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ROOS

prodigieuse. Le comte Martinez paria un jour avec un général suédois que Roos ferait un tableau pendant que, de leur côté, ils feraient une partie de cartes, durant une demi-heure. Le pari fut accepté, et la partie n’était point achevée que Roos montrait un charmant paysage, où se trouvaient une figure et des animaux. Roos, étant entré en relation avec le peintre Brandi, s’éprit de sa tille, qui était fort belle, et parvint à lui faire partager son amour. Brandi, informé de cette intrigue, envoya sa tille au couvent, en déclarant qu’il ne prendrait jamais pour gendre un peintre d’animaux. Plus amoureux que jamais, Roos voulut intéresser à son amour Innocent XI, à qui à fit dire qu’il voulait abjurer le protestantisme. Il se fit en effet catholique et le pape intervint auprès de Brandi, qui donna sa fille à Roos. Le lendemain du mariage, celui-ci envoya à son beau-père tout ce que sa femme tenait de lui, en lui disant que. le peintre d’animaux n’avait besoin de rien de ce qui lui appartenait. Braudi, furieux, déshérita sa fille et mourut peu après de chagrin et de dépit. Ce fut à cette époque que Roos alla habiter Tivoli, ce qui lui fit donner le nom de Rom de Tivoli. Il multiplia tellement le nombre de ses œuvres, qu’il n’en trouva bientôt plus le débit et s’habitua à les vendre à vil prix. Roos ne tarda pas à tomber dans la misère et s’adonna à la débauche. Il restait des mois entiers absent de chez lui, laissant sa femme dans sa maison, où elle n’avait pour toute compagnie que les animaux de toutes sortes qu’il y avait réunis. Pendant un voyage qu’il fit à Rome, le landgrave de Hesse voulut voir Roos, le chargea de lui faire quelques tableaux et lui en remit le prix. Mais le peintre oublia complètement d’exécuter ces toiles et mourut des suites de ses excès. Roos fut le premier peintre d’animaux de son temps. Il peignait avec une extrême facilité et une rapidité qui ne nuisit jamais au fini de ses ouvrages. Son dessin est correct, sa touche large et moelleuse ; se3 ciels sont légers et transparents, ses fonds bien entendus, et ses sites sont une imitation parfaite de la nature. L’Italie surtout est riche en tableaux de ce maître. Le Louvre possède de lui un Mouton dévoré par un loup, et le musée de Vienne une Vue des cascades de Tivoli. On a aussi de luiquelques gravures fort remarquables.

ROOS (Jean-Melchior), peintre allemand, frère du précédent, né à Francfort en 1659, mort dans la même ville en 1731. De retour d’un voyage en Italie, il alla habiter Nuremberg, où il peignit des portraits, des tableaux d’histoire, puis finit par s’adonner entièrement au paysage et à la peinture des animaux. Jean Roos exécuta un grand nombre de tableaux pour les cours de Hesse, de Brunswick, de Wurtzbourg, et se ruina en voulant construire une vaste maison. Ses œuvres sont remarquables par la correction du dessin et la vigueur du coloris ; le faire en est large, mais n’a point le fini qu’on remarque dans ceux de son frère. Son chef-d’œuvre est un grand tableau représentant presque tous les animaux de la ménagerie du landgrave de Hesse-Cassel. On a de lui une bonne eau-forte, représentant un Taureau vu de face.

ROOS (Joseph), peintre allemand, petit-fils de Philippe Roos, né à Vienne en 1728, mort à une époque inconnue. Il eut pour maître son père Joseph, qui fut un peintre médiocre. Après avoir exécuté un grand nombre de tableaux à. Dresde, où il devint membre de l’Académie, il se rendit à Vienne et devint directeur de la galerie impériale. Joseph Roos fut un paysagiste de talent. Plusieurs de ses tableaux ornent le palais de Schœnbrunn. 11 a exécuté, avec beaucoup de succès, plusieurs suites d’eaux-fortes représentant des paysages et des animaux.

