Page:Leblanc - La Demeure mystérieuse, paru dans Le Journal, 1928.djvu/41

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— Je prévoyais le coup, mâchonna-t-il en sortant de la loge. Ah ! Il nous manœuvre, le bougre ! Et c’est lui qui mène le jeu. Mais bon sang, qu’il n’essaie pas de toucher à la petite !

Béchoux objecta :

— Ce ne doit pas être son but, puisqu’il est venu déjà, et qu’elle semble l’avoir suivi d’elle-même.

— Oui, mais qu’y a-t-il là-dessous, quelle embûche ? Pourquoi ne m’a-t-elle pas parlé de ces visites ? Enfin, quoi, que veut-il, ce Fagerault ?

De même qu’il avait sauté dans l’auto sous le coup d’une inspiration subite, il traversa la rue en courant, entra dans un bureau de poste et demanda Régine au téléphone. Dès qu’il eut la communication :

— Madame est là ? De la part de M. d’Enneris.

— Madame sort à l’instant, monsieur, répondit la femme de chambre.

— Seule ?

— Non, monsieur, avec Mlle Arlette, qui est venue la chercher.

— Elle devait sortir ?

— Non. Madame s’est décidée d’un coup. Cependant, Mlle Arlette lui avait téléphoné ce matin.

— Vous ne savez pas où ces dames sont allées ?

— Non, monsieur.

Ainsi, en l’espace de vingt minutes, ces deux mêmes femmes, qui avaient été enlevées une première fois, disparaissaient dans des conditions qui semblaient annoncer un nouveau piège et une menace plus terrible encore.