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sont de véritables Socratiana. Les Vies de Diogène Laërce sont également des ana.

— s. m. En général, tout recueil d’anecdotes, de dits plaisants, d’historiettes, etc. : C’est un ana. Cela traine dans tous les ana. Défiez-vous des faiseurs d’ana. Le plus ancien des ana est le Scaligériana. Le Ménagiana, revu par La Monnaye, est le seul de tous les ana dans lequel on trouve des choses instructives. (Volt.) Pour les ana, il y en a un sur cent qui peut contenir quelque ombre de vérité. (Volt.) Ils lui racontèrent les anecdotes curieuses sur les grands hommes du jour, les traits d’esprit qui seront quelque jour l’ana de notre siècle. (Balz.)

— Gramm. Le mot ana reste invariable au pluriel : Le plus mauvais de tous les ana, celui qui mérite le plus d’être mis au rang des mensonges imprimés, et surtout des mensonges insipides, est le Segraisiana. (Volt.)


ANA. Myth. Satan, ou le mauvais génie, chez les Brésiliens et les Guaranis. Ils l’appellent aussi Ananga.


ANABACERTHIE s. f. (a-na-ba-sèr-tî — du gr. anabainô, je grimpe  ; kerthios, petit oiseau). Ornith. Nom commun à plusieurs espèces d’oiseaux grimpeurs do l’ordre des passereaux, qui habitent les forêts de l’Amérique méridionale.


ANABAINE ou ANABAINELLE s. f. (a-nabè-no-du gr. anabainô, je monte). Bot. Genre d’algues, voisin des nostocs, qui consistent en filaments simples, muqueux.moniliformes, articulés, droits et ilexueux, engagés en tout ou en partie dans une masse muqueuse. Ces cryptogames sont d’un vert plus ou moins bleuâtre, et vivent, pour la plupart, dans les eaux douces et thermales de l’Europe ; deux seulement se trouvent sur la terre humide ou sur les sables vaseux.


ANABANTOÏDE adj. (a-na-ban-to-ide — du gr. anabas, grimpant : eidos, forme). Ichth. Qui ressemble à i’anabas, qui se rapporte à ce poisson.

— s. m. pl. Famille de poissons, ayant pour type le genre anabas.


anabaptisme s. m. (a-na-ba-ti-smc — du gr. ana, de nouveau ; baptizô, je plonge dans l’eaii). Doctrine des anabaptistes ; système religieux et politique des anabaptistes : Jean Bokald mit fin, par sa mort, à rANABAPTis. ME guerrier. (Encycl.) Luther approuva l’exposition de foi des frères de Bohême, à l’exception de l’article de l’eucharislie et de ce{ui de 'I’a- mabaptisme, (Trév.)


ANABAPTISTE adj. et s. (a-na-ba-ti-ste). Qui professe, qui enseigne l’anabaptisme ; qui se rapporte a l’anabaptisme : Cet homme est anabaptiste. Une secte anabaptiste. Les docr u les illusions des

3S..(U

s.) Les

nivellement des classes sous la royauté du Christ. (Trév.)

— Encycl. Hist. Les anabaptistes étaient ainsi nommés parce qu’ils rejetaient le baptême des enfants, limitaient aux adultes les bienfaits de ce sacrement, et dès lors soumettaient à un nouveau baptême tous les chrétiens qui embrassaient leurs opinions, bien qu’ils eussent été déjà baptisés dans leur enfance. C’était une des sectes les plus fameuses issues du protestantisme. La dénomination d’anabaptistes, telle que l’entendaient leurs adversaires, n’est pas rigoureusement exacte, car ils n’ont jamais affirmé dogmatiquement qu’on dût baptiser deux fois, mais seulement qu’il fallait attendre l’âge de raison, comme dans la primitive Église. Il est vrai que dans l’origine, considérant le baptême des enfants comme inefficace, ils soumettaient leurs prosélytes à une nouvelle immersion, mais ce point n’était qu’un des détails de leurs doctrines. Cette secte eut pour chef Nicolas Stork, disciple direct de Luther, qui, vers 1520, prétendit compléter la réforme du maître en réclamant, outre l’indépendance absolue en matière religieuse et l’abolition de la hiérarchie et de la liturgie, l’établissement des principes de l’Evangile sur la terre ; en d’autres termes, la destruction de la féodalité, de tout pouvoir fondé sur le droit de l’épée, et l’organisation de la société basée sur l’égalité civile et politique. Bientôt il groupa autour de lui des hommes ardents, comme CarlostadtetThomas Muntzer, qui soulevèrent les paysans de Souabe et de Pranconte contre les seigneurs, et étendirent encore les principes do Stork en prêchant la communauté des biens. Muntzer surtout joua un grand rôle dans le mouvement révolutionnaire de l’anabaptisme. I ! se mit à la tête des Ï>aysans, s’empara de Mulhausen, en Thuringe, ivrade sanglantes batailles aux princes ligués, et fut enfin vaincu, mis à la torture et décapité (1525). Exterminés et proscrits par milliers, les sectaires se dispersèrent de tous côtés, répandant leurs doctrines le long du Rhin et dans les Pays-Bas, et se multipliant malgré les supplices et les persécutions.- En 1534, la ville de Munster, en Westphalie, devint leur centre d’action. Ils en chassèrent 1 evéque, s’y fortifièrent, établirent la cominunauté-des biens, la polygamie, et se livrèrent à mille extravagances d’extases, de prophéties et de visions, moins communes chez les premiers anabaptistes. Leur chef était alors le fumeux Jean de Leyde, prophète et roi de la Jérusalem nouvelle, qui périt dans les supplices avec la plupart de ses partisans, après que

