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Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 1, part. 1, A-Am.djvu/361

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des graminées, très-commun sur les dunes et les bords sablonneux de la mer, où ses rhizomes rampants, qui s’étendent souventàune très-grande distance, contribuent à fixer la mobilité des terrains sablonneux.

— Adj. Qui se plaît, qui vit, qui croît dans . les endroits sablonneux : Plante, insecte am-

mophilb.

AMMOPHORE s. m. (amm-mo-fo-re — du gr. ammos, sabie ; phoros, qui porte). Entom. Genre d’insectes coléoptères hétéromères, de la famille des mélasomes, dont les espèces connues sont toutes du Pérou.

AMMOPTÉNODYTES s. m, pi. (ammmo-pté-no-di-te

— du gr. ammos, sable ;

ptùnos, qui vole, et dutêst plongeur). Ornith. Famille comprenant les oiseaux non voiliers, et courant dans les sabtos, comme l’autruche.

AMMOTHÉE s. f. (amm-mo-té-n. myth). Araclin. Genre de trachéennes pyenogonides, établi sur une seule espèce, do la Caroline. s. f. (amm-mir-si-ne — du gr.

os, qui a l’odeur de la myrrhe). Bot. Genre de la famille des éricinecs.,

AMNÉSIE s. f. (am-né-zî — du gr. a priv. ; mnêsis, mémoire). Méd. Diminution notable ou perto totale de la mémoire, occasionnée plus ou moins subitement par une maladie ou un accident : L’amnésib s attaque généralement à la vieillesse. Certaines personnes sont frappées d’une amnésie telle qu’elles oublient jusqu’à leur nom.

— Encycl. L’amnésie est à l’intelligence ce que la paralysie est au mouvement ; elle peut être générale ou partielle. L’amnésie générale est extrêmement rare ; il existe, au contraire, dans la science, un assez grand nombre de cas d’amnésie partielle. On sait, par exemple, que certains individus se plaignent d’avoir perdu seulement la mémoire des événements, des dates, tandis que chez d’autres le souvenir des personnes est plus ou moins affaibli, quelquefois même tout à fait nul. Guvier racontait dans ses cours qu’un homme avait perdu seulement la mémoire de tous les noms substantifs, de telle sorte qu’il construisait régulièrement une phrase, à cela près des mots de cette catégorie du’u. "" "" f *’

s de ir

mtenue par

i’alité des espèt

Gall, est continuée par les phéi nésic partielle, et fait seule concevoir comment la mémoire d’une série d’idées peut disparaître chez un individu qui conserve en même temps le souvenir de toutes les autres séries d’idées. Sous le rapport de sa nature, Y amnésie offre quatre variétés bien distinctes : Ier l’amnésie agénésique, résultant du défaut de développement du cerveau : c’est celle des idiots et des crétins ; 2° l’amnésie mécanique, résultant (le ht compression du cerveau, quelle qu’en soit la cause ; 3» l’amnésie hypérémique, produite par la congestion ou l’inflammation du cerveau et de ses enveloppes ; 40 l’amnésie ast/iénique, effet de la faiblesse, de la diminution de vitalité du cerveau. L’amnésie des vieillards rentre dans cette dernière variété. On comprend que le traitement doit varier suivant la nature et les causes de Yamnésie : ainsi, l’amnésie hypérémique réclame une médication antiphlogistique et un régime débilitant, tandis que Yamnésie asthénique exige l’emploi des toniques ; Yamnésie agénésique est incurable et ne comporte aucun traitement ; Yamnésie mécanique n’est susceptible de guérison qu’autant que la cause de la compression cérébrale peut disparaître.

amnesTique adj. (a-mnè-sti-ke — rad. amnésie). Pathol. Se dit des substances vénéneuses ou des accidents cérébraux qui font perdre la mémoire.

AMNESTOTHALÉ, ÉE adj. (a-mnè-sto-ta-Iô

— du gr. « priv. ; mnèstos, fiancé, et thaleios, qui fleurit). Bot. Se dit des plantes dont les (leurs sont uniscxuelles, c’est-à-dire dont chaque sexe habite uno fleur séparée.

AMNICOLE adj. (a-mni-ko-le —du lat. amnis, fleuve ; colère, habiter). Hist. nat. Qui vit, qui croît sur le bord des fleuves, des rivières. Se dit des animaux et des plantes. AMNIOMANCIE s. f. (a-mni-o-man-si — du gr. amnion, membrane ; manteia, divination). Arrtiq. gr. Espèce de divination qui consistait à tirer l’horoscope d’un enfant, par l’inspection du sac membraneux qui enveloppe quelquefois comme une coiffe la tête des enfants nouveau-nés, ce qui a sans doute donné lieu à ce proverbe vulgaire, lorsqu’on parle d’un homme heureux : Il est né mffé.

