand bruit, et disparaissent en laissant une longue traînée lumineuse semblable à la queue d’une comète.

On divise les aérolithes en deux classes : 1o les aérolithes métalliques ou sidériques (sidéros, fer), composés de fer pur allié à une proportion de nickel qui s’élève jusqu’à six pour cent : ce sont les plus rares et les plus volumineux ; 2o les aérolithes pierreux, qui ne renferment que des parcelles de fer disséminées dans une pâte pierreuse composée de soufre, de nickel, de chrome, de manganèse, de cobalt, de silice, de magnésie, d’alumine, de chaux, etc.

Les chutes d’aérolithes sont connues depuis la plus haute antiquité. Plusieurs auteurs anciens parlent de pierres tombées du ciel. Au temps d’Anaxagore, une pierre noirâtre, de la dimension d’un char, était tombée près du fleuve Ægos-Potamos, en Thrace. Pline avait assisté lui-même à la chute d’une pierre de même nature dans la Gaule Narbonnaise. Le fait était trop remarquable pour ne pas prêter à la superstition ; aussi les aérolithes reçurent souvent les honneurs divins : Cybèle était adorée en Galatie sous la forme d’une pierre venue du ciel ; à Emèse, en Syrie, une pierre de semblable origine était regardée comme la personnification du soleil. Les traditions du moyen âge faisaient également mention de plusieurs événements de cette nature, en leur donnant la forme et la couleur légendaires. Enfin, on peut voir encore aujourd’hui dans la bibliothèque de Colmar, où elle est conservée, une énorme pierre, qui, au milieu du xve siècle, tomba dans le village d’Ensisheim, en Alsace. Cependant, malgré les témoignages qui, depuis le xive siècle, succédaient aux témoignages, la chute de pierres météoriques paraissait tellement extraordinaire que les savants se refusèrent longtemps à en admettre l’existence : le merveilleux éloignait le regard de la raison scientifique. Ce fut seulement en 1794 que Chladni, physicien allemand, réunit les observations éparses dans les auteurs anciens et modernes, prit ouvertement parti pour ce qu’on nommait la superstition populaire, et parvint à faire entrer les aérolithes dans le domaine de la science. Les travaux de ce savant eurent le privilége d’attirer l’attention. Les observateurs, tenus en éveil, signalèrent bientôt des faits qui démontraient d’une façon péremptoire, la réalité du phénomène. Peu après, en 1803, une pluie de pierres des plus remarquables vint à tomber, précisément en plein jour, sur la petite ville de Laigle, en Normandie. L’autorité locale dressa procès-verbal de l’événement ; il n’y avait point à nier son authenticité. M. Biot, envoyé sur les lieux par l’Académie des Sciences, recueillit les témoignages d’un grand nombre de personnes qui, toutes, avaient entendu une explosion dans l’air, et dont beaucoup avaient vu tomber les pierres.

L’existence des aérolithes étant ainsi mise hors de doute, il restait à en expliquer l’origine. Trois opinions ont été émises à ce sujet. D’après la première, les aérolithes se formeraient dans l’atmosphère par l’agrégation des vapeurs métalliques que dégagent les usines, comme la pluie, la neige, la grêle se forment par l’agrégation des vapeurs aqueuses. — Laplace voyait dans les aérolithes des pierres lancées par les volcans lunaires ; il démontrait qu’il ne leur fallait, pour sortir de la sphère d’attraction de la lune, qu’une vitesse égale à cinq fois et demie celle d’un boulet de canon. Par cette communauté d’origine s’expliquait l’identité de composition chimique de tous les aérolithes connus. Mais pour s’en tenir à cette hypothèse, pour accuser ainsi notre satellite de jeter des pierres sur la terre, il faudrait montrer d’abord que la lune possède des volcans, ensuite que l’activité de ces volcans est capable d’imprimer aux aérolithes la vitesse avec laquelle ils traversent notre atmosphère. « Pour moi, dit Olbers, je considère la lune dans son état actuel comme un voisin fort paisible, qui, à raison de son manque d’eau et d’atmosphère, est désormais incapable de fortes explosions. » — Une troisième hypothèse, qui jusqu’à ce jour a paru aux astronomes plus acceptable que les précédentes, consiste à faire de chaque aérolithe un astéroïde, c’est-à-dire un petit astre, une petite planète. « Le monde, dit M. Blerzy, serait peuplé de milliards de ces astéroïdes, qui circuleraient autour du soleil comme les grosses planètes, et qui ne deviendraient visibles qu’au moment où ils pénètreraient dans notre atmosphère… Il y aurait ainsi, dans les espaces célestes où notre globe s’avance régulièrement chaque jour, la monnaie d’une grosse planète dont la masse terrestre s’accroîtrait peu à peu. »