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l’évêque eut reprisla ville. Ainsi moururent presque tous les apôtres que ceux de Munster avaient envoyés de tous côtés, en Allemagne et en Hollande. Au reste, ces fanatiques avaient fait un grand nombre de prosélytes, surtout dans les classes populaires. À Amsterdam, ils excitèrent un soulèvement formidable, qui fut réprimé par les plus épouvantables tortuses. Ces échecs successifs ruinèrent entièrement l’importance politique du parti, mais non la secte, qui se propagea encore en Moravie, en Westphalie, en Souabe, en Hollande, en Suisse, etc., également odieuse aux catholiques et aux luthériens, mais déliant les bourreaux par l’énergie de sa persévérance et de son fanatisme. Son esprit s’altéra sensiblement d’ailleurs, et elle se subdivisa en une multitude de sectes interprétant chacune à leur manière les dogmes du baptême et de l’incarses prétentions jusqu’à la conquête du pouvoir temporel. Parmi les prophètes les plus célèbres que l’anabaptisme vit surgir depuis cette époque, on remarque Melchior Hoffmann, fondateur du chiliasme ; Simon Mennon, chef des diverses sectes connues soûs le nom de mennonites ; les frères Hutter, qui établirent les communautés religieuses des frères Moraves ; Galénus de Haen, chef des indépendants de Hollande, etc. Aujourd’hui, on compte encore un grand nombre de communautés de baptistes en Alsace, en Suisse, en Hollande, en Allemagne, en Angleterre, et surtout aux États-Unis. Plusieurs de ces sectes ne se distinguent des réformés que par quelques pratiques particulières, et la plupart d’entre elles n’ont conservé des dogmes de l’anabaptisme primitif que l’usage de ne conférer le baptême qu’aux adultes. Quelques-unes considèrent comme il-licite de faire des procès, de porter des armes, de faire un serment et de prêter à intérêts. Leurs mœurs sont en général austères et rigides. L’Amérique du Nord compte un grand nombre de baptistes, subdivisés en une infinité d’églises particulières.


ANABARA, riv. de Sibérie, qui coule du sud au nord et se jette dans l’océan Glacial, après un cours d’environ 600 kilom,


ANABAS s. m. (a-na-bâss — du gr. anabainô, je monte). Ichtb. Genre de poissons de la famille des leptosomes : /, ’anauas, un poisson de l’Inde, peut rester plusieurs jours hors de l’eau. (J. Macé.) Les jongleurs indiens se servent de Î’anabas pour amuser le peuple. (Bouill.)


ANABASE s. f. (a-na-ba-ze — du gr. ana- ia«’s, actiondemonter).Bot. Genredeplante ?, de la famille des chenopodées, composé do petits arbrisseaux que l’on trouve en Espagne et sur les bords de la mer Caspienne.

— Pathol. Période d’accroissement d’une maladie.

— Mus. Terme de la musique des anciens Grecs, qui indiquait une mélodie ascendante.