AMNIOMANCIEN, ENNE s. (a-mni-o-mansi-ain, è-ne — rad. amniomancie). Antiq. gr. Celui, celle qui pratiquait l’amniomancie. AMNION s. m. V. Amnios.

AMNIORRHÉE s. f. (a-mni-o-ré — du gr, amnion, membrane ; rheô. jo coule). Med. Ecoulement du liquide de l’amnios.

AMNIOS ou amnion s. m. (am-mni-oss, am-mni-on — du gr. amnion ; formé de ammos} d’agneau, membrane d’agneau ; nom qui lui vient sans doute de sa mollesse). Anat. La plus interne des membranes qui enveloppent le fœtus : L’enfant était moins comprimé dans f amnios qu’il n’est dans ses langes. (J.-J. Kouss.) /Amnios rentre en lui-même, en forme d’entonnoir, pour fermer une gaine assez ferme au cordon ombilical. (Cuvier.)

— Bot. Nom donné par Malpighi à la liqueur

gélatineuse qui, dans les plantes, entoure l’embryon et ne devient visible qu’après la fécondation. Le lait d’amande du cocotier on fournit un des exemples les plus remarquables.

— Encycl. L’amnios est constitué par Ses replis du feuillet externe du blastoderme, replis qui se soulèvent tout autour du corps de l’embryon et se portent à la rencontre les uns des autres, vers le milieu du côté dorsal, où ils se rejoignent et se soudent. Dans l’origine, Yamiiios n’entoure l’embryon que du côté de sa face dorsale et de ses extrémités céphalique et caudale ; plus tard, il l’enveloppe complètement, sauf le point où la cavité abdominale du fœtus communique avec la vésicule ombilicale. En ce point, Vamnios se réfléchit sur le cordon ombilical, qui a pris naissance et forme une gaine à ce cordon. L’amnios est une des menïbranes persistantes de l’œuf ; il augmente peu à. peu d’épaisseur, et, vers le troisième mois, il est appliqué partout à la surface interne du chorion. Il contient le liquide 'amniotique.

AMNIOTATE s. m. (a-mni-o-ta-te). Chim. Genre do sels qui portent aujourd’hui le nom

d’ALI.ANTOATK.

amniotique adj. (a-mni-o-ti-ke — Ad. amnios). Anat. Qui appartient à l’amnios, qui •a rapport à l’amnios : Fluide, liquide amniotique.

— Chim. Syn. â’allanloique.

— Encycl. Anat. Le liquide amniotique, que l’on appelle souvent Yeau ou les eaux de l’amnios, ou simplement les eaux, est d’abord une sérosité claire et transparente qui devient ensuite légèrement jaunâtre et visqueuse. Il renferme 99 parties d’eau sur 100, de l’albumine et des sels, parmi lesquels du sel marin, du phosphate et du sulfate de chaux. À partir du sixième mois, on y trouve du sucre de foie. Jusqu’au cinquième mois, le liquide amniotique augmente de quantité, et à cette époque, il présente un poids a peu près égal a celui du lœtus. Plus tard, le fœtus continue h s’accroître, mais la quantité du liquide reste la même. Au moment de la naissance, l’amnios contient de 1/2 à 1 kilog. de liquide. Le liquide amniotique nréserve l’utérus de l’action immédiate du foetus, et le fœtus de celle de l’utérus, dans les mouvements de la mère. On lui a attribué encore d’autres usages. « L’embryon, dit M". J. Béclard, étant suspendu au milieu du liquide de la poche amniotique, pendant toute la durée de son développement et jusqu’au moment de la naissance, on s’est demandé si les eaux de l’amnios ne constitueraient pas pour l’embryon un liquide nourricier. Cela est peu vraisemblable. Le liquide de l’amnios, en effet, renferme une très-petite quantité de substances organiques, et il contient souvent des produits de sécrétion. On a cru aussi que, à la manière des poissons, l’embryon pouvait absorber les gaz dissous dans les eaux de l’amnios par une véritable respiration aquatique ; mais les eaux de l’amnios ne renferment ni oxygène, ni air atmosphérique, ni acide carbonique, comme on le pensait. • Dans l’accouchement, le liquide amniotique est poussé par les contractions utérines vers le col de l’utérus, où les membranes qui le contiennent forment Sa saillie appelée poche des eaux.

