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TÊTES ET FIGURES

La Terrasse de Québec


C’était quelque part vers 1907–1908, aux deux tiers de l’année, par une après-midi ensoleillée de mi-septembre.

Un médecin de mes amis était arrivé le matin même de San-Francisco avec sa jeune femme, et était monté au Château-Frontenac.

Déjà prévenu de leur arrivée, j’allai leur présenter mes hommages et mes souhaits de bienvenue. Ils n’étaient pas à l’hôtel. Je finis par les trouver sur la terrasse, tous deux en contemplation muette ; la jeune femme surtout paraissait comme hypnotisée par le paysage.

Je dus finalement rompre le charme, et indiquer ma présence aussi délicatement que possible.

Après les salutations et les compliments d’usage, la conversation roula sur des sujets divers, comme entre anciennes connaissances.

À nouveau j’exprimai mes regrets d’être intervenu dans une contemplation qui m’avait paru absorbante.