ROOSE (Nicolas de Liemackbe, plus connu sous le nom de), peintre flamand, né à Gand en 1575, mort en 1646. Il eut pour maître Otto Venius, dans l’atelier duquel il se lia avec Rubens. Après avoir exécuté quelques tableaux à Paderborn pour l’évêque de cette ville, il retourna à Gand, où il se fixa. Rubens, qui estimait fort son talent, disait un jour aux Gantois, en faisant allusion au talent de Roose : « Quand on possède une rose aussi belle, on peut se passer de fleurs étrangères. > Cet artiste était doué d’une grande imagination et se plaisait à peindre de vastes compositions. Il dessinait avec goût et avec une extrême facilité, et son coloris a de l’éclat et de la vigueur ; mais il avait le défaut de donner souvent à ses chairs des tons rouges et outrés et de forcer les ombres de ses tableaux, qui tombent dans le noir. Nous citerons de lui, à Gand : une Chute des anges ; le Jugement dernier ; la Sainte Vierge glorifiée par les saintes femmes ; le Mystère de la Trinité ; le Mariage mystique de sainte Catherine ; le Bon Samarituin ; la Nativité ; Saint François-Xavier convertissant les Indiens ; l’Election de saint Nicolas à la papauté, regardé comme son chef-d’œuvre.

ROOSE (Théodore-Georges-Auguste), médecin et physiologiste remarquable, né à Brunswick le 14 février 1771, mort le 21 mars 1803. Il fut reçu docteur à Gœttiugue en 1793, et devint successivement conseiller à la cour de Brunswick, professeur d’anatomie et secrétaire du conseil de santé de la même ville.

ROPA

Quoique mort à l’âge de trente-deux ans, Roose avait cependant acquis, parmi les physiologistes et les médecins légistes, un rang distingué. Nous lui devons un livre remarquable Sur la force vitale. Dans cet ouvrage, l’auteur juge les opinions des autres avec une sagacité, un calme et un amour de la vérité qu’on ne saurait surpasser. La lecture de ce traité doit être recommandée aux jeunes gens, quoiqu’il ait des tendances à faire naître des doutes contre le matérialisme des écrivains modernes. Roose prétend dans son ouvrage qu’il doit y avoir un principe d’un ordre supérieur, chargé de présider aux combinaisons, aux mélanges et aux séparations des éléments de la. matière organique, et que, dans l’état d’imperfection où sont encore aujourd’hui (l’auteur écrivait eu 1799) nos connaissances en chimie animale, il y a trop de hardiesse à conclure que, puisque les phénomènes des corps vivants et inertes des végétaux et des animaux sont différents comme la matière qui entre dans la composition des corps eux-mêmes, ils n’ont d’autre cause que cette matière. Les autres ouvrages de Roose ont pour titre : De nativo vesicss urinarix inverse prolapsu (Gœttiugue, 1793, in-4«) ; De superfetatione nonnulla (Brème, 1801, in-8<>) ; Ànthropologische Briefe (Leipzig, 1S03, in-8°).

ROOSEBEKE. V. Rosbecque, ROOSENBURG, île de Hollande. V. Rozen- BORG.

ROOTHAAN (Jean-Philippe de), général

des jésuites, né à Amsterdam en 1785, mort en 1853. Il fit ses premières études au gymnase, puis à l’Atnenceum de sa ville natale, où il suivit les cours de Lennep sur la littérature grecque. A l’âge dé dix-neuf ans, il partit pour la Russie, y entra peu après dans l’ordre des jésuites et, après deux années de noviciat, fut nommé professeur de grammaire et de rhétorique au collège de Dunabourg, d’où il alla plus tard étudier la théologie à Polock. Ordonné prêtre en 1812, il était curé d’Orszan, lorsque les jésuites furent expulsés de la Russie. Il fut alors tranféré sur la frontière de Gallicie, d’où il voulait se rendre à Francfort ; mais, par l’intermédiaire de Gobinot, supérieur de la congrégation en Suisse, il obtintla permission de résidera Brieg, dans le Valais, où il s’occupa d’abord d’enseigner les belles-lettres aux novices de l’ordre et d’où il fut plus tard envoyé en mission. Il accompagna aussi le provincial des jésuites dans ses visites aux différentes maisons dé l’ordre et parcourut ainsi à deux reprises la France entière. En 1823, il devint directeur du collège François-de-Paule, fondé à Turin par le roi Charles-Félix, et réunit bientôt dans cet établissement un grand nombre de jeunes nobles du Piémont. En 18Ï9, le vicaire général Pavani le nomma vicaire provincial d’Italie et, quelques mois après, la congrégation générale l’èleva aux fonctions de général des jésuites. Sous aucune administration antérieure l’ordre n’avait fait des progrès aussi considéraples que sous la sienne. Il créa huit nouvelles provinces, savoir : deux en Italie, celles de Turin et de Venise ; deux en France, celles de Lyon et de Toulouse ; une en Allemagne, celle de l’Autriche sans la Gallicie ; une en Belgique, une en Hollande, et enfin une aux États-Unis, celle du Marvland. Mais lorsque commença le réveil de 1 opinion publique contre la propagande de l’ordre, et qu’en 1847 et 1848 une réaction se fut produite contre l’influence des jésuites, non-seulement dans la plupart des États de l’Europe, mais jusque dans Rome même, le Père Roothaau chercha à détourner, à force de souplesse et de réserve, les dangers de la situation. Il publia plusieurs déclarations publiques, dans lesquelles il s’efforçait d’établir que l’ordre des jésuites n’était qu’une congrégation religieuse et que c’était sans fondement qu’on lui reprochait de s’immiscer dan3 les affaires temporelles. Le triomphe de la politique rétrograde amena des temps meilleurs pour l’ordre des jésuites ; car les gouvernements, trouvant eu eux des alliés naturels dans la lutte contre la liberté des peuples, s’empressèrent à peu près partout de les favoriser et de les laisser se livrer sans entraves à leura ténébreuses menées. Le Père Roothaan eut, avant de mourir, la satisfaction de voir sa congrégation reconquérir son ancienne influence et continuer avec une ardeur nouvelle sa lutte implacable contre la société moderne.

