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parle du Messie qui doit venir : « C’est moi qui suis le Messie, » lui dit Jésus. À ces mots, la pauvre femme s’enfuit, oubliant sa cruche, et va conter aux Samaritains qu’elle a vu un homme qui lui a dit tout ce qu’elle faisait.

« N’est-ce pas le Messie ? » Cette légende, une des plus admirées de l’Évangile, a soulevé bien des contestations et des disputes. Sans parler de l’interprétation qu’en donnent les critiques modernes, tels que Strauss et M. Renan, les théologiens eux-mêmes ne s’accordent pas toujours sur le sens symbolique qu’ils voudraient donner à cette histoire. Il était naturel qu’un si intéressant sujet fût reproduit souvent par les artistes chrétiens. On en a retrouvé quelques représentations sur les monuments des catacombes ; les principales sont deux bas-reliefs et deux fresques dont il est parlé au paragraphe suivant.

— Iconogr. La scène de la Samaritaine a été retracée par une foule d’artistes. Elle est figurée dans deux bas-reliefs de sarcophages et deux fresques des catacombes. Ce qu’il y a de singulier dans ces antiques représentations, o est que Jésus y apparaît debout, bien que le récit de saint Jean nous le montre assis et se reposant près de la fontaine. Dans l’un et l’autre bas-relief, la Samaritaine tire la corde à laquelle est suspendu son seau et qui s’enroule autour d’une poulie, en forme de quenouille, au-dessus de l’orifice du puits ; le Christ montre le seau de la main droite et semble dire, comme dans l’Évangile : Da miki bîbere. Une des fresques des catacombes, publiée par M. Perret (les Catacombes de Rome, I, pi. SI), montre la Samaritaine vêtue d’une tunique longue et flottante, ayant une attitude pleine de noblesse et de dignité et présentant une tasse pleine d’eau à Jésus.

Le Louvre possède un tableau du Guide qui représente la Samaritaine debout, tenant un seau à la main et écoutant la parole du Christ assis et appuyé sur le bord du puits.

« La pose de Jésus est simple et naturelle, dit M. Guizot ; sa tête, pleine de douceur, de calme, de conviction et de noblesse, se tourne vers la Samaritaine, qui écoute avec l’incertitude d’un étonnement où percent déjà son plaisir à entendre et sa disposition k croire. Les regards de Jésus sont animés de cette compassion sérieuse et tendre, caractère de sa mission et de sa doctrine... Les draperies sont du plus bel effet, les plis en sont larges, souples ; le paysage qui remplit le fond esc riche. »Ce tableau a malheureusement poussé au noir. Il a été gravé dans le Musée royal par Luigi Fabri, dans le Musée Filkol par Coiny et Bovinet et dans le recueil de Landon (VII, pi. 8).

Au musée du Belvédère, à Vienne, il y a des tableaux de Lorenzo Lippi, de Biliverti, de Paul Véronèse et d’Annibal Carrache représentant Jésus et la Samaritaine. Dans lo tableau de Lippi, la Samaritaine-est accompagnée d’un enfant qui se range près d’elle avec une sorte de timidité effarée. Il y a aussi un petit garçon dans le tableau de Biliverti ; il est placé dans l’ombre derrière le puits ; la femme, vue de profil, a. une tournure pleine d’élégance et une physionomie attentive et passionnée, La Samaritaine de Véronèse est une jeune et belle Vénitienne, à-la chevelure blonde, au riche costume ; le paysage est vaste. Dans le tableau d’Annibal Carrache, le Christ assis parle, l’index tendu ; la femme, au visage noble et beau, incline légèrement la tète et écoute avec une attention profonde. Cette dernière composition a été gravée plus ou moins fidèlement par J.-B. Corneille, Ch. Simonneau, Carie Maratte (1640), Jan de Bishop (1609), R. van Audenaerde, Jean Audran, Théodore van Kessel.

Dans un tableau de Philippe de Champagne, qui est au musée de Caen et qui a été gravé par Edetinck en 1670, le Christ, assis près du puits, montre le cielk la Samaritaine, qui a la main sur la poitrine. On croit que les deux personnages sont des portraits du eê.èbre Arnauld et de sa sœur Angélique, abbesse de Port-Royal. D’autres compositions sur le même sujet ont été peintes par Bonifazio (autrefois dans la galerie Aguado), Abraham Bosse (musée d’Orléans), Noël Coypel (autrefois dans l’église des Chartreux, à Paris), G. de Crayer (gravé par A. Bissel), Bénvenuto Garofalo (au palais Torrigiani, à Florence), G. Gimignani (au palais Corsini, à Florence), Ulrich Mayer (église Sainte-Anne, k Augsbourg), le Poussin (gravé par J. Haiuzelmann et par F. Andriot), Stella (autrefois dans l’église des Carmélites, à Paris), Bernardo Strozzi (au palais Spinola, k Gênes), Villequin (gravé par E. Baudet), Federigo Zuccaro (gravé par Augustin Carrache et par C. Cort).

