La royauté n’est pas le gouvernement d’un seul, elle est l’indépendance du pouvoir qui gouverne : Si ce pouvoir qui gouverne est indépendant de vous, il y a une royauté quelconque[1].
La royauté n’est pas le gouvernement d’un seul : elle est dans toute puissance qui délibère et qui gouverne[2].
N’est-ce pas inattendu qu’il nous ait fourni, lui, cet énonciateur d’oracles, une claire définition des préceptes et des lois :
La législation en préceptes n’est point durable ; les préceptes sont les préceptes des lois ; ils ne sont pas des lois ; lorsqu’on déplace de leur sens ces deux idées, les droits et les devoirs du peuple et du magistrat sont dénués de sanction ; les lois, qui doivent être des rapports, ne sont plus que des leçons isolées, auxquelles la violence, à défaut d’harmonie, oblige tôt ou tard à se conformer et c’est ainsi que les principes de la liberté autorisent l’excès du pouvoir, faute de lois et d’application.
Les droits de l’homme étaient dans la tête de Solon ; il ne les écrivit point ; mais il les consacra et les rendit pratiques[3].
Cette réflexion persistante, ce scrupule de l’attention ne le quitteront jamais : « Obéir aux lois, dira-t-il carrément, cela n’est pas clair, car