AMNIQOE adj. (a-mni-ke — rad. amnios). Nom donné par quelques chimistes à l’acide amniotique. •

AMMSIADESouAMMSlUES s. f.pl. (ammni-zi-a-de). Myth. gr. Nymphes du fleuve

Amnisus, en Crète.

AMNISQUE s. m. (a-mni-ske— du gr. amnis, petit agneau). Entom. Genre d’insectes coléoptères tétramères, famille des longicornes, dont on compte trente et une espèces, presque toutes originaires de l’Amérique septentrionale.

amnistiable adj. (a-mni-sti-a-ble — rad. amnistié). Qui peut être amnistié, qui est digne d’être amnistié : Prisonniers amnistiables,

AMNISTIANT (am-ni-sti-an) part. prés, du v. Amnistier : La loi du 3 brumaire, en amnistiant tous les faits relatifs à la révolu.(ion, exceptait cependant les crimes parii’-.vliars. (Thiers.)

AMNISTIE s. f. (a-mm-stî — du gr.

amnéstia, oubli ; formé de a priv., ai mnè&tis, souvenir). Pardon lo plus souvent collectif que le souverain accorde, principalement pour crime de rébellion : Amnistie générale. Loi «TamNISTIE. Proclamer, publier une amnistie. Presque toujours, après tes rc’uoltiiions violentes, on proclame des amnisties. (B. Constant.) /.’amnistie est provoquée par des considérations purement politiques. (Bcugnot.) Le droit ^’amnistie est inhérent à la souveraineté. (Royer-Collard.) C’est à Thrasybule que nous devons le beau mot e£’amnistie. (Bignon.) Les grandes amnisties sent les actes les plus nécessaires, et en même temps les plus difficiles à faire accepter aux partis qui viennent de sa sentir opprimés. (Lamart.) Le prince LouisNapoléon ne peut accepter qu’une chose, la seule qui convienne à son caractère, non comme am-

sure législative qui lui rende, en France sa place et ses droits de citoyen. (Gîuvres de Louis-Napol., 1S48.) Notre époque possède un trésor inépuisable (^’amnisties pour les grandes audaces. (Ë. Pclletan.) Je mets en liberté/toutes les mouches et tous les papillons que je trouve

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pris dans des filets autour de moi, petite amnistie obscure qui, comme toutes les amnisties, ne fâche que les araignées. (V. Hugo.)

— Par anal. Pardon, excuse : Avouez que vous me négligez, et méritez amnistie pour un avenir plus exact., (Bussy-Kab.) 7Toi(i homme qui, par le repentir, se relève de sa chute, a droit aux encouragements et à /’amnistie de ceux qui n’ont pas failli. (Balz.) Ces jubilés qui amènent les pécheurs à Vamnistie de la religion. (Chateaub.)

— Encycl. Les amnisties sont générales ou partielles, absolues ou conditionnelles. Elles sont générales, quand elles comprennent tous les coupables d’une catégorie ; partielles, quand elles excluent un certain nombre d’individus qui n’en sont pas jugés dignes ou dont on redoute l’influence ; absolues, quand elles n’imposent aucune condition ; conditionnelles, quand elles soumettent à certaines mesures ceux ou partie de ceux qui en sont l’objet

h’amnistie politique renferme en elfe.autant et plus même que l’idée de pardon, l’idée d’une sorte de pacte d’oubli, de traité de paix civile. Son but est de faire cesser’ l’inimitié, l’état de guerre entre le pouvoir et les partis. « Le droit d’amnistie, dit très-bien le Dictionnaire général de la politique, est le privilège le plus étendu de la victoire et de la puissance, et son exercice, en proclamant l’oubli, l’effacement du passé, semble prétendre à la réconciliation... À la suite des déchirements civils, lorsque la victoire s’est prononcée pour un homme ou pour un parti, lorsque les vaincus ont désarmé, lorsque ; de la place publique, les haines se sont réfugiées au fond des cœurs, on demande parfois à la clémence d’achever l’œuvre de la proscription et de l’échafaud ; et ce qu’on n’avait obtenu ni de la rigueur des persécutions, ni de la terreur des supplices, on l’obtient de l’amnistie, qui apaise les esprits et endort la vengeance. »