Un tableau do Rembrandt, qui faisait autrefois partie de la collection J. Blaek—wood, a été gravé par R. Houston en 1794 et par Ltvens. On a de Rembrandt lui-même une eau-forte différemment composée et dont il y a une copie par Campion do Tersan. D’autres estampes ont été exécutées par Hans-Sebald Beham, Jacob Bink, Cornelis Bos (1548), P.-H. Brinckmann (xvme siècle), Abraham de Bruyn, Giulio Campagnols, J. Goltzius (1586), CI), de La tiaye (d’après R. de La Fage), Ch. Maeret, Giov.-Fr. Marchetti (1G88), Michel Mierevelt, Pier-Francesco Mola, F.-I. Oefele, . Beruardo Passari, N. Beatrizet (d’après Michel-Ange), etc.

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Plusieurs peintres de notre siècle ont traité ce sujet. Nous citerons, entre autres : Alphonse Perin (Salon de 1827), Charles Chasselat (Salon de 1838), Jules Jollivet (Salon de 1839), J. Bellel (Salon de 1841), Revel (Salon de 1842), Auguste Leloir (Salon de 1844), Étienne Meslier (Salon de 1844), Emile Loubon (Salon de 1844), Aligny (gravé par Ransonnelle), E. Signol (lithographie par Léon Noël), A.-F. Caminade (Salon de 1852), C. de Balthasar (Exposition universelle de 1855), W. Cooper (Exposition universelle de 1855), G. Hensel (Exposition universelle de 1855), Théodore Maillot (Salon de 1S63), Savinien Petit (Salon de 1864), Eugène Leygne (Salon de 1870). M. Ch. Landelle a exposé, en 1873, une figure isolée de la Samaritaine vêtue du costume oriental moderne, tenant de la muin gauche une cruche.

Samaritaine (la). Ancienne fontaine, aujourd’hui détruite et qui a longtemps joui d’une certaine célébrité. La Samaritaine formait une construction assez vaste, sur pilotis, près de la seconde arche du pont Neuf, du côté du Louvre. Sa création remontait k 1603. Les eaux fournies par les aqueducs des Près-Saint-Gervais et de Belleville ne pouvant suffire à la consommation des fontaines de Paris, la ville chercha le moyen de procurer de l’eau aux palais du Louvre et des Tuileries. Un sieur Jean Lintlaër, Flamand d’origine, proposa d’élever au moyen d’une pompe les eaux de la Seine à une hauteur suffisante pour que de là elles pussent être conduites à volonté, à l’aide d’un réservoir fixe. Henri IV, et c’est à tort que certains historiens attribuent à Henri III sinon l’idée du moins la mise à exécution de la Samaritaine, Henri IV, disons-nous, adopta le projet. Les travaux furent commencés et le pilotis était déjà en partie élevé, quand le prévôt des marchands, arguant de l’empêchement grave que cette construction allait apporter à la navigation, y mit opposition. Le roi Henri IV, prévenu de cet arrêt, écrivit à Sully une de ces lettres de bonne encre comme le Béarnais savait les écrire et où on lisait, entre autres phrases incisives et surtout décisives, la suivante : « Je vous prie de les envoyer quérir de ma part (le prévôt et les échevins) et leur remontrer en cela ce qui est de mes droits, car, à ce que j’entends, ils les veulent usurper, attendu que ledit pont est fait de nos deniers et non des leurs. » Les travaux repris furent achevés en 1608. La Samaritaine devint bientôt un objet de curiosité. Le bâtiment se composait de trois étages, dont le second se trouvait au niveau du pont ; cinq croisées s’ouvraient sur les faces latérales ; quant à la façade regardant le pont Neuf, elle était fort ornée. Au-dessous d’une horloge sonnant les heures, et dont la sonnerie était régulièrement accompagnée des sons joyeux d’un carillon qui exécutait les airs les plus variés, on voyait un groupe en plomb doré représentant Jésus-Christ et la Samaritaine auprès du puits de Jacob. De là le nom de l’édiiiee. Le puits était figuré par un bassin également doré dans lequel tombait une nappe d’eau jaillissant d’une vaste coquille. Au-dessous se lisait cette inscription, tirée de l’Écriture sainte :

FONS HORTORUM,

PUTEUS AQUARUM VIVENTIUM.

