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représente complétement, pour ses effets physiologiques, la belladone, dont elle est le principe actif ; elle doit remplacer cette plante dans toutes les indications thérapeutiques. Appliquée sur le derme dénudé, elle cause une vive irritation locale, que quelques malades ont comparée à la sensation d’un fer chaud qu’on passerait sur la plaie. Cette douleur diminue graduellement et disparaît au bout de cinq à dix minutes. Voici, suivant M. Bouchardat, l’ensemble des phénomènes que peut déterminer chez l’homme l’absorption de 1 centigramme d’atropine ; Le pouls s’élève, le plus souvent, de huit h dix pulsations, quelquefois de quinze à vingt. Un des premiers et des plus constants symptômes que les malades « éprouvent, c’est la sécheresse de la gorge, accompagnée d’une grande difficulté dans la déglutition. La dilatation de la pupille est "constante et souvent considérable. Les jambes s’engourdissent ; elles refusent leur service. Les malades se cramponnent aux meubles ; ils éprouvent des fourmillements, des vertiges, des éblouissements, des bourdonnements d’oreilles. Leur voix est souvent sans force ; à peine peuvent-ils appeler au secours ; quelquelois l’aphonie est complète. La face peut être très-rouge ou très-pale ; les extrémités se refroidissent ; la sensibilité générale devient très-obtuse. Malgré ce cortège effrayant de symptômes, au bout de douze ou vingt heures, toute inquiétude a disparu.

Il résulte des expériences de M. Bouchardat que l’atropine agit plus énergiquement sur 1 homme que sur les animaux, et que son action porte sur une partie de l’encépnale qui se trouve moins développée et moins impressionnable chez le chien que chez l’homme, et bien moins encore chez le lapin. « Nous avons placé, dit M. Bouchardat, au fond d’une incision pratiquée au dos d’un fort lapin 1 centigramme à’atropine sans qu’il en soit résulté le moindre effet pathologique. Deux jours plus tard, nous lui avons fait une nouvelle incision à quelques centimètres de la première ; nous en avons disséqué la peau dans une étendue de 5 à 6 centimètres ; ensuite nous avons ou— • vert la gaine d’un muscle, et la plaie ayant cessé de saigner, nous avons placé sur le muscle, ainsi misa nu, 5 centigrammes d’atropine. Enfin la plaie a été pansée de manière que rien ne pût s’en échapper. L’animal a paru souffrir dans les premiers moments qui suivirent cette opération, mais de l’action locale du médicament et non de son influence générale. Nous l’avons fait garder à vue ensuite pendant plusieurs heures, et il ne s’est présenté aucun phénomène morbide. Nous avons répété cette dernière expérience quelques jours plus tard, en portant la dose d’atropine a 15 centigrammes, et il n’en est résulté aucun accident… Ces expériences démontrent clairement que l’atropine ne peut être considérée comme un poison pour les lapins. • Le même physiologiste a fait absorber à des chiens, soit parla méthode endermique, soit par injection dans les veines, des doses de 5, 10, 15 et même 20 centigrammes d’atropine, qui n’ont jamais produit chez ces animaux qu’un état momentané de paralysie générale.

L’atropine se prescrit à la dose de 2 milligrammes, qu’on porte, en l’augmentant pror gressivement, jusqu’à celle de l centigramme. Elle est employée utilement contre les affections spasmodiques ou convulsives, notamment contre l’épilepsie,.l’hystérie, la chorée, la coqueluche et l’asthme essentiel. Elle présente deux avantages qui doivent la taire préférer aux préparations de belladone:d’une part, elle peut être dosée exactement, ce qui permet d’en prévoir et d’en mesurer d’avance avec certitude les effets ; d’autre part, elle peut être facilement administrée par la méthode endermique. Les principales formes pharmacologiquessous lesquelles elle est prescrite sont celles de teinture (atropine, 1 gr. ; alcool à 85, 100 gr.) ; — de sirop (atropine, 1 décigr., dissous dans 10 gr. d’eau avec une goutte d’acide chlorhydrique, puis mêlé avec sirop de sucre, 1, 000 gr.) ; — de prises (atropine ; 1 centigr., sucre blanc, 2 gr.) ; — de pilules (atropine, 5 centigr., miel et poudre de guimauve, q. s. pour faire 100 pilules); : — de collyre (atropine, 10 centigr. ; eau distillée, 100 gr.).