Anuijnso (l’), c’est-à-dire l’expédition, autrement dit/e récit de l’expédition de Cyrus le Jeune dans la Haute-Asie et de la retraite des Dix-Mille, par Xénophon, en sept livres. C’est l’ouvrage qui a fait la réputation de Xénophon comme historien, et assurément son chefd’œuvre. On sait qu’il fit partie de cette expédition, et qu’il fut un des cinq chefs qui«éommandèrent l’immortelle retraite. La narration est exacte, détaillée, méthodique, suffisamment animée : l’ouvrage est bien composé, et l’intérêt se soutient d’un bout à l’autre des sept livres. Il n’y a pas, dit M. Alexis Pierron (/Jist. de la Littérature grecque), de ce qu’on pourrait appeler des morceaux brillants : les portraits, même celui de Cyrus, sont dans une manière simple, un peu nue, et ne tranchent pas sur le ton du reste de l’ouvrage. Les harangues né sont guère que ce qu’elles ont dû être dans la réalité : des exhortations, des conseils, des explications, comme en comportaient et les circonstances, et les habitudes d’une armée composée de volontaires. L’historien ne s’oublie pas non plus k décrire en détail les pays qu’il a traversés, ni à faire des tableaux complets des mœurs et de la physionomie des peuples qui les habitent : quelques traits lui suffisent, et ceux-là seulement que le lecteur a besoin de connaître, pour comprendre la nature des obstacles dont les Dix-Mille eurent à triompher. Ce qui charme surtout, c’est la modestie du narrateur, qui avait eu lui-même une part si grande dans le salut de ses frères d’armes ; c’est son courage, c’est sa persévérance indomptable ; c’est cette piété non affectée, qui lui fait voir toujours présente une sorte de providence divine, et qui lui fait naïvement rapporter à quelque inspiration d’en haut les résolutions généreuses et énergiques que^lui dictait l’héroïsme de son cœur.

Annbuae (l’), récit, en sept livres, de l’expédition d’Alexandre, par Arrien. C’est une imitation du livre de Xénophon. Cet ouvrage, écrit d’après les relations, perdues pour nous, d’Aristobule et de Ptolémée, qui accompagnèrent ce prince dans toutes ses entreprises, est très-estimé. Photius pense qu’Arrien doit être rangé parmi les meilleurs historiens. « Doublement défigurée par les fables populaires et par les déclamations sophistiques, dit M. Egger, l’histoire du héros macédonien réclamait déjà, au n< ! siècle de l’èro chrétienne, un écrivain sage et habile, qui sût n’en point méconnaître, mais n’en point exagérer non plus le caractère merveilleux, et la raconter simplement, en écartant les erreurs de la crédulité comme les mensonges de.la mauvaise foi. Arrien ne ré ANA

pond pas précisément à cette idée que nous aimons à nous faire d’un parfait historien d’Alexandre ; il en a pourtant les qualités essentielles : le choix presque toujours judicieux des autorités, la sobriété souvent nerveuse et dramatique du récit, la précision des détails stratégiques et géographiques ; un style qui ne reproduit pas toute la grâce des modèles attiques, mais qui ne manque ni de force ni de correction. »


ANABasé, ÉE adj. (a-na-ba-zo-rad. anabase). Bot. Qui a du rapport avec l’anabase, qui ressemble à une anabase.

— s. f. pi. Nom d’une tribu de plantes de la famille des chenopodées.


ANABASIEN s. m. (a-na-ba-zi-ain —du gr. anabainô, je monte). Nom donné chez les anciens à des courriers qui voyageaient à cheval ou sur des chariots, pour des messages importants. •


ANABASITTE, ANABASITTINE OU ANABAZENOPS (a-na-ba-zi-te, zi-ti-ne, ze-nopss). Ornith. Genre d’oiseaux voisin des sittelles ou torche-pots. Il renferme deux espèces, qui vivent dans l’Amérique du Sud.


ANABASSE s. f. (a-na-ba-se). Sorte do couvertures à raies bleues et blanches, qui se fabriquent en Normandie et en Hollande.


ANABATE s. m. (a-na-ba-te — du gr. anabatès, étalon). Hist. anc. Ecuyer qui disputait avec deux chevaux le prix de la course à Olympie.

— Ornith. Genre d’oiseaux, de l’ordre des passereaux, famille des tenuirostres.

— Bot. Section du genre aconit.


anabathrum s. m. (a-na-ba-tromtn mot la t., formé lui-même du gr. anabathron, même sens). Nom donné par les anciens aux escaliers et aux échelles, souvent aussi àune rangée de sièges de bois placés sur le même plan et loues pour une occasion spéciale, comme un concert, une lecture, etc. Il PI. des anabathra.


