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mations du rhumatisme chronique : extension des phalanges, flexion du métacarpe, déviation de la main vers le bord cubital ; mais ici les surfaces articulaires sont saines et tout se passe dans les muscles. Aux orteils, la flexion et l’extension dominent ; cette dernière surtout au gros orteil. Au poignet et au cou-de-pied, on peut observer tous les mouvements et surtout l’extension. Plus rarement, l’avant-bras se tord sur le bras, en portant ce dernier en arrière.

Dans les cas où la face et le cou ont été intéressés, on remarque une patte d’oie à l’angle externe de l’œil et à la commissure des lèvres (orbiculaires), que les zygomatiques entraînent un peu en haut, Toutes ces contractions donnent au visage des expressions étranges, sans rapport avec les sentiments. Parfois, on trouve au cou des plis cutanés dus aux contractions du peaussier. Par cette description, on comprend combien l’athétose doit importuner les patients : aussi cherchent-ils à l’atténuer en prenant à peu près tous la même attitude. Debout, ils portent la main malade dans l’autre main et la pressent contre le tronc ; assis, ils l’appuient ou cherchent à la serrer entre leurs genoux. Quand le malade est très ému, les mouvements s’exagèrent, sont plus étendus ; le spasme s’ajoute, et bientôt les extrémités et le membre tout entier gardent la position qui leur est imprimée. Aussi, en clinique, lathétose se présente rarement à l’état de simplicité, et il est difficile de préciser le point où commence la contracture ; cependant, on peut forcer habituellement le spasme sans douleur, et l’on a la sensation d’un ressort dont on voudrait contre-balancer la puissance.

Symptôme d’une lésion préexistante, l’athétose est le plus souvent accompagnée d’autres symptômes, provoqués aussi par cette lésion. Toutefois, Oulmont a décrit une athètose primitive causée, sans doute, par une lésion assez limitée pour ne pas produire les autres symptômes.

L’hémiplégie motrice est presque toujours un de ces phénomènes, mais plutôt précurseur, car l’athétose apparaît quand la paralysie tend à disparaître. Très souvent, elle s accompagne d’hémianesthésie et de contracture légère ; elle peut succéder à l’hémichorée proprement dite ou à ses variétés : hémiparalysie agitante, hémisclérose en plaques, hémiataxie, etc.

L’état général est bon pendant la durée de l’athétose ; dans les membres affectés, on trouve à peine quelques troubles vaso-moteurs ou nutritifs. Si la main est lourde et froide, les muscles se nourrissent bien et l’hypertrophie est rare, quoi qu’en dise Hammond. L’atrophie se voit un peu plus souvent. Quant a. la contractilité électrique, les recherches de Vigouroux ont établi qu’elle n’a rien de caractéristique.

La durée est illimitée ; sauf pour les cas de syphilis cérébrale récente, dans lesquels le traitement spécifique peut procurer la guérison, la lésion cérébrale est irrémédiable ; l’athétose vit avec le malade et ne disparaît qu’avec lui, ou bien elle fait place a une autre variété d’hémichorée.

Quelle est la cause de l’athétose unilatérale, et où siège-t-elle ? La cause a toujours été, dans les cas contrôlés, une lésion en foyer : hémorragie, ramollissement, tumeurs de nature diverse, atrophie du cerveau : lésions pour ainsi dire banales et pouvant produire de tout autres symptômes.

La localisation est donc le point intéressant, mais elle ne saurait être déterminée d’une façon absolument exacte, car on a vu le symptôme produit par des lésions de points très différents. Eulenburg a trouvé des lésions dans l’écorce ; Raymond, dans la partie postérieure de la couche optique ; Charcot, entre les parties motrice et sensitives de la capsule interne.

Ce qui semble probable, c’est que la localisation ne doit pas être cherchée en un point, mais sur une ligne. L’athétose, comme l’hémichorée, peut être produite par déchirure incomplète, compression ou trouble vascu-Jaire intéressant le faisceau pyramidal.

20 L’athétose double ou totale est beaucoup plus rare et moins connue. On ne l’observe guère que chez les enfants idiots ou épileptiques. Les deux mains, les deux pieds, les deux côtés de la face sont atteints de mouvements plus faibles que dans l’athétose unilatérale, et souvent intermittents. Pendant le repos, les mouvements s’arrêtent. On ne trouve pas loi de paralysie motrice ou sensitive, ni de troubles trophiques. Les lésions sont absolument inconnues.