Inscription heureuse et qui trouvait son application dans ce fait que l’eau élevée par le mécanisme de la Samaritaine allait précisément faciliter l’irrigation du jardin des Tuileries. En 1715, lamachine fut renouvelée. Plus tard (1772), le bâtiment proprement dit subit d’importantes réparations ; le groupe de ligures fut redoré ; mais depuis près de soixante-dix ans le carillon tant aimé des badauds du pont Neuf était devenu muet, comme nous l’apprend une pièce de vers intitulée : Complainte de la Samaritaine sur la perte de son jacquemart et les débris de la musique de ses cloches, par le poète d’Assoucy. Restauré depuis à plusieurs reprises, le joyeux carillon ne cessa, pendant le dernier siècle, d’égayer les plaideurs qui passaient sur le pont pour aller au palais.

La Samaritaine appartenait à l’État ; le gouverneur en était nommé par le roi, et cette sinécure était fort ambitionnée. La Samaritaine traversa intacte la Révolution, puis une partie de l’Empire. En 1813, les nouveaux procédés imaginés pour l’alimentation d’eau des Tuileries et du Louvre la rendaient superflue. D’ailleurs, elle menaçait ruine ; au lieu de la réparer, on l’abattit. Ce fut un tort. La Samaritaine était un témoignage naïf de l’état des arts mécaniques k la fin du xvic et au commencement du xvue siècle ; c’était une sœur aînée de la machine de Marly. Il devrait y avoir pour nous quelque chose de sacré dans ces vestiges de la science de nos aïeux, dont la comparaison ferait ressortir d’ailleurs les progrès de la science actuelle et qui formeraient, par leur contraste, une variété de jour en jour plus rare dans nos cités qu’envahit une fastidieuse monotonie. Sur l’emplacement de l’ancienne pompe do la Samaritaine, dont nous venons de résumer l’historique, se tiennent aujourd’hui des bains chauds qui en ont gardé le nom jadis célèbre.

SAMARKAND ou SAMARCAÎS’DE, ville du Turkestau, dans le kanat et k 200 kilom. E. de Boukhara, près du Sogd ou Zer-Afchan, par 40» do latit. N. et 66° de longit. E.

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La population, autrefois plus importante, s’élève encore de nos jours à environ 34,000 hab, qui fabriquent des artic es en cuir, des cotonnades et surtout du papier de soie. Entrepôt du commerce de caravanes entre l’Inde et l’Asie orientale, Samarkand, bâtie dans la vallée du Sogd, au milieu d’une contrée entrecoupée de npmbrèux canaux qui la fertilisent, est entourée d’une double enceinte ; la première a 48 kilom. de circonférence ; le mur qui la forme a des galeries et des tours pour défense et est percé de douze portes de fer. L’espace qui sépare cette première enceinte de la deuxième renferme des jardins, des parcs et des faubourgs. L’enceinte intérieure est en terre et est percée de quatre portes ; elle renferme le temple principal et la citadelle ou palais du souverain. La ville est assez bien bâtie ; plusieurs dé ses maisons sont en pierre, les autres sont en pisé ; les fontaines, en assez grand nombre, y sont alimentées par tes eaux de la rivière conduites dans de petits tuyaux de plomb que soutiennent de hautes colonnes de pierre. On y compte 250 mosquées avec 40 medressées ou collèges, dont l’antique réputation attire encore un grand nombre d’étudiants. Dans l’une de ces mosquées en marbre blanc, on remarque le tombeau de Timour-Lenk, très-beau monument en jaspe, surmonté d’une immense coupole. Samarkand possède plusieurs bazars importants et trois grands caravansérails pour les marchands qui arrivent de l’intérieur de la Boukharie.

