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L’INTÉGRALE INDÉFINIE DES FONCTIONS SOMMABLES.

tels que la mesure de l’ensemble des intervalles de rang pair soit inférieure à et tels cependant que la somme

surpasse . Ce qui s’écrit encore

.

D’autre part, on peut trouver dans chaque intervalle de rang impair des intervalles dont la mesure totale soit aussi faible qu’on le veut et qui fournissent une somme

au moins égale à , d’après la définition même de . De sorte que l’on peut supposer que l’ensemble des relatifs à toutes les valeurs de ait une mesure inférieure à et que cependant on ait

.

D’où, par addition,

et ceci est impossible, d’après la définition de , puisque l’ensemble des et des est de mesure aussi petite que l’on veut.

La proposition est donc démontrée.

Posons , représente donc une fonction absolument continue : le noyau de . Les fonctions et ont les mêmes sauts en tout point, donc la même fonction des sauts (fonction de la page 60). Si l’on pose

,

est la partie continue de (fonction de la page 61) et est à la fois la partie continue de et la fonction des singularités de la partie continue de [1].

  1. Le lecteur pourra démontrer que la fonction des sauts est, parmi toutes les fonctions correctives telles que soit continue, celle qui a la plus petite variation totale. et sont donc susceptibles de définitions analogues.

    Je laisse aussi de côté quantité de propositions à démonstrations faciles, comme