ROOZENDALE, ville du royaume de Hol* lande, Brabant septentrional, à 28 kilom. S.-O. de Bréda, sur le chemin de fer d’Anvers à Rotterdam ; 4,000 hab. Commerce considérable de grains, bétail et bois à brûler. Un embranchement de chemin de fer relie Roozendale à Bréda.

ROPALIQUE adj. (ro-pa-li-ke — lat. ropalicus ; du gr. rhopalon, massue, parce que les mots vont en croissant comme une massue augmente progressivement d’épaisseur). Littér. Genre de vers latins dans lesquels le premier mot est d’une syllabe, le second de deux, et ainsi de suite jusqu’au dernier, qui a autant de syllabes qu’il y a de mots dans le vers. On écrirait mieux rHOpaUQUK.

— Encycl. Le vers ropalique doit être constitué de telle sorte que, commençant par un monosyllabe, il se termine par un mot de deux pieds, ou si l’on veut de cinq syllabes, faisant

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a lui seul le dactyle et le spondée ; le second mot du vers doit avoir deux syllabes, le troisième trois, le quatrième quatre. C’est à cette progression qu’il doit son nom ; comme la massue, il a un petit et un gros bout. Cinq mots en tout constituent cet hexamètre bizarre, et il n’est pas possible de varier les combinaisons. Priscien nomme aussi ce vers fistulare, en forme de larme, parce qu’une larme est aussi plus grosse à l’une de ses extrémités qu’à l’autre. Voici un exemple de vers ropalique, cité par Maurus :

Rem tibi coneessi, doctissime, dulcisonoram. Cette sorte de vers n’a rien de remarquable, si ce n’est la difficulté de trouver des mots de la longueur voulue, qui, ainsi rangés, aient un sens quelconque. Elle, a en outre, un grand défaut, la monotonie inévitable dans une suite de vers coupés de la même façon et dont les deux derniers pieds, dactyle et spondée, sont remplis par un mot long d’une toise. Isolé, le vers ropalique est à peine remarqué, on peut même supposer qu’il est dû au hasard. Tel est le 182e vers du llle chant de l’Jliade ;

Homère n’a pas plus songé à faire un vers ropalique que Racine ne pensait à faire un vers monosyllabique en écrivant : Le jour n’est pas plus pur que le fond de mon cœur.

Ce n’est qu’aux époques de décadence que les postes, remplaçant l’inspiration absente par de puériles subtilités de forme, s’astreignent bénévolement à de pareilles difficultés. Ausone a écrit toute une idylle en Vers ropaliques ; elle a quarante-deux vers. Ce poète, qui n’était pas sans mérite, aimait ces tours de force ; une autre de ses poésies ne renferme que des vers terminés par un monosyllabe ; Passarini, un poète latin du xvn« siècle, renchérissant encore sur Ausone, s’est astreint à ce que tous les monosyllabes des fins de vers fussent en x. Il faut appliquer à ces puérilités le distique de Martial : Turpe est difficiles haàere n-ugas, El stultus labor est ineptùirum.