* ATHOR s. f. (a-tor —nom mythologique). — Astr. Planète télescopique découverte par "Watson. V. planète.

ATHREPSIE s. f. (a-tré-pst — d’o priv., et du gr. tréphà, je nourris). Nutrition ou assimilation insuffisante.

— Pathol. Ensemble des phénomènes morbides immédiats qui révèlent chez les enfants une nutrition incomplète.

— Encycl. Le mot athrepsie a été créé par le professeur Parrot pour réunir dans un cadre et en former une sorte d’entité pathologique diverses affections et altérations organiques résultant d’une assimilation insuffisante chez les enfants en bas âge.


St/mptomatologie. Le fait initial est une modification des garde-robes qui, de jaune d’or, deviennent verdâtres avec grumeaux blancs ; en même temps, la fréquence augmente et dépasse quatre ou cinq, nombre normal, en vingt-quatre heures. L enfant devient grognon, inquiet, crie j la soif est vive, mais il est vite rassasié ; l’urine devient moins abondante et plus foncée. Bientôt, les selles sont fréquentes, aqueuses, extrêmement fétides, bilieuses, parfois muqueuses ; l’enfant a des régurgitations et des vomissements acides à odeur butyreuse. La muqueuse buccale devient rouge, la salive devient acide, et on voit apparaître le muguet (champignon mucèdiné, oïdium albicans de Robin) sous forme d’un pointillé blanc, qui prend l’aspect d’un enduit crémeux et tapisse la langue, les joues, la voûte du palais, le pharynx. Des ulcérations se montrent au frein de la langue, sur la lèvre inférieure, à la voûte du palais, à la face interne des joues. La maigreur s’accroît rapidement ; les chairs, devenues flasques, semblent flotler dans la peau, qui peut présenter divers érythèmes, papuleux, bulleux, du perephigus. Le malade arrive enfin à une dernière période : le trouble est si profond que le retour à la santé n’est plus possible. L’aspect de l’enfant est caractéristique. Le visage est amaigri au possible ; la bouche semble élargie, le maxillaire saillant lui donnant quelque chose de simien ; tandis que le front ridé, les yeux excavés et cernés de bleuâtre font ressembler l’enfant & un vieillard. La surface des fontanelles est déprimée, et parfois les os du crâne chevauchent. La peau, flétrie, ridée, semble tendue sur les os ; au palper, on trouve une sorte d’endurcissement spécial qui n’est pas de l’œdème et donne à la main la sensation du suif figé ou du bois ; il y a un véritable épaississement de la couche conjonctive sous-cutanée. Des ulcérations atones se montrent aux talons et aux malléoles.

Les fonctions ne sont pas plus brillantes : l’appétit est nul, la soif vive ; mais le moribond n’accepte plus que l’eau sucrée dans sa bouche entrouverte, aride, rougie, et d’où s’échappent de vrais cris de détresse, surtout avant les évacuations ; celles-ci, liquides, incessantes, s’échappent comme d’un tube inerte. La respiration est pénible et profonde, l’haleine froide ; à l’auscultation, rien cependant dans les poumons. Les bruits du cœur sont affaiblis ; le pouls, filiforme ; la température abaissée, sauf dans quelques exceptions. Les urines sont rares ou nulles ; foncées, plus riches en urée, en acide urique, en chlorures et en phosphates, souvent albumineuses. Enfin, l’agonie arrive, rapide, au milieu d’un état comateux ; la voix s’affaiblit, les mouvements respiratoires sont de plus en plus rares et le malade s’éteint. Des complications s’ajoutent souvent, telles que : attaques épileptiformes partielles ou généralisées, avec convulsions cloniques ou toniques, connues sous le nom de tétanos des nouveau-nés, ou bien c’est une bronchopneumonie, l’anasarque, etc.