ATROPION s. m. (a-tro-pi-on — rad. alrope, nom scientifique de la belladone). Chim. Alcali trouvé dans les feuilles de la belladone, et qui est le principe vénéneux de cette plante.

ATROPIQUE adj. (a-tro-pi-ke — rad. atrope). Chim. Qualification donnée à un acide extrait de la belladone : Acide atro-

ATROPIVORE adj. (a-tro-pi-vo-re — du fr. atropos, et du lat, voro, je dévore, je mange). Entom. Se dit d’un insecte dont la larve vit dans le corps du sphinx atropos.

ATROPOS s m, (a-tro-poss — n. myth.). Espèce de papillon crépusculaire du genre sphinx, vulgairement appelé tète de mort. Il On a aussi donné ce nom à un genre de né— ; voisin des termites, et dont la èce connue est un très-petit insecte, H’i m da„s les collections, les bibliothèques, etc.

— Erpét. Nom d’une vipère propre à l’Afrique.

îulc e

ATROPOS (de l'héb. tarap, couper ; suivant d'autres, du gr. a priv., et trepo, je tourne,


parce qu’elle était inflexible). L’une des trois Parques, celle nui était chargée de couper le fil qui mesurait la durée de la vie de chaque homme. Ses attributs étaient le cadran solaire, la balance et les ciseaux. Elle était représentée comme très-âgée, avec un vêtement noir et lugubre, analogue à la sévérité de ses fonctions ; près d’elle on voit plusieurs pelotons, plus ou moins garnis, suivant la longueur ou la brièveté de la vie de ceux dont ils doivent mesurer les jours. Hésiode la peint.comme la plus inflexible des trois sœurs, et si violente, que souvent elle se déchire elle-même. Dans le tableau de Restout, qui représente la demande d’Orphée à Pluton, on la distingue qui regarde attentivement le monarque infernal, pour savoir si elle doit renouer le fil des jours d’Eurydice.

Voici comment le poète Imbert représente Atropos dans le quatrième songe des Bienfaits du sommeil :

Je vois la Parque sanguinaire

De ce

—aine passagère ;

Qui tient à ses côtés ses ciseaux endormis.

ATROPTÈRE adj. (a-tro-ptè-re — mot hybride ; du lat. ater, atra, noir, et du gr. pteron, aile). Zoo’. Qui aies ailes noires.

ATROSTOME adj. (a-tro-sto-me — du lat. ater, atra, noir, et du gr. stoma, bouche). Zool. Qui a la bouche noire. Ce mot hybride est peu employé. On dit mieux mélanostome.

ATROUBA s. m. (a-trou-ba). Pêch. Trou de bourdigue.

ATROVIPARE adj. (a-tro-vi-pa-re — du lat. ater, atra, noir ; ovum, œuf, et parère, enfanter). Zool. Qui pond des œufs de couleur brunâtre.

ATRYPE s. f. (a-tri-pe — du gr. a priv. ; trupaô, je perce). Moll. Genre de mollusques, formé aux dépens des térébratules.

ATRYPTODONTOPHOLIDOPHIDE s. m. (a-tri-pto-don-to-fo-li-do-fi-de — du gr. o priv. ; trupaô, je perfore ; odous, odontos, ûeni ; pholis, écaille, etophis, serpent).Erfét. Espèce de serpent écailleux, mais gui n’a pas de crochets à venin. Est-il besoin de dire qu’un pareil mot n’est guère usité ?

ATSCHA. V. ATKHA.

ATSCHINSK, ville de la Russie d’Asie, province et à 300 kilom. E. de Tomsk, sur la rive droitédu Tchoulima ; 2, 000 hab. Entrepôt de la Sibérie orientale ; terrain très-fertile en grains ; exploitation de fer dans les environs.

AT SIGHT (at-sa-itt — m. angl. ; at, à ; sight, vue). A vue, mots qui sont inscrits sur les lettres de change, les traités payables à présentation.

ATTA (Titus Quintus), poëte comique romain, vivait vers l'an 80 av. J.-C.. Il avait composé des comédies de caractère, où il tournait en ridicule les mœurs des Romains. Il ne nous en reste que de courts fragments, insérés dans la collection de Bothe, Poetœ scenici latini.