BOPALOMÈRE s. m. (ro-pa-la-mè-re — du gr. rhopalon, massue ; meros, cuisse). Entom. Genre d’insectes diptères brachocères, de la * famille des athéricères, tribu des muscides, comprenant deux espèces qui habitent l’Amérique du Sud. On écrirait mieux rhopalomère.

ROPALOPE s. m. (ro-pa-lo-pe — du gr. rhopalon, massue ; pous, pied). Entom. Genre d’insectes coléoptères tétramères, de la famille des longicornes, tribu des cérambycins, formé aux. dépens des eallidies, et comprenant six espèces qui habitent l’Europe. On écrirait mieux rhopalopb.

BOPAN s. m. (ro-pan). Moll. Coquille du genre pholade.

ROPHITE s. f. (ro-fl-te). Entom. Genre d’insectes hyménoptères, de la famille des apiens ou mellifères, tribu des andrénides, dont l’espèce type vit dans le midi de la France.

ROPHOSTÉMON s. m. (ro-fo-sté-mon). Bot. Genre de plantes, de la famille des orchidées, tribu des ophrydées, comprenant des espèces qui croissent à Java.

ROPHOTEIRES s. m. pi. (ro-fo-tè-re).

Syn. d’APHANIPTÈRES.

ROFOSA s. f. (ro-po-za). Mamm. Nom donné aux sarigues par les Portugais. ROPOUBÉA s. m. (ro-pou-ré-a). Bot. Syn.

de RAPOUREA.

ROPPK, village et commune de France, territoire de Belfort, et à 8 kilom. de cette ville ; 600 hab. Le général de Treskow y fut repoussé par la garnison de Belfort le 2 novembre 1870. ROQUE s. m. (ro-ke). Jeux. Syn. de ROC ROQUE (la), village et comm. de France (Eure), canton de Quillebœuf, arrond. de Pont-Audemer, sur la pointe qui porte son nom ; 215 hab. Petit château moderne. Traces d’un camp dit camp aux Anglais.

ROQUE (pointe de la). Cette pointe, quis’avance sur la gauche de l’estuaire de la Seine, à l’embouchure de la Rille, se termine brusquement et présente des pics isolés aux dures assises. Le point culminant porte un phare et la maison du gardien. Ce phare, bâti sur le bord d’une falaise coupée à pic du côté de la mer, se compose d’une tour ronde surmontée d’une lanterne octogone. On découvre du haut de la tour un des plus beaux, et des plus grandioses panoramas des rives de la Seine.

ROQUE (la), village et comm. de France (Hérault), canton et à 2 kilom de Ganges, bâti sur un rocher, entre des collines calcaires baignées par le Merdanson et l’Hérault ; 541 hab. Aux environs, on visite avec intérêt la gorge de l’Hérault et la grotte des Demoiselles, justement célèbre. L’Hérault descend avec bruit dans un couloir étroit formé par le rapprochement de rochers calcaires qui ont été transformés, à force de labour, en plantations de vignes et de mûriers. La grotte des Demoiselles s’ouvre au sommet du roc de Thaurac, par une espèce d’entonnoir tapissé de verdure et profond de 10 mètres. Elle est très-peu connue, parce que l’exploration en est fort périlleuse, pour se pas dire inipossi ROQU

ble, a cause des précipices dont elle est remplie. Les touristes qui l’ont parcourue la comparent à la célèbre grotte d’Antiparos, dans l’archipel des Cyclades.

ROQUE (SAN -) ou SAINT-ROCH, ville d’Espagne (Andalousie), province et à 85 kilom. S.-E. de Cadix, et à 8 kilom. N.-N.-O. de Gibraltar, au fond de la baie de ce nom, sur une hauteur ; 7,800 hab. C’est une ville toute moderne, car sa fondation date de l’époque où Gibraltar fut perdu pour l’Espagne. « Ella est pour ainsi dire, suivant M. Germond de Lavigne, l’avant-poste d’où les Espagnols observent cette possession qu’ils ne se consolent pas d’avoir perdue et qu’ils ne désespèrent pas de voir revenir un jour entre leurs mains. Les alcades de San-Roque considèrent comme leurs administrés tous ceux qui naissent sur ce rocher qu’un accident a détourné de leur juridiction. L’envahissante Albion, trop à l’étroit sur cette pointe perdue entre l’Océan et la Méditerranée, s’est étendue jusqu’à San-Roque. Un grand nombre de familles anglaises y ont établi leur résidence d’été. Si la petite ville y a perdu presque complètement le caractère espagnol, elle y a gagné en confortable et en apparence. Les maisons sont élégantes et les rues macadamisées. On sent que les Anglais ont passé par là ; on se croirait presque dans un de ces charmants villages qui entourent Londres. » Les environs de Sun-Roque produisent en abondance du blé, du maïs et des fruits.