Les eriminalistes ont soin de distinguer l’amnistie de la grâce. « l’amnistie diffère de la grâce, a dit la Cour de cassation dans un arrêt du 11 juin 1825, en ce que l’effet de la grâce est limité à tout ou partie des peines, tandis que l’amnistie emporte abolition des délits, des poursuites ou des condamnations, tellement que les délits sont, sauf l’action civile des tiers, comme s’ils n’avaient jamais existé. » « l’amnistie prévient la condamnation, ajoute M. Dupin ; la grâce fait remise de la condamnation prononcée ; l’amnistie arrête le juge ; la grâce n’arrête que le bourreau, le geôlier et le percepteur. »

Sous la monarchie constitutionnelle, le droit d’amnistie était considéré comme une extension du droit de grâce ; il s’exerçait d’ailleurs, comme tous les actes du monarque, sous la responsabilité des ministres. La Constitution de 1848 avait accordé au président do la République le droit de faire grâce après avis du conseil d’État ; quant aux amnisties, elles ne pouvaient être accordées que par uno loi, c’est-à-dire par l’Assemblée nationale. Aujourd’hui, le pouvoir de décréter des amnisties est conféré explicitement au souverain. L’article 1" du sénatus-consulte du 25 décembre 1852 est ainsi conçu : « L’empereur a le droit de faire grâce et d’accorder des amnisties. »

Les Athéniens furent les premiers qui employèrent le terme amnistie, Us donnèrent ce nom à la loi d’oubli (amnéstia), que Thrasybule, après avoir chassé les trente tyrans d’Athènes, fit voter par le peuple, et par laquelle il était défendu de troubler aucun citoyen pour les actions passées. L’histoire nous présente peu à’amnisties politiques sincères, c’est-à-dire dans lesquelles l’absence de restrictions, d’exceptions, d’arrière-pensées, s’accorde véritablement avec l’idée de pacification civile qui seule donne aux amnisties un sens et une raison d’être. Après la révolution anglaise de 1640, lorsque Charles II monta sur le trône, uno amnistie fut décrétée, mais on laissa la porte ouverte aux représailles, en exceptant les juges qui avaient condamné Charles Ier. L’amnistie accordée aux huguenots en 1570 fut un piège odieux, qui servit à préparer le meurtre de Coligny et les massacres de la Saint-Barj thélemy. Depuis 1789, les amnisties ont été I nombreuses en France ; mais elles ont raréfient porté les fruits d’apaisement et de concorde qu’on en attendait, soit à cause de la vivacité des haines politiques, soit plutôt parce que le vainqueur voyant dans l’amnistie qu’il proclamait non un véritable pacte moral, mais un expédient qui lui permettait de garder le bénéfice de la persécution tout en en répudiant l’apparence, réservait presque toujours des victimes choisies qu’il sacrifiait a. ses défiances

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— Par anal. Pardonné, excusé : Une fois l’influence de la femme admise, tout le procédé de son mari se trouvait naturellement amnistié. (Balz.) Aujourd’hui le vice a été amnistié dam les livres à cause de son côté romantique et pittoresque. (A. Nettement.)"

— Substantiv. Celui qui a été amnistié : C’est un amnistié. Les amnistiés de juin 1848. Les amnistiés rentrèrent dans le pays. (Acad.) Le gouvernement demandera-t-il aux amnistiés de reconnaître hautement sa légitimité ? Mais alors on en conclura que cette légitimité est douteuse. (Bcugnot.)

amnistier v. a. ou tr. (a-nmi-sti-é-rad. amnistie. — H s’écrit avec doux t dé suite à la 1 ris et h. la 2» pors. du plur. de l’imparf. de l’indicatif et du prés, du subjonctif : Nous amnistiions, que vous amntstues). Accorder une amnistie, comprendre dans uno amnistie : Un prince m’amnistie que ceux qu’il ne craint plus. Lorsque Bonaparte amnistia les émigrés, il conserva une liste permanente de mille noms. (Beugnot.)

— Par anal. Excuser, pardonner : Lepeuple anglais n’a vu que les résultats et a amnistié des actes qui, d’ailleurs, étaient condamnables. (Journ.) Dans une œuvre pareille, il fallait que le style fût irréprochable : c’est le seul moyen de se faire amnistier. (Balz.) Jl était incapable de ces ménagements et de ces adresses qu’il aurait fallu avoir pour se faire amnistier. (Ste-Beuvc.)

— Absol. : Le prince seul peut amnistier. Après une crise insurrectionnelle ou révolutionnaire, la clémence et la politique conseillent également ^’amnistier. (Boistc.) Amnistier, c’est prouverait force. (Ë. de Gir.)

s’amnistier, v. pr. Être amnistié : Les transfuges s’amnistient rarement.

