Page:Le Testament de Jean Meslier - Tome 2, 1864.pdf/100

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

lui, ils concluent encore, qu’il donna dans ce même tems à ses Apôtres, et en leurs personnes, à leurs successeurs, qui sont maintenant les prêtres, le pouvoir de changer comme lui, le pain et le vin en son corps et en son sang et conséquemment que son âme et sa Divinité s’y trouvent aussi ; d’autant qu’un corps vivant comme il étoit, et qu’ils prétendent qu’il est encore, n’est point sans son âme, ni un Dieu sans sa Divinité ! Et voilà comme sur des paroles équivoques d’un homme fanatique, nos Docteurs Christicoles bâtissent des mistères imaginaires, qu’ils apellent surnaturels et Divins. Voilà comme sur les parolesiquivoques d’un fanatique, ils adorent un Dieu en trois personnes, ou trois personnes en un seul Dieu, et c’est sur ce même fondement de paroles équivoques de ce fanatique, qu’ils s’attribuent le pouvoir ou la puissance de faire des Dieux de pâte et de farine et même d’en faire tant qu’ils veulent. Car, suivant leur principe, ils n’ont qu’à dire seulement quatre paroles sur telle quantité qu’ils voudront de ces petites images de pâte, ou sur telle quantité qu’ils voudront de verres de vin, ils en feront autant de Dieux, qu’ils auront devant eux de ces petites images de pâte, et qu’ils auront de verres de vin devant eux, y en eut-il des milliers et des millions ; car ils prétendent, qu’avec leurs quatre paroles : ceci est mon corpsceci est mon sang, qu’ils disent être efficaces par elles-mêmes, il leur est, ou il leur seroit aussi possible de consacrer des centaines de milliers et des milliers de millions de ces petites images de pâte, que d’en consacrer une seule, et par conséquent qu’il leur est ou qu’il leur