On assimile généralement aux aérolithes ces météores lumineux nommés étoiles filantes, qui ne font que briller un instant et disparaître dans les profondeurs de la voûte céleste ; ainsi on admet volontiers, sans fonder cette analogie sur de bien solides raisons, que les aérolithes sont des étoiles filantes qui pénètrent profondément dans notre atmosphère, éclatent et tombent à la surface de la terre ; que les étoiles filantes sont des aérolithes qui, entrant dans notre atmosphère à de grandes hauteurs et avec une vitesse suffisante pour la traverser et s’en dégager, ne font que s’enflammer en passant par le frottement de l’air, et s’éteignent à leur sortie. Notons ici que le nombre des étoiles filantes varie assez régulièrement suivant les heures de la nuit et les époques de l’année, et manifeste une recrudescence remarquable du 9 au 11 août, et qu’un savant français, M. Coulvier-Gravier, a fondé sur l’observation de ces météores un système de prévision du temps. D’après ce système, le nombre, la couleur, la marche, la direction et la vitesse des étoiles filantes, indiqueraient plusieurs jours d’avance les changements atmosphériques qui se traduisent pour nous sous la forme de pluie, de grêle, de vent, etc. V. Étoiles filantes.

AÉROLITHIQUE adj. (a-é-ro-li-ti-ke — rad. aérolithe). Qui appartient, qui est propre aux aérotithes ; qui tient de la nature des aérolithes : Des pierres aérolithiques. Dans le Brésil il y a une masse aérolithique qui, dit-on, pèse sept mille kilogrammes. (Hoefer.)

AÉROLOGIE s. f. (a-é-ro-Io-jî — du gr. aér, air ; logos, discours). Partie de la physique qui traite de l’air et de ses propriétés.

AÉROLOGIQUE adj. (a-é-ro-lo-ji-ke — rad. aérologie). Qui a rapport, qui appartient à l’aérologie : Discours, traité aérologique.

AÉROMANCIE s. f. (a-é-ro-man-sî — du gr., aér, air ; manteia, divination). Art de prédire l’avenir par certaines apparences manifestées dans l’air. Il en est question dans les Nuées d’Aristophane. On procédait généralement ainsi : on s’entourait la tête d’un linge, et, après avoir disposé en plein air un vase rempli d’eau, on exposait peu distinctement et voix basse l’objet sur lequel on désirait être renseigné ; si alors la surface du liquide était agitée, on supposait que l’affaire aurait une solution favorable.

AÉROMANCIEN, ENNE adj. (a-é-ro-man-si-ain, è-ne — rad. aéromancie). Qui a rapport à l’aéromancie : Opération aéromancienne. || s. Celui, celle qui pratique l’aéromancie.

AÉROMEL s. m. (a-é-ro-mèl — du gr. aér, air ; mel, miel). Miel aérien. Nom donné à la manne.

AÉROMÈTRE s. m. (a-é-ro-mè-tre — du gr. aér, air ; metron, mesure). Physiq. Instrument qui sert à déterminer Ia densité de l’air. || Instrument imaginé par le physicien Hall, et au moyen duquel on peut faire les corrections nécessaires quand on veut mesurer le volume moyen des gaz.

AÉROMÉTRIE s. f. (a-é-ro-mé-trî — rad. aéromètre). Physiq. Science qui a pour objet l’étude des propriétés physiques de l’air.

AÉROMÉTRIQUE adj. (a-é-ro-mé-tri-ke — rad. aérométrie). Qui a rapport à l’aérométrie : Expériences aérométriques.

AÉROMONTGOLFIÈRE s. f. (a-é-ro-mon-gol-fiè-re — du lat. aer, air, et de Montgolfier, n. pr.). Ballon, aérostat qui s’éleve au moyen de l’air raréfié : Pilatre de Rozier fit usage d’une aéromontgolfière. (Encycl.) || Inusité. On dit simpIement montgolfière.

AÉROMOTEUR s. m. (a-é-ro-mo-teur — du lat. aer, air, et du franc. moteur). Machine propre à se mouvoir par la seule force de l’air.

AÉRONAUGRAPHIE s. f. (a-é-ro-no-gra-fî — du gr. aér, air ; nautès, navigateur ; graphò, j’écris). Traité de navigation aérienne.

AÉRONAUGRAPHIQUE adj. (a-é-ro-no-gra-fi-ke — rad. aéronaugraphie). Qui a rapport à la navigation aérienne : Expérience aéronaugraphique.

AÉRONAUTE s. (a-é-ro-nô-te — du gr. aér, air ; nautès, navigateur). Celui, celle qui parcourt les airs dans un aérostat : À l’aide du parachute, un aéronaute peut sans danger se séparer de son ballon et redescendre à terre. (Encycl.) La malheureuse aéronaute s’était fracassé la tête en tombant. (Journ.)