h’anatomie pathologique présente des lésions variées, suivant que le mal est plus ou moins avancé. Au début, dans le tube digestif, objet principal, on ne trouve que de la congestion, de l’inflammation superficielle, qui, occupant d’abord l’intestin, gagnent l’estomac. Ce dernier peut présenter plus tard deux aspects : tantôt il est ulcéré par places, lésions qui ne semblent jamais être congénitales et débutent par le fond des culs-desac glandulaires. Plus souvent, il s’agit d’une gastropathie diphtéroïde ou pseudo-membraneuse ; la muqueuse est couverte d’exsudats jaunâtres, si abondants que la capacité de l’estomac en est amoindrie. À une période avancée, l’intestin ne présente guère plus de lésions qu’au début. Le muguet est très fréquent ; nous L’avons vu dans la bouche, le pharynx ; à l’autopsie, on le trouve dans l’œsophage par larges plaques ; dans l’estomac, mêlé aux exsudats et jusque dans les culsde-sac des glandes ; Parrot l’a vu au bord libre des cordes vocales et dans l’alvéole pulmonaire. L’encéphale présente, soit les variétés rouge ou blanche du ramollissement, soit des hémorragies méningées ou ventriculaires, soit des lésions de stéatose localisée ou diffuse. Les poumons sont peu atteints, sauf complications. Les reins présentent souvent des infarctus hémorragiques et un état de dégénérescence graisseuse des épilhéliums et des vaisseaux. En général, la stéatose est d’autant plus prononcée que l’athrepsia elle-même a duré plus longtemps.

La maladie peut, en effet, être rapide ; en huit jours, l’enfant est mort avec des symptômes voisins de ceux du choléra infantile ; pas de lésions chroniques dans ce cas. Ordinairement, l’évolution est plus lente, et Parrot la divisait en trois périodes : la première, gastro-intestinale, ne comprenant que les troubles digestifs, peut durer plus ou moins longtemps, et un régime approprié en vient a bout. Dans la période hématique qui la suit, l’insuffisance de la nutrition retentit sur le sang, cette chair coulante, sur les humeurs, qui deviennent acides ; l’amaigrissement est a son comble, accompagné des éruptions, des ulcérations, du muguet. Enfin, la troisième période, athrepsie proprement dite, est celle de la dénutrition et de la stéatose.

Les causes de l’athrepsie sont multiples ; si


bien qu’on s’est demandé si, avec Parrot, on doit considérer comme une entité morbide cette athrepsie dont il adonné un tableau si exact. Le sexe est sans importance ; comme on l’a dit : au moment de la naissance, de ce saut de la vie fœtale à la vie individuelle, il n’y a encore ni filles ni garçons, mais des nouveau-nés. Les avortons, les monstres, surtout s’il s’agît d’une malformation de la bouche, y sont prédisposés ; un coryza simple ou spécifique, mais prolongé, agit de même en empêchant le nourrisson de teter. Les cas aigus sont plus fréquents pendant les chaleurs, et l’influence nosocomiale n’est pas douteuse. Une mauvaise nourrice, un sein dont le mamelon est mal conformé, le mauvais lait, le luit des animaux non approprié physiologiquement h l’enfant, une alimentation prématurée avec des farines lactées ou non, les panades l’usage d’alcooliques ou l’abus de médicaments’ amènent à l’athrepsie. L’usage du biberon peut être funeste quand l’embout est défectueux, en irritant la bouche, où le muguet peut alors se développer (Trousseau) et empêcher la succion.

Le traitement préventif comprendra donc tous les détails rigoureusement observés de l’hygiène infantile : allaitement naturel autant que possible, c’est-à-dire par la mère ou une nourrice choisie ; éviter les indigestions, en donnant à. teter à heure réglée : le jour, toutes les deux heures ; la nuit, pas plus de trois ou quatre fois. Pas d’aliment autre que du lait avant cinq ou six mois, et alors surveiller avec soin les garde-robes et remettre au sein au moindre symptôme suspect. Ne sevrer l’enfant qu’a, douze ou quinze mois, en se guidant plutôt sur l’âge que sur la dentition (Parrot).

Si ces moyens prophylactiques sont insuffisants contre les troubles gastro-intestinaux, on emploiera d’abord le sirop de grande coosoude ou de coing additionné de 2 grammes de bismuth, par cuillerées administrées avant chaque tetée ; l’eau de chaux y sera ajoutée par moitié si les garde-robes se multiplient.

Quand l’athrepsie sera confirmée, on usera avec ménagement de l’eau sucrée additionnée de cognac ou de vin d’Espagne ; mais le plus souvent, les efforts seront infructueux.

L’acide lactique a donné récemment des résultats merveilleux. V. diarrhéb, lactique.

— Bibliogr. Dr Parrot, Traité de l’Athrepsie (Paris, 1877, in-8°).