ANABATINÉ, ÉE adj. (a-na-ba-ti-né — du gr. anabatés, étalon). Qui ressemble à l’anabate. il On dit aussi anabatoîde.

— s. f. pl. Ornith. Tribu de passereaux, ayant pour type le genre anabate.


ANABATIQUE adj. (a-na-bà-ti-ke, — du gr. anabasis, action de monter). Pathol. Se dit des maladies qui augmentent graduellement d’intensité, pour décroître ensuite de la même manière.


anabatoîde adj. (a-na-ba-to-i-de — de anabatés, et du gr. eidos, ressemblance). Ornith. Syn de anabatiné.


anabazenops s. m. (a-na-ba-ze-nops). Ornith. Syn. à’anabasitte.


anabène adj. (a-na-bè-ne — du gr. anabainô, je grimpe). Zool. Se dit d’un reptile qui grimpe sur les arbres.

— s. m. Bot. Genre de plantes de la famille des euphorbiacées, dont on ne connaît qu’une espèce, qui est un arbrisseau du Brésil.


ANABÉnodactyle adj. (a-na-bé-no-dakti-ie —du gr. anabainô, je grimpe ; daktulos, doigt). Zool. Se dit des animaux qui ont des doigts faits pour grimper.


ANABÉNOSAURIEN adj. et s. m. (a-na-béno-so-ri-ain — du gr. anabainô, je grimpe ; saura, lézard). Erpét. Se dit d’un’reptile saurien qui grimpe sur les arbres.

— s. m. pi. Famille de reptiles sauriens, syn. de caméléoniens.


ANABIBAZON s. m.(a-na-bi-ba-zon). Astron. Nom donné à la queue du Dragon, ou au nœud méridional de la lune.


ANABICE s. f. (a-na-bi-so — du gr. anabiô, je revis). Bot. Partie des cryptogames qui se trouve hors de terre, la fructification exceptée.


ANABLASTÈME s. m. (a-ria-bla-stè-medu gr. anablastèma, rejeton). Bot. Production particulière du feuillage ou mieux de la fronde de certains lichens.


ANABlastèse s. f. (a-na-bla-stè-zo — du gr. anablastèsis, renaissance). Bot. Production des anablastèmes.


ANABLEPS s. m. (a-na-blè-pse — du gr. anablepô, je lève les yeux). Ichth. Nom d’un poisson de la Guyane, voisin des loches, et connu sous le nom vulgaire de gros-œil. Il est vivipare, et l’examen anatomique a fait croire à plusieurs naturalistes qu’il y avait dans cette espèce une sorte d’accouplement.


ANABOLADION s. m.(a-na-bo-là-di-onnmet gr.) Antiq. Espèce de mantelet que portaient les femmes grecques.


ANABOLE s. f. (a-na-bo-le — du gr. ana, en haut ; bolos, jet). Pathol. Evacuation de certaines matières par la bouche.


ANABOLIE S. f. (a-na-bo-lî — du gr. anabolé, terre rejetée). Entom. Genre d’insectes nôvroptèrcs, voisin des phryganes : .Z/anabolik nervée se trouve en Europe. (A. Dupuis.)


ANABROCHISME s. m. (a-na-bro-ki-smedu gr. ana, à travers ; brochas, nœud, lacet). Chirur. Opération, aujourd’hui abandonnée, qui avait pour but de remédier au renversement dos cils contre le globe de l’œil, au moyen d’un cheveu passé avec une aiguille à travers la paupière.


ANABROSE s. f. (a-na-bro-ze — du gr. ana, à travers ; bràsis, action de ronger). Pathol.

ANA

Corrosion des parties solides par une humeur acre ; ulcération superficielle.


ANABROTIQUE adj. et s. m. (a-na-bro-tiko— rad. anabrosé). Pathol. Se disait autrefois des substances qui corrodent, qui rongent les surfaces avec lesquelles on les met en contact : Composition anabrotique. On puissant ANABROTIQUE.


ANACA s. m. (a-na-ka — du gr. anax, roi). Ornith. Sorte de perroquet du Brésil, à couleurs vives et tros-variées, où dominent le vert et le rouge.


anacaire ou anacara s. m. (a-na-kè-re, ka-ra). Sorte de tambour en usage dans la cavalerie orientale.


