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TÊTES ET FIGURES

— Cette terrasse, me dit le vieillard, ne s’étendait pas plus loin que la citadelle, il y a bien des années. Vers la fin du siècle dernier, on la prolongea de beaucoup par une série d’escaliers et un large trottoir, bordé d’un garde-fou, serpentant en lisière du mur de la citadelle jusqu’à la hauteur d’un champ de manœuvres situé à l’arrière de notre École Militaire. Une fissure sérieuse que l’on découvrit dans le cap, fit condamner toute cette partie de la terrasse, que l’on crut devoir démolir. En septembre 1889, un éboulement épouvantable se produisit à l’ouest de la terrasse et fit une quarantaine de victimes. La fissure réparée, on finit par se décider à donner comme appui au cap un énorme mur de soutènement, à cause de certains éboulis que se produisaient de temps à autre. Le cap et la terrasse eurent de solides assises, et quelques années plus tard, on reconstruisait l’ancienne promenade autour de la base de la citadelle. De cette hauteur, le spectateur se sent involontairement dominé par la sublime grandeur du paysage. Si cela vous plaît, nous nous rendrons à l’autre extrémité de la terrasse, d’où nous pourrons voir au moins une culée et une partie du grand pont de chemin de fer qui relie les deux rives, et les rattache aux réseaux de voies ferrées du nord et du sud. Ce pont, l’une des constructions les plus hardies du genre qui avaient été entre-