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Page:LeVasseur - Têtes et figures, 1920.djvu/258

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TÊTES ET FIGURES

ment parfumé, enguirlandé, ajouré d’une large et fine dentelle, et dans lequel il restait juste assez de batiste pour un petit nez mutin comme le sien. Quelle vie pouvez-vous mener ainsi seul, la moitié de vous-même……………

Cela ne doit pas être drôle, à la fin des fins. Mon Dieu ! combien plus heureux ne seriez-vous pas, si vous aviez là, près de vous, une âme sœur de la vôtre !  !  !

Je fus subito pris d’un battement de cœur que, d’une main, j’essayai de comprimer.

— Madame, répliquai-je en hésitant un peu, je me mets en campagne, à la poursuite de cet idéal. Je me suis déjà fait un tableau de l’existence à laquelle vous donnez un si ravissant coloris.

— Vraiment, dit-elle en me fixant de ses deux séduisantes prunelles. Alors, contez-moi un peu ça.

— Sérieusement, désireriez-vous en savoir quelque chose ?

— Assurément, si ça n’est pas trop vous demander.

Tonnerre de Dieu ! Ça marche, me dis-je in petto, c’est plus facile que je pensais de devenir amoureux, que de bâcler une affaire. Mon pauvre Bob, avec tous tes tours et détours de