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OÙ ROULETABILLE APPARAÎT…

ver à Paris, une heure et quart pour qu’il pût faire disparaître toute trace de son passage… Cela nous amenait à six heures et demie… Vous ne retrouverez pas Frédéric Larsan, déclara Rouletabille en fixant M. Robert Darzac… Il est trop malin… « C’est un homme qui vous a toujours échappé… » et que vous avez longtemps et vainement poursuivi… S’il est moins fort que moi, ajouta Rouletabille, en riant de bon cœur… il est plus fort que toutes les polices de la terre. Cet homme, qui, depuis quatre ans, s’est introduit à la Sûreté, et y est devenu célèbre sous un autre nom que vous connaissez bien. Frédéric Larsan, m’sieur le président, « c’est Ballmeyer ! »

— Ballmeyer ! s’écria le président.

— Ballmeyer ! fit Robert Darzac, en se soulevant… Ballmeyer !… C’était donc vrai !

— Ah ! ah ! m’sieur Darzac, vous ne croyez plus que je suis fou, maintenant ! »…

Ballmeyer ! Ballmeyer ! Ballmeyer ! On n’entendait plus que ce nom dans la salle. Le président suspendit l’audience.

Vous pensez si cette suspension d’audience fut mouvementée. Le public avait de quoi s’occuper. Ballmeyer ! On trouvait, décidément, le gamin « épatant » ! Ballmeyer ! Mais le bruit de sa mort avait couru, il y avait, de cela, quelques semaines. Ballmeyer avait donc échappé à la mort comme,