Épithètes. Ingénieux, habile, expérimenté, savant, heureux, malheureux, infortuné, incertain, perdu, troublé, confiant, hardi, audacieux, imprudent, téméraire.

AÉRONAUTIE s. f. (a-é-ro-no-tî — rad. aéronaute). Art de naviguer dans l’air. || On dit plutôt aéronautique. V. ce mot.

AÉRONAUTIQUE s. f. (a-é-ro-nô-ti-ke — rad. aéronaute). Art de fabriquer des aérostats ; art de se soutenir et de naviguer dans les airs. || On dit aussi aérostation et aérostatique. || Adjectivem. Arago a rendu compte d’un voyage aéronautique exécuté le 27 juillet 1850 par Bixio et Barral. (Mém. de l’Acad. des sciences.)

AÉRONEF s. m. (a-é-ro-nèf — du lat. aer, air, et du vieux franc. nef, navire). Appareil imaginé, en 1861, par M. Ponton, et au moyen duquel un homme pourrait s’envoler dans les airs : L’aéronef est une de ces inventions bizarres faites pour résoudre le problème de la navigation aérienne, et dont aucune n’a pu supporter l’expérience. (Maigne.) || Appareil proposé par M. Transon, vers 1846, pour diriger les ballons captifs, c’est-à-dire maintenus en l’air par un câble fixé à terre : L’aéronef se compose de deux ballons conjugués, dont l’un a une force ascensionnelle plus grande que l’autre, et assez grande pour, à la fois, atteindre une région plus élevée et aussi soutenir le poids du câble. (P. Tourneux.)

AÉROPHANE adj. (a-é-ro-fa-ne — du gr. aér, air ; phanos, transparent). Qui a la transparence de l’air.

AÉROPHOBE adj. (a-é-ro-fo-be — du gr. aér, air ; phobos, crainte). Méd. Qui a peur de l’air, qui redoute le contact de l’air.

— Substantiv. Celui, celle qui a peur de l’air : Les aérophobes ne peuvent pas même supporter l’action de l’air en mouvement sur la peau. (Nysten.)

AÉROPHOBIE s. f. (a-é-ro-fo-bî — rad. aérophobe). Méd. Horreur du contact de l’air en mouvement, symptôme assez fréquent de la rage, quelquefois aussi de l’hystérie et d’autres affections nerveuses : L’aérophobie peut se joindre à l’horreur de l’eau et devenir un symptôme de l’hydrophobie. (Val. Parisot.)

AÉROPHONE s. m. (a-é-ro-fo-ne — du gr. aér, air ; phònè, son). Mus. Orgue à vapeur récemment inventé par un artiste américain. Cet instrument est alimenté par un générateur à vapeur de la force de six chevaux, et rend des sons d’une puissance que ne pourrait égaler, dit-on, un orchestre composé de mille musiciens. L’aérophone a fait sa première apparition à Paris au mois de septembre 1860.

AÉROPHONE adj. (a-é-ro-fo-ne — du gr. aér, air ; phònè, voix). Ornith. Qui a la voix retentissante. || Aérophones, s. m. pl. Ornith. Dans la méthode de Vieillot, la huitième famille d’oiseaux, de l’ordre des échassiers, renfermant les genres anthropoïde et grue.

AÉROPHORE adj. (a-é-ro-fo-re — du gr. aér, air ; phèrò, je porte). Qui conduit de l’air, qui en transporte : Vaisseaux aérophores.

— s. m. Appareil sous-marin : Un aérophore.

AÉROPHYTES s. m. pl. (a-é-ro-fi-te — du gr. aér, air ; phuton, plante). Bot. Nom donné à toutes les plantes qui vivent sur la terre, par opposition aux hydrophytes, qui sont des plantes aquatiques. Peu us.

ÆROPHYTON s. m. (é-ro-fi-ton — du gr aér, air ; phuton, plante). Bot. Genre de champignons appartenant à l’ordre des mucédinées.

AÉRORACHIE s. f. (a-é-ro-ra-chî — du gr. aér, air ; rachis, épine du dos). Pathol. Accumulation du gaz dans le rachis.

AÉROSCAPHE s. m. (a-é-ro-ska-fe — du gr. aér, air ; skaphè, barque). Nom proposé pour désigner les bateaux mus par l’air, par oppos. à pyroscaphe.

AÉROSCOPE s. m. (a-é-ro-sko-pe — du gr. aér, air ; skopeò, je regarde). Physiq. Instrument propre à faire des observations sur l’air ; c’est une sorte de baromètre d’une construction nouvelle.