Page:Leroux - Le mystère de la chambre jaune, 1932, Partie 2.djvu/155

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
151
OÙ ROULETABILLE APPARAÎT…

meture de la porte jusqu’au moment où on la défonce, « l’assassin n’était pas dans la chambre ! »

— Mais les traces ?

— Eh ! m’sieur le président… Ça, c’est les marques sensibles, les marques sensibles avec lesquelles on commet tant d’erreurs judiciaires, « parce qu’elles vous font dire ce qu’elles veulent ! » Il ne faut point s’en servir pour raisonner ! Il faut raisonner d’abord ! Et voir ensuite si les marques sensibles peuvent entrer dans le cercle de votre raisonnement… J’ai un tout petit cercle de vérité incontestable : « L’assassin n’était point dans la Chambre Jaune ! » Pourquoi a-t-on cru qu’il y était ? À cause des marques de son passage ! Mais il peut être passé avant ! Que dis-je : il « doit » être passé avant. La raison me dit qu’« il faut » qu’il soit passé là, avant ! Examinons les marques et ce que nous savons de l’affaire, et voyons si ces marques vont à l’encontre de ce « passage avant… avant que Mlle Stangerson s’enferme dans sa chambre, devant son père et le père Jacques ! »

« Après la publication de l’article du Matin et une conversation que j’eus dans le trajet de Paris à Épinay-sur-Orge avec le juge d’instruction, la preuve me parut faite que la « Chambre Jaune » était mathématiquement close et que, par conséquent, l’assassin en avait disparu avant l’entrée de Mlle Stangerson dans sa chambre, à minuit.

« Les marques extérieures se trouvaient alors être terriblement « contre ma raison ». Mlle Stangerson