— Par anal. : La guerre t

l’héroïsme et la gloire. (E. de Gir.)

AMNISUS, géogr. anc. Petit port de l’île de Crète, à l’embouchure de la rivière du même

AMÎSON, fils aîné de David, outragea sa sœur Thamar, et fut tué par son frère Absalon au milieu d’un festin (1030 av. J.-C).

AMO (Antoine-Guillaume), noir de Guinée, érudit, né en 1703, fut amené enfant à. Amsterdam, et instruit par les soins du duc de Brunswick. Amo apprit plusieurs langues, publia quelques dissertations latines, et devint plus tard conseiller d’État k Berlin. Il quitta l’Europe après la mort de son protecteur. Un voyageur le rencontra en 1743 en Abyssinie, vivant en ermite et ayant la réputation d’un* devin.

AMODIATAIRE s. (a-ino-di-a-tc-re —rad. 'amodier). Jurispr. Celui, colle qui prend, qui reçoit une terre à ferme.

— Antonyme. Amodiateur.

AMODIATEUR, trice s. (a-mo-di-a-teur,

tri-sc — rad. amodier). Celui, celle qui cède une terre par amodiation.

— Antonyme. Amodiataire.

AMODIATION s. f. {a-mo-di-a-si-on— rad.

amodier). Bail a ferme d’une torre, sjit en denrées, soit en argent : L’oppression du droit de citasse s’opère à l’aide du procédé dit de ^’amodiation des enclaves. (Toussenol.)

amodié, ÉE (a-mo-di-ô) part. pass. du v. Amodier^ : Biens amodiés. Terré, ferme

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japablesde désarmer les cœurs parce qu’elles sont partielles et restrictives, est celle qui fut proclamée par la Restauration le 12 janvier 1810. On saitqu’elle excluait un certain nombre de personnages marquants, tels que Ney, Labédoyère, Lavalette, etc.

— Syn. Amnistie, grâce. La grâce laisse subsister la flétrissure morale du jugement dont elle arrête les effets " -’-'-" même temps 1<

la punition. En outre, la grâce est toujours

individuelle, et l’amnistie le plus souvent

1 collective.

amnistié, ÉE (a-mm-sti-é) part. pass. du v. Amnistier : Prisonniers amnistiés. Les chefs seuls, amnistiés par te roi, regagnèrent

| leurs foyers.

amodier v. a. ou tr. (a-mo-di-ê—du lat. ad, à ; modium, boisseau. — Prend deux t de suite à la ire et à la 2<s pers. du plur. de l’imparfait de l’indicatif et du présent du subjonctif : Nous amodiions. Que vous amodiiez). Affermer à quelqu’un une terre moyennant une redevance en denrées ou en argent : Partout on défriche, on amodie, on enclôt les terrains communaux. (Proudh.)

amoindri, ie (a-mo-ain-dri) part. pass. du v. Amoindrir. Diminué, devenu, rendu moindre : Les revenus sont amoindris par les i ?npots.

— Pig. Affaibli : Depuis cette époque, son intelligence est amoindrie. L’autorité souveraine en fut amoindrie, tl En parlant des personnes, Qui jouitd’un crédit moindre : Lorsqu’on a été les premiers de la ville, le moyen d’y rester amoindris ? (Balz.) Xut, un homme de premier ordre, il ne se croit pas amoindri parce que son nom est inscrit sur une affiche. (E. Legouvé.)

AMOINDRIR v. a. ou tr. (a-mo-ain-drirrad. moindre). Rendre moindre, plus petit, diminuer : Cela amoindrira votre revenu. (Acad.) Ce régime a beaucoup amoindri ses forces.

— Par ext. Faire paraître plus petit : L’cloignement amoindrit les objets. Il Absol. : Ces lunettes amoindrissent.

— Fig. Affaiblir, en parlant do la gravité d’une chose, de la puissance, do l’influence, de la considération d’une personne : Le journaliste a prodigieusement amoindri les faits. (A. Karr.) L’opposition a tort quand elle suppose à l’Europe l’intention systématique d’humilier la France, de la blesser, de I’amuindriii. (E. de Gir.) Les femmes du grand monde ont un talent merveilleux pour amoindrir leurs torts en plaisantant. (Balz.) Non-seulement.’e vice de l ignorance empoisonne le foyer conjugal, mais il amoindrit ta maternité, il la matérialise. (Û1<"0 Coignût.)

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