La plaine dans laquelle est située Samarkand était considérée autrefois comme un dos quatre paradis. Rien de moins probable que la tradition qui attribue la fondation de cette ville à l’un des plus anciens rois do l’Arabie Heureuse. Ce qu’il y a de plus certain, c’est qu’elle fut fondée sous les monarques persans de la première race ou dynastie ; elle fit partie d’abord de l’Iran, puis du Touran, qui en était un démembrement et qui en devint tributaire. Un roi de Perse de la seconde dynastie fit brûler le château de Samarkand (appelée alors Maracanda) l’an 329 av. J.-C. Il fit bâtir aussi un mur de 150 lieues de longueur pour défendre la Sogdiane contre l’invasions des Tourans ou Turcs : Alexandre, poursuivant les assassins de Darius, prit Samarkand l’an 329 av. J.-C. Après la dissolution de l’empire macédonien, Samarkand passa successivement sous la domination des Séleucides, des Purthes, des rois grecs de la Bactriane. Un roi de Samarkand, ayant fait périr des ambassadeurs chinois vers l’an 25, fut détrôné et rois à mort par une armée qu’envoya l’empereur de la Chine. Plusieurs peuples ont tour à tour pris Samarkand, qui appartient aujourd’hui au kan de Boukhara qui, à son avènement au trône, se rendit au collège d’Oulough-Beg et s’assit sur le Koukb-Thasch, pierre carrée de marbre bleuâtre et recouverte d’un feutre blanc, sur lequel il est élevé trois fois par un ulema, un docteur, un seid, ou descendan t de Mahomet, et par un pauvre. On dit que cette pierre a été remplacée dernièrement par un trône. Le kan vient camper tous les étés dans les environs de Samarkand. Dans ces derniers temps, Samarkand a été prise par les Russes, qui l’ont abandonnée après avoir rendu tributaire lo kart de Boukhara.

Aux détails qui précèdent, nous ajouterons le rétit suivant, emprunté à M. Grég. Garabed et dont nous lui laissons toute la lesponsabilité. • Lors de l’invasion de la Perse par Tameilan, ses généraux, sur son ordre exprès, dévastèrent et brûlèrent de fond en comble les villes et les villages et coupèrent les arbres au niveau du sol ; mais le conquérant barbare commanda de rassembler avec le plus grand soin les livres et les manuscrits des Arméniens, des Géorgiens, des Syriens et des autres peuples qu’il avait soumis et de les réunir k Samarkand, où ils furent déposés dans un château fort ; défense fut faite, sous les peines les plus terribles, d’en laisser jamais sortir un seul. On comprend de quelle ressource serait pour le monde savant la connaissance de cet immense trésor enfouipendant des siècles au centre de l’Asie et religieusement respecté, grâce à la crédulité superstitieuse des habitants musulmans. Un Arménien, natif d’Ispahan, M. Khatcadour, qui connaissait à fond non-seulement son idiome national, mais encore ceux des Arabes, des Persans, des Syriens, des Afghans, et qui s’était, dans de fréquents voyages parmi ces peuples, si bien familiarisé avec leurs mœurs, leur littérature, leurs usages les plus intimes, que jamais ces peuples fanatiques n’auraient pu deviner en lui un chrétien, entreprit, il y a quelques années, d’aller fouiller cette mine vierge et féconde. Revêtu d’un costume de- cheik et manifestant les signes extérieurs de la plus profonde piété, il pénétra jusqu’à Samarkand et apprit que les livres en question étaient entassés dans un château gardé avec la plus grande vigilance, car personne ne pouvait les visiter sans une permission des ministres, et qu’il était fort difficile de l’obtenir. Le château fort était, disait-on, hanté par des esprits malins qui tuaient ou rendaient fous ceux qui tentaient d’y pénétrer. M. Khatcadour, se faisant fort de vaincre tous ces obstacles à l’aide des tout-puissants amulettes qu’il avait rapportés de La Mecque, obtint la permission de se rendre vers cet endroit re •SAMB

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douté, et, après une marche longue et pénible, il arriva au caveau où sont déposés les livres et dont la porte était défendue par des serrures et des cadenas énormes. À ce moment son escorte le quitta, en l’avertissant qu’elle viendrait ie reprendre dans une heure. Abandonné à lui-même, le courageux explorateur, après avoir à grand’peine ouvef t les portes massives de la salle, parvint à se glisser dans l’intérieur ; il entra. Quel spectacle ! Des milliers de livres de diverse1* grandeurs entassés pêle-mêle les uns sur les autres ou gisant ça et là sur la poussière ! N’ayant qu’une heure devant lui, M. Khatcadour se met immédiatement à l’œuvre ; il commence à ouvrir un énorme volume en caractères grecs intitulé : Histoire des anciens héros de toutes les nations, par les pontifes du temple de Diane et de Mars ; puis il feuillette un livre syriaque en dialecte arménien, sans titre, puis un manuscrit géorgien, puis plusieurs livres arabes, grecs, tous inconnus jusqu’ici pour la plupart ; enfin il s’empare d’un livre arménien, écrit par Elisée, intitulé : Soulèvement national de l’A rménie chrétienne ausiècle contre la loi de Z’oroastre, qui fut plus tard traduit en français. Malheureusement le retour de l’escorto vint couper court à ces fructueuses recherches, ot M. Khatcadour, afin de ne pas éveiller les soupçons de ses dangereux surveillants, se vit obligé de renoncer k pousser plus loin ses investigations. »

SAMAUOBMVA, ville de la Gaule, dans la Belgique Ile, capitale des Ambiani, sur la Samara (Somme). Aujourd’hui Amiens.

