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LES DÉBUTS, LE COMITÉ

le sujet : « Mais il ne faut pas prendre un plaisir inhumain à frapper le coupable à l’endroit le plus faible… »

À la fin de cette année même, on le trouve président des Jacobins, ce qui, d’ailleurs, ne lui arrivera plus. Il se donne très peu à la Société, s’y montre à peine à ses débuts et n’y parle jamais[1].

La préoccupation de l’armée fut constante chez Saint-Just, mais avant d’y vivre, avant d’être au Comité l’émule orageux, menaçant et soumis de Carnot, il témoignera de son inclination à cet égard et, dès l’abord, se fera candidat pour un prochain comité militaire. Une seconde fois, il arrive informé comme un rapport de commission : cavalerie, intendance, habillement, tout y passe[2]. Bien entendu ces discours militaires de Saint-Just sont de pure politique révolutionnaire, mais si nous n’entreprenons jamais d’atténuer ses responsabilités dans les affaires de police, je crois qu’en ce qui concerne la guerre, il faut le décharger

  1. À peine quelques paroles telles que l’ironique motion de faire imprimer par Roland un discours de Robespierre aux frais de son « bureau de formation de l’esprit public ». On poussa la gaieté jusqu’à l’envoyer au ministère faire la proposition. On aimerait savoir si Mme  Roland a reçu le visiteur.
  2. 28 janvier Sur les attributions du Ministre de la guerre, réponse à un rapport de Sieyès.