ATHREPSIQUE adj. (a-trè-psi-ke — rad. athrepsie). Méd. Qui se rapporte à l’athrepsie.

— s. m. et f. Qui est atteint d’athrepsie.

Atlantide (l’), poème épique, par don lacinto Verdaguer ; une des productions les

filus remarquables de la jeune école cataftne. M. Verdaguer s’est inspiré de la poétique légende de Platon. En avant des colonnes d’Hercule s’étendait une lie plus grande que la Libye et l’Asie, l’Atlantide ; tant que ses habitants obéirent aux lois divines, ils furent heureux et puissants ; mais quand leurs mœurs dépravées eurent excité le courroux de Jupiter, l’Ile, une nuit, disparut sous les flots. Le poète fait d’Hercule l’instrument de la vengeance céleste : il traverse les Pyrénées embrasées par un colossal incendie, détruit les Atlantes, enlève leur reine Hespèris, et d’un coup de sa massue ouvre le détroit de Gibraltar. Du reste, la fable du poème n’a qu’une importance secondaire. M. Verdaguer s’est abandonné surtout à son goût dominant pour la description, que favorise d’ailleurs 1 idiome catalan, moins solennel que le castillan, plus riche en désinences que 1 italien, et se prêtant avec une rare souplesse à la succession des tableaux terribles et des scènes gracieuses. L’incendie des Pyrénées, Gibraltar ouvert, l’engloutissement de l’Atlantide, le chœur des Iles grecques, etc., sont autant de morceaux capables de soutenir la comparaison avec les passages fameux des épopées anciennes.

L’Atlantide a été traduite dans presque toutes les langues de l’Europe : castillan, portugais, italien, provençal, allemand, russe, etc. Quant à nous, nous avons eu deux traductions françaises, parues la même année : l’une en prose, l’Atlantide, poème traduit du catalan de Jacinto Verdaguer, maître en gai savoir, un des Quarante de l’Académie catalane, augmentée d’une Introduction et Appendice, par Albert Savine (1881, in-12) ; l’autre en vers, de Julien Pépratx(188-*, in-18). L’Introduction de M. Savine surtout est une étude pleine d’intérêt. M. Pépratx s’est tiré avec succès de la tâche difficile qu’il s’était imposée : son vers, en général plein et précis, suit de très près le texte catalan. En voici un court échantillon : Lorsque le grand Alcide allait purgeant la terre, Que sa lourde massue en tout lieux abattait Les monstres, les géants faisant h Dieu la guerre, Aux monts pyrénéens une flamme éclatait.

Du point où le soleil dore en naissant leurs cimes, Emporté par le vent, rapide, aérien. L’incendie en grondant franchit rochers, abîmes, Et fait couler sa lave au sol asturien.

On croirait voir passer un serpent formidable Qui, vomissant la Baume, enfumant le ciel bleu, De Tune a l’autre mer irait, monstre effroyable, Tremper, étincelant, sa chevelure en feu.

ATLANTOCHÉLYS s. m. (a-tlaq-to-ké-lisa — de Atlantique, et du gr. chelus, tortue).


Erpét. Genre de chéloniens (tortues) fossiles de taille gigantesque trouves a la partie supérieure de terrains tertiaires d’Amérique. Les côtes des atlantochélya sont séparées comme celles des sphargis modernes ; plusieurs autres détails d’organisation des atlantochélys présentent aussi des caractères communs aux embryons de certaines formes actuelles.

ATLANTOSAURIDES s. m. pi. (a-tlan-tosô-ri-de — dugr. Atlantis, Atlantide ; sauras, lézard). Paléont. Famille de reptiles fossiles du groupe des Dinosauriens, ordre des Sauropodès, caractérisés par leurs vertèbres antérieures opisthocœles, leurs ischions dirigés vers le bas et se réunissant à leur extrémité inférieure sur la ligne médiane. Le genre Atlantosaurus, remarquable par son sacrum formé de quatre vertèbres, est représenté dans le jurassique des montagnes Rocheuses par une espèce (A. immanis Marsh) de proportions monstrueuses, atteignant 30 mètres de longueur. Le fémur de cet énorme reptile herbivore plantigrade mesure 2m,50 de long et om,63 de large à la hauteur de sa tête ; les ischions et les pubis ont jm^o ; les apatosaurus, sans être aussi grands, uvuient cependant 20 mètres de long : A. Ajax, n mètres ; A. laticotlis, une de ses vertèbres cervicales mesure plus de 1 mètre de large. Dans les brontosaurus, le sacrum est composé de cinq vertèbres ; les autres vertèbres possèdent, en général, des cavités pneumatiques qui existent également dans les trois premières caudales. On peut encore signaler les diplodocus Marsh, les cainarasaurus et les dyotrophceus, ce dernier du trias et que l’on doit rapporte :’, pour ce motif, suivant Hoernes, avec réserve aux atlantosaurides. Ces gigantesques reptiles herbivores devaient avoir des mœurs pacifiques ; protégés par leur taille monstrueuse contre les attaques des carnassiers, ils menaient paisiblement au sein ou aux bords des eaux leur existence amphibie analogue à celle des hippopotames.