ATTABALLE s. m. (a-ta-ba-le). Relat. Sorte de timbales de cavalerie, en usage chez les Maures.

ATTABLÉ, ÉE (a-ta-blé) part. pass. du v. Attabler. Assis autour d’une table : Les deux convives étaient attablés dans un petit boudoir Louis XV. (E. Sue.) Il aperçut Caderousse attablé avec Danglars dans un berceau de feuillage. (Alex. Dum.) En parlant de notre vie avant la révolution, nous restâmes attablés jusqu’à trois heures après midi. (Balz.) Le soir venu, les deux champions étaient attablés sous une charmille, qui égayait de ses pampres verts l’auberge de Notre-Dame-delPilar. (A. Paul.)

….’. Us sont tous attablés ;

Que leur bon appétit me serve de complice.

ATTABLER v. a. ou tr. (a-ta-blé —rad. table). Faire mettre, faire asseoir à table, pour boire ou manger : Si vous ne, pouvez accorder ces paysans, attablez-/m, et vous les concilierez bientôt. (Acad.) Si vous voulez retenir ces braves gens, hâtez-vous de les attabler. (Alex. Dum.)

S’attabler, v. pr. Se mettre, s’asseoir à table, pour boire ou pour manger : Je m’attablai avec ces étrangers. Je ne voudrais pas m’attabler avec un tel homme. J’y trouvai plusieurs garçons de connaissance, avec lesquels je m’attablai. (G. Sand.) Nous mous attablâmes autour d’un thé, dont il prétendait avoir absolument besoin. (Alex. Dum.) H S’asseoir à table pour jouer : Ils se sont attablés pour jouer aux échecs, aux dés, au trictrac. (Acad.) Ils venaient tous quatre de s’attabler pour faire leur boston. (Balz.) u Rester à table :

Qu’il ne fallait s’attabler davantage.

La Fontaine.

— Par ext. Venir manger : Telle était la violence de cette peste, que les sangliers et les renards qui s’étaient attablés à ce riche banquet étaient morts avant la fin de leur repas. (L. Viardot.)

mettre à table <

mpler,

Inl.lc. Se

l’action

ATT

usages ordinaires d’une personne. On se met à table pour déjeuner, pour dîner ; on s’attable entre amis, ou même entre étrangers, dans unécirconstance plus ou moins importante. De plus, on peut se mettre à table seul ; on ne s’attable guère qu’en compagnie.

ATTACCA (att-ta-ka— motital. qui signif. attaque). Mus. Terme dont on se sert pour indiquer qu’un morceau doit suivre le précédent sans aucune interruption. On dit aussi quelquefois attacca subito, c’est-à-dire attaquez de suite.

ATTACCO s. m. (att-ta-ko — mot ital. signif. chose attachée, ajoutée). Mus. Petite paitie de la fugue, étrangère au motif principal, et qui lui sert uniquement d’entrée.

ATTACÉ s. m. (a-ta-sé). Syn. de attacus.

ATTACHANT (a-ta-chan) part. prés, du v. Attacher :

Montrez à l’univers, en m’altachanl b. vous.

Que, quand je vous servais, je servais mon époux.

le stéril

rameau ?

ATTACHANT, ANTE adj. (a-ta-chan, an-te

— rad. attacher). Qui est de nature à attacher, à intéresser, à fixer l’attention : Auteur attachant. Étude, lecture attachante. C’est un spectacle attachant. EU ne voilà-t-il pas une intrigue bien attachante que l’embarras de quatre chevaliers ?… (Volt.) L’Odyssée me parait attachante par les mœurs. (Chateaub.) Alzire est une tragédie fort attachante. (Chateaub.) Vous emploierez votre temps à lire, je vous trouverai des livres attachants. (Balz.) Sa’conversation, toujours si attachante, était maintenant plus grave et plus (Scribe.) Permettez-moi d’écouter vieillard a une correspondance des iantes. (Ed. About.) Les détails de

ce magique tableau ne sont pas moins attachants que l’ensemble.r (Lamart.) Est-il rien au monde de plus attachant et de plus respectable que la vraie mère de famille ? (S. Dubay.)"