ANACALISE s. m. (a-na-ka-li-ze). Entom. Espèce d’articulés de l’ordre des ehilopodes, dont le corps est allongé et divisé en plusieurs segments. Leur morsure, dit-on, est mortelle.


ANACALYPTE s. m. (a-na-ka-li-pte — du gr. anakaluptô, je me dévoile). Bot. Genre de mousses dont toutes les espèces sont remarquables par un péristome identique. Syn. de coscinodon.


anacalyptérie s. f. (a-na-ka-li-pté-rîdu gr. anakalupteria, action de découvrir). Antiq. gr. Fête qui se célébrait le troisième jour des noces, alors que la nouvelle épouse pouvait ôter son voile et se laisser voir à son


ANACALYPTÉRIEN s. m. (a-na-ka-li-ptéri-ain). Prêtre qui présidait aux anacalyptéries.


ANACAMPSÈRE s. m. (a-na-kan-psè-rodu gr. anakampserôs, qui ramène l’amour). Bot. Espèce du genre orpin, plante quo l’on employait autrefois dans les philtres amoureux.


ANAGAMPSIDE s. f. (a-na-kan-psi-de — du gr. anakampsis, action de recourber). Entom. Genre d’insectes lépidoptères nocturnes, voisin des teignes, qui se logent dans les fentes des écorces, et font usage de leurs pattes autant que de leurs ailes. L’espèce type est la teigne du peuplier, qui se trouve en Europe.


anacamptide s. f. (a-na-kan-pti-dedu gr. anakamptâ, je recourbe). Bot. Genre de la famille des orchidées, voisin des orchis, qui renferme trois espèces, toutes originaires d’Europe. La plus connue est l’anacamplide pyramidale, qui croît sur les pelouses des forêts.


ANACAMPTIQUE adj. (a-na-kan-pti-kcdu gr. anakamptô, je réfléchis). Physiq. Qui réfléchit les rayons de lumière ou le son.

— Géom. Courbe anacamptique, Courbe produite par la réflexion de la lumière sur une surface, la position de l’œil étant déterminée.


anacamptiquement adv. (a-na-kan-ptike-man). Physiq. Par réflexion ; d’une manière anacamptique.


ANACAMPTODON s. m. (a-na-kan-pto-don — du gr. anakamptô, jo recourbe ; odovsf odontos, dent). Bot. Genre de mousses, forme aux dépens du genre neckère.


ANACAMPYLE s. m. (a-na-kan-pi-le — du gr. ana, sur ; kampulos, courbé). Bot. Ecaille étalée et recourbée au sommet qui se voit sur quelques plantes agames, comme l’agaric safrané.


ANACANDAÏA s. m. (a-na-kan-da-i-a). Erpét. Nom d’un serpent de Surinam, espèce de boa, qui atteint quelquefois la longueur de 10 mètres.


ANACANDÉ s. m. (a-na-kan-dé). Erpét. Petit serpent do l’île do Madagascar, de la grosseur d’un tuyau de plume. On dit aussi


ANACANDRIANS s. m. pi. (a-na-kan-d ri-an). Rclat. So dit à Madagascar des descendants d’un rohandrîan, ou prince blai.c, qui s’est mésallié.


ANACANTHE s. m. (a-na-kan-te — du gra priv. ; akanthos, épine). Ichth. Genre de poissons, de la famille des raies.

— Entom. Genre d’insectes coléoptères longicornes, renfermant une seule espèco, qui vit au Brésil.


ANACAPRI, bourgdo l’ancien roy. de Naples, dans l’île de Capri, sur le flanc du mont Solaro ; 1,500 hab. On y arrive par un escalier, appelé la Scalinata, de 552 marches taillées dans le roc.


ANACARA S. m. V. ANACAIRE.


ANACARDE s. m. (a-na-kar-de — du gr, ana, qui marque ressemblance ; kardia, cœur). Bot. Fruit dont l’amande aplatie, noirâtre, brillante, ressemble un peu a un cœur. Elle était autrefois employée en médecine sous le nom de noix d’acajou V. moix d’acajou.


ANACARDIACÉ, ÉE adj. (à-na-kar-di-a-sé). Bot. Qui tient do l’anacardier, qui ressemble à cet arbre.

— s. f. pi. Famille de plantes, syn. de térébinthacées. il On dit aussi anacardié.


ANACARDIER s. m. (a-na-kar-dié — rad. anacarde). Bot. Genre de plantes de la famille des térôbinthacées, qui comprend deux espèces d’arbres, dont l’une a les feuilles larges, et