Atlas colonial, par Henri Mager (Paris, 1885, ii)-4°). Cet ouvrage est le premier recueil cartographique que nous ayons eu sur nos colonies. Il contient la carte de nos possessions les plus récentes (comme Obock et le Congo), ou les plus inconnues (comme les lies Kerguelen et le rocher Clipperton), en même temps que celles des pays placés sous notre protectorat. Cela constitue déjà une réunion précieuse de documents ; mais M. Mager ne s’est pas borné à mettre sous nos yeux d’excellentes cartes ; il s’est, de plus, adressé à des spécialistes pour obtenir d’eux des notices et sur nos colonies, et sur la plupart des sujets propres à intéresser les études coloniales. Le général Faidherba s’est donc occupé du Sénégal ; Grandidier et de Mahy, de Madagascar ; Isaac, de la Guadeloupe ; Harmand, de l’Indo-Chine ; Jean Dupuis, du Tonkin ; Le Myre de Villers, de la Cochinchine ; Dutreuil de Rhins, du Congo ; Soleillet, d’Obook, etc. Ces noms suffisent à montrer que chaque notice a pour auteur un écrivain d’une parfaite compétence.

À côté des études particulières à chacune de nos possessions, d’autres collaborateurs ont traité avec autorité un certain nombre de généralisations. M. Paul Bert examine, sous toutes ses faces, ce qu’il appelle l’Esprit colonisateur ; M. Gaffarel embrasse, d’une vue d’ensemble, l’Histoire de la colonisation ; M. Levasseur nous entretient du Commerce de la France avec ses colauies ; M. de Lesseps nous parle des Grandes voies de communication, et l’amiral Aube nous expose ses idées sur la Défense des colonies comparée à la défense nationale.

ATLASITE s. f. (a-tla-zi-te — rad. Atlas), Miner. Variété de malachite (carbonate de cuivre hydraté), trouvée dans l’Atlas, il On dit aussi atlasErZ.

ATLEE (John-Light), médecin et chirurgien américain, né à Lancaster (Pensylvanie) en 1799 ; mort dans cette ville le l« octobre 1885. 11 étudia la médecine à Philadelphie, où il prit ses grades en 18 !0. De retour dans sa ville natale, il y exerça la médecine, et ne tarda pas a se faire une grande réputation, surtout comme chirurgien. Ses hardies et heureuses opérations attirèrent sur lui l’attention du monde médical. C’est lui qui, le premier, inaugura, en 1843, l’opération de l’ovaire, c’est-à-dire l’ovariotomie double. Nous ajouterons que le premier sujet opéré h cette époque par Allée était encore en parfaite santé au commencement de 1887 ; or, lorsque Atiee fit cette première tentative d’ovariotomie, et bien qu’elle eût réussi, les plus illustres chirurgiens d’Europe avaient déclaré que l’opérée succomberait infailliblement dans un bref délai des suites d’une si audacieuse opération. Atlee a été le fondateur de la Société médicale de Lancaster, dont il est toujours resté le président honoraire. U a également été un des membres fondateurs de l’Association médicale de Philadelphie, dont il fut élu deux fois président, la dernière fois, en 1882. Le docteur Atlee était professeur d’anatomie et de physiologie aux collèges Franklin et Marshall, à Lancaster, directeur de l’asile d’aliénés de l’État de Pensylvanie, ainsi que de plusieurs autres institutions médicales. Depuis 1877, il était président honoraire de la Société gynécologique d’Amérique.

ATLEE (Washington-Lemuel), médecin et