ATTACHE s. f. (a-ta-che — rad. attacher). Tout ce qui sert à attacher, à lier:Une attache de soulier. Une attache de harnais, chien, d’un cheval. Des boucles es jarretières et les attaches de ses souliers de maroquin bien luisant. (E. Sue.)

— Fig. Tout ce qui captive, engage, as.ujettit le cœur ou l’esprit; attachement : Attache honnête, légitime. Attache criminelle, honteuse. Avoir de /’attache pour l’étude, de Rattache au jeu. Avoir de Rattache pour sa maison. Il a trop a"attache pour ses livres. Je n’ai, grâce à Dieu, d’autre attache sur la ferre qu’à la seule Église catholique, apostolique et romaine. (Pasc.) Se peut-il que

'nous ayons tan’^’attache à cette vie et à ses plaisirs ! (Boss.) Rienn’étoigne tant notre cœur de Dieu que /’attache aveugle aux joies sensuelles. (Boss.) Que te reste-t-il de tous ces plaisirs, sinon que tu en reviens avec un dégoût du bien, une attache au mal, le corps fatigué et l’esprit vide ? (Boss.) Ce qui m’étonne, c’est qu’on se flatte encore de pouvoir, sans éloigner Dieu de nous, entretenir dans le monde certaines attaches ; attaches funestes, sources inépuisables de tous lesmalheurs, de tous leségarements. (Bourdal,) La plupart du temps, ~’

rêuesansdire’—•-■-’-• ——

tache à ce qut

détails de cette vie simple et presque-commune ont été comme autant « /’attaches, faibles en apparence, par lesquelles je me suis étroitement uni à la comtesse. (Balz.) La liberté se plaît à distendre les attaches sociales et politiques. (Mich. Chev.) Le cœur tient toujours, par de secrètes attaches, aux impressions des premières années. (Ed. Texier.)

D’ailleurs, pour cet enfant leur attache est visible. Racine.

… De s

Par son tror

Et sa puissa

il Lien, rapport de similitude ou d’union : Beaucoup de gens aiment mieux nier les dévouements que de mesurer la force des liens, des nœuds, des attaches qui soudent secrètement un fait à un autre dans— l’ordre moral. (Balz.)

— Part.— Consentement, agrément : Je ne veux rien faire sans votre attache, sans prendre votre attache. (Acad.) Ils s’imaginent que, parce qu’ils ne demandent maintenant qu’une simple attache, la plus douce du monde, le parlement se prendra à ce piège. (Pase.) Dignités, charges, postes, bénéfices, pensions, honneurs, tout convient aux hypocrites, et ne convient qu’à eux ; ils ne comprennent pas que, sans leur attache, on ait l’impudence de les espérer. (La Bruy.) J’ai suspendu cette édition, guise faisait à Amsterdam, pour avoir /’attache du ministre de France. (Volt.) Le public ne doit trouver ni mauvais, 7ii étrange, que nous demandions /’attache des théologiens. (D’Alemb.) Vieux et inus. Ce sens venait de ce qu’on appela t attache une permission ou approbation écrite que l’on annexait, que l’on attachait à certaines pièces officielles.

À l’attache, Attaché, enchaîné : Tenir, mener un chien a l’attache. Oh ! parbleu ! canaille, je vous apprendrai à tenir À l’attache votre chien de chien. (Brueys.) Il Fig. Dans un état de gêne ou de soumission :

ATT

nos enfants, on leur jette du pain et on les met À l’attache. (G. Sand.)

Philis tient mon cœur d l’attache.

Molière.

Chien d’attache, Chien de cour, chien de

garde, que l’on tient auaché’bu enfermé toute

la journée, et qu’on ne lâche, que la nuit, n

Prendre des chevaux à l’attache, Les garder

pour l’attache d’un cheval, ou, simplem., Prendre tant pour l’attache. Il Être comme un chien à l’attache, comme un chien d’attache, Être dans un état habituel de grande gêne, d’extrême assujettissement.

— Jurispr. Droit d’attache,.Droitd’attacher ou de fixer à la rive opposée, à travers un cours d’eau, l’extrémité d’une digue ou de tout autre barrage, il Taxe que les communes perçoivent sur les moulins a nef, bateaux de blanchisseuses et autres embarcations, en vertu de la loi du n frimaire an VII.