SAMARRA, ville de la Turquie d’Asie, dans le pachalik et à 117 kilom. N.-O. de Bagdad, sur la rive gauche du Tigre ; 2,100 hab.

SAMARY (Philippe), ecclésiastique français, né à Carcassonne en 1731, mort en 1813. Nommé par le clergé député aux états généraux de 1789, il commença par se réunir au tiers état avec plusieurs de ses collègues. Il changea bientôt de politique, parla à la tribune contre les lois restrictives des privilèges du clergé et refusa de prêter serment à la constitution, ce qui le força da fuir à l’étranger. Il gagna Rome. Revenu, en 1801, dans son diocèse, il trouva sa place occupée par un curé constitutionnel. Peu do temps avant sa mort, Samary fut nommé (sept. 1803) chanoine et curé de la cathédrale de Saint-Nazaire.

SAMASSI, bourg du royaume d’Italie, dans la Sanlaigne, province et district de Cagliat i, mandement de Serramanna, sur la rive gauche du Manna ; 2,433 hab.

SAMATAN, bourg de France (Gers), ch.-l. de cant., arrond. et à 3 kilom. N.-E. de Lombez, sur la rive gauche de la Save ; pop. aggl., 1,375 hab. — pop. tôt., 2,34s hab. Briqueteries, tuileries ; fabrication de chapeaux, coton, cuirs ; commerce de laine, bestiaux, grains et autres produits du sol. Ce bourg se forma au xne siècle, autour d’un château des comtes de Comminges ; on y voit une bulle place, autour de laquelle s’élèvo une halle, et un hôtel de ville de construction moderne.

Silmn-Véclo. V. VÉDAS.

SAISIBA ou SCMBA, île de l’Océanie, dans laMalaisie, archipel de la Sonde, à 80 kilom. S. del’île Florès, par9°35ret 10» 15’ do latit. N. et ll-o j 3’et 118«de lon^it. E. Elle mesure 125 kilom. del’E.kl’O. et 50 kilom. chiN au S. Elle est partagée entre plusieurs chefs indigènes vassaux d«s Hollandais, qui lui donnent le nom de Sandelbosch, a, cause de la grande quantité de bois d^ sandal qu’on y trouve.

SAMBACH (Gaspard-François), peintre et sculpteur allemand, né à Breslau en 1719, mort k Vienne en 1798. Mandé dans cette dernière ville par son collègue Donner, Sambach se fit rapidement une belle réputation et devint professeur à l’Académie des beaux-arts de Vienne, puis directeur de cette institution. On cite ses bas-reliefs en ronde bosse, dont les principaux sont conservés dans les églises de la Hongrie, de la Croatie et de la Moravie. Son chef-d’œuvre, qui représente neuf enfants, est au Belvédère de Vienne.

SAMBAS, ville forte de l’Océanie, sur la côte occidentale de Bornéo, à 40 kilom. de l’embouchure de la petite rivière de Sambas, par 1° 22’ de latit. N. et 107° de longit. E, à 150 kilom. N. de Pontiana. Elle est la capitale d’un petit royaume du même nom, tributaire des Hollandais et situé entre le royaume de Bornéo au N. et à l’E. et celui de Pontiana au S., baigné à l’O. par la mer de Chine. Récolte d’opium ; exportation d’or, diamants, antimoine, camphre, cire, fer, ébène, poivre, bézoards.

SAMBIASE, bourg du royaume d’Italie, province de la Calabre Ultérieure lie, district de Nicastro, mandement de Catanzaro ; 6,797 hab..

SAMB1ASI (François), jésuite italien, né à Coscnza en 1582, mort en Chine eu 1649. Il entra dans l’ordre de Jésus à l’âge de vingt ans et fut, sur sa demande, envoyé commo missionnaire aux Indes, puis en Chine. Il sut gagner les bonnes grâces du gouvernement chinois et réussit k obtenir, vers 1637, l’autorisation de reconstruire -à Nankin l’églisecatholique, qui avait été détruite pendant

une émeute. Il fut nommé mandarin par l’em-