ROQUE-ANTHÉRON, village et comm. de France (Bouches-du-Rhône), cant. de Lambesc, arrond. et k 27 kilom. d’Aix, au pied d’une montagne qui domine le canal de Craponne et la Durance ; 1,485 bab. Le château, très-remarquable, est entouré d’un vaste parc qui s’étend jusqu’au canal de Craponne.

ROQUE-TIMBACT (la), bourg de France (Lot-et-Garonne), ch.-l. de canton., arrond. et à 25 kilom. d’Agen ; pop. aggl., 523 hab.pop. tôt., 1,268 hab. Restes d un château fort et des anciens remparts. Chapelle seigneuriale du xve siècle. Chapelle Saint-Germain, fréquentée & diverses époques de l’année par un grandjconcours de pèlerins. Aux environs, à Bourdiels, restes d’une commanderie.

ROQUE (La et de La). Pour les divers personnages de ce nom, v. La Roque.

ROQUEB1LL1ÈHE, village et commune^ de France (Alpes-Maritimes), canton de Saïnt-Martin-de-Lantosque, à 51 kilom. de Nice, sur la rive gauche de la Vésubie que traverse un pont de trois piles en pierre ; 1,742 hab. Les rues sont étroites et les maisons très-élevées. Un grand nombre des habitants de la commune, dit M. Joanne, sont affectés de crétinisme. De nombreuses antiquités romaines ont été découvertes sur le territoire de Roquebillière. On visite aux en virons les belles cascades formées par le torrent de Spaillard et les sources minérales de Berthemont (sulfureuses, chaudes et froides), qui sont très-abondantes et dont on pourrait tirer un grand parti si on les utilisait.

ROQUEBROO (la), bourg et commune de France, ch.-l. de canton, arrond. et à 22 kilom. O. d’Aurillac, sur la Cère ; pop. aggl., 1,251 hab. — pop. tôt., 1,496 hab. Tanneries et poteries. On y voit un bel hôpital et les restes d’un ancien château.

ROQUEBRUNE, village et comm. de France (Var), canton de Fréjus, arrond. et à 20 kilom. S.-E. de Draguignan, sur le chemin de fer de Toulon à Nice, au pied d’une montagne rocheuse qui présente a son sommet trois pics appelés tes Croix de Roquebrune ; 1,825 hab. L’un de ces pics poçte les vestiges peu intéressants du village de Sainte-Gandi et on y jouit d’un magnifique panorama, qui s’étend, par un temps clair, des Alpes aux montagnes de la Corse.

ROQUEBRUNE, village et commune de France (Alpes-Maritimes), dont la longue rue semble suspendue au flanc d’une montagne ; 844 hab. Il faisait autrefois partie de la principauté de Monaco ; il a été annexé à la France en 1860. Roquebrune fut incendié par des corsaires, il n’y a pas encore trois siècles. Suivant une tradition très-accréditée dans le pays, le village aurait été traîné par un éboulement à sa place actuelle, avec les cailloux sur lesquels il est bâti et qui occu Îiaient auparavant le sommet de la montagne. 1 reste à peine quelques vestiges des anciennes fortifications et au château des Lascaris et des Grimaldi. Mines de houille aux environs.

ROQUEBRUSSANE, bourg de France (Var), ch.-l. de canton, arrond. et à 13 kilom. S.-O. de Brignoles ; pop. aggl., 1,149 hab. — pop. tôt., 1,232 hab. Roquebrussane est situé sur l’Issole, au pied d’un rocher que couronnent les ruines d’un château détruit en 1707 par les Piémontais, en même temps que la plus grande partie du bourg.

ROQUECOURBE, bourg de France (Tarn), ch.-l. de canton, arrond. et à 9 kilom. N.-E. de Castres, sur l’Agout ; pop. aggl., 1,204 hab. — pop. tôt., 1,861 hab. Bonneterie ; environs très-fertiles.

ROQUEFAVOUR, hameau de France (Bouches-uu-Rhône), à 20 kilom. O. d’Aix, dans la partie la plus sauvage et la plus pittoresque de la vallée de l’Arc ; 28 hab. il doit sa célébrité k un magnifique aqueduc construit