— Chancell. Lettres d’attache ou simplement attaches, Lettres que le roi donnait, so t sur des bulles du pape, soit sur des ordonnances d’un chef d’ordre hors du ro.yaume, pour les faire exécuter, il Autorisation royale, il Se disait aussi des commissions expédiées soit à la chambre des comptes, soit ailleurs, pour l’exécution de quelque arrêt, de quelque ordonnance, il Ordonnance que rendait un gouverneur de province pour faire mettre à exécution les ordres du roi qui lui étaient adressés, il Lettres qu’expédiaient le connétable, le grand amiral, le colonel général, ou le mestre de camp général d’une armée, en vertu des brevets ou commissions accordées par le roi, aux officiers qui devaient servir sous eux. Ces lettres étaient ainsi nommées, parce qu’on les attachait aux pièces : L’ordon-1 voulait que toutes les commissions

Anat. Endroit où vient se fixer un muscle, un ligament : Les muscles ont chacun deux attaches. (Acad.) // a rendu un service à l’enseignement anatomique en cherchant à donner une nomenclature méthodique, prise de la position et des attaches des parties. (Cuvier.) Il Se dit, dans le langage ordinaire, de la manière dont un membre se lie au reste du corps : Son cou offrait une attache osseuse qui lui donnait une vague ressemblance avec la race féline. (Balz.) // portait une cravate de satin noir très-basse, qui laissait voir /’attache. élégante de son cou, digne du jeune lutteur antique. (Balz.) La rondeur de son cou, la pureté de ses attaches, la richesse de sa chevelure, la grâce de son sourire, tout en elle s’harmoniuit. (Balz.) Enfin, il fallait la grâce, la svelte élégance des attaches de son cou et de ses épaules, pour faire oublier sa maigreur. (E. Suc.) Elle avait des pieds flAtés et des chevilles d’une attache adorable. (Fr. Soulié.) Ses mains et ses pieds nus montraient des attaches délicates, à faire envie à une duchesse. (Ed. About.) Les bras étaient ronds, potelés, ■■■■■"■ 'is attaches étaient dépourvues de finesse.

ordinaire est spéciale à nos romanciers modernes, n On s’en est même servi pour désigner l’endroit où les cheveux sont implantés dans la peau:Son cou, d’une blancheur éblouissante, où se voyait /’attache soyeuse de ses jolis cheveux blonds… (E. Sue.)

— Peint, et sculpt. Endroit où un membre est joint à un autre, où un muscle s’attache à un os.

— Moll. Attaches ou impressions musculaires, Marque que laissent les mollusques dans les coquilles, aux endroits où ils tenaient à leur tégument calcaire.

— Mar. Port d’attache, Celui où —un navire ou un service maritime prend ses quartiers; son point de départ ou d’arrivée : Le Havre est le port d’attache de la nouvelle ligne des paquebots transatlantiques.

— Techn. Grosse pièce de charpente qui sert d’axe au moulin a vent, u Fil de fer qui attache les morceaux de la faïence cassée, il Petit morceau de peau qui sert à attacher la matrice au bois de la pièce de dessus du moule.’dans les fonderies de caractères. Il Pièces do bois qui servent à retenir le drome, dans une forge, n Lien d’osier pour consolider ensemble le bord et le corps d’une pièce de vannerie, il Petits morceaux de plomb fixant les verges de fer dans les panneaux des vitres.

Il Assemblage de diamants mis en couvre, et composé de plusieurs pièces qui s’accrochent l’une à l’autre : On remarque sur elle une riche attache, qu’elle dérobe avec soin aux yeux de son mari. (La Bruy.) J’admire votre attache ; les diamants en sont fort beaux. (Baron.)

— Cost. Bas d’attache, Grand bas de soie qui s’attachait au haut-de-chausse, et dont on ne se sert plus qu’authéâtre.

— Hortic. Ornement de parterre uni, lié, attaché, pour ainsi dire, à un autre.

— Syn. Aliaclio, atlucliemci.l. Attache marque une forte habitude, souvent peu honorable : Cette femme d’esprit avait accoutumé les savants à ne pouvoir se passer de son attache. (St-Sim.) L’attachement est souvent une passion honnête et modérée, qui, néanmoins, peut être quelquefois blâmable : Combien cet attachement est différent de la passion dont vous m’avez vu aveuglé pour A’ucharis. (FéD.)