Page:Leroy-Beaulieu, Essai sur la répartition des richesses, 1881.djvu/57

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

CHAPITRE PREMIER

DE LA NATURE ET DE L’ORIGINE DE LA PROPRIÉTÉ FONCIÈRE RURALE.


Des diverses catégories de copartageants dans le revenu de la nation : les propriétaires fonciers, les capitalistes, les entrepreneurs d’industrie, les salariés ou ouvriers.

Les quatre ordres de recherches qui se rattachent à l’étude de la propriété foncière.

De la nature et de l’origine de la propriété foncière privée, perpétuelle et absolue. — La terre n’a pas de valeur sur les confins de la civilisation. — Exemples tirés de l’Asie Centrale, du Far West américain ou canadien, de l’Australie. — La faible valeur qu’a la terre dans ces régions vient du travail social qui l’approche ou l’entoure.

Opinion de M. Émile de Laveleye sur la propriété primitive et sur la « propriété quiritaire ».

Les quatre explications ou justifications de la propriété privée, perpétuelle et absolue. — La véritable cause de cette propriété est l’utilité sociale. — Démonstration de l’utilité de la propriété privée, perpétuelle et absolue. La propriété collective communale n’aurait pas moins d’inconvénients que la propriété privée, et elle n’en offrirait pas les avantages. La propriété privée est indispensable pour le rapide défrichement et le prompt peuplement des contrées neuves.

Deux causes ont contribué à la disparition de la propriété collective la division du travail et le progrès des cultures. — La culture variée et perfectionnée n’est pas compatible avec ce genre de propriété.

Du plan de M. de Laveleye pour « communaliser » ou « nationaliser » le sol.


Le revenu de la nation est le fonds sur lequel vivent tous les habitants et sur lequel aussi ils prélèvent une épargne qui sert à améliorer de générations en générations la condition de l’humanité telle est à peu près la définition de tous les économistes depuis Adam Smith ; on n’en saurait contester l’exactitude. Quelles sont les origines du revenu de la nation ? Elles sont triples : ce revenu est, en effet, le produit de la coopération des agents naturels, du travail humain et du capital ou des instruments de travail accumulés. Ce sont là des vérités d’une absolue évidence.