Page:Le Roman du Renart, 1826, tome 4.djvu/60

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Car engins à la fois le met
Où sa force bien le demet :
On dist que force le prepaist,
Mais de force moult sovent naist
Guerre qui mal est maintenue
1360Don Lupart an sovent véue
Que quant il faut à proie prendre,
Que sa valours en est moult mendre.
Un autre en nemès, sire Rois,
Car cil n’est preus, ice sachois.
Ha ! sire, un vos nomerai ;
Ne cuit el mont, si com jou sai,
Si faus, mais trop par est soutius
Et de son preu faire ententius ;
N’est rien, s’il le vieut achiever,
1370C’à chief n’en vigne au paraler.
Ha ! dist Renars, celui lo-jou,
Honeur et croi et vorroi-jou
Que bien sans mal li avenist.
Qui est-il or ? Et il li dist :
C’est Dans Renars, bien l’os nomer ;
N’a home nul deça le mer
Si l’acuelloit, qu’il au desous
Ne la méist, tant fust estous,
Preus ne hardis, crués et fiers :
1380Moi méimes où jamais piés
Fait-il sovent mon cuer trambler.
Par Sainte Crois, celui à ber