Page:London - Chantage ailé, paru dans Gringoire, 29 mai 1936.djvu/19

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Ce départ dépendait du pigeon. Peter Winn père le tenait en main. Il n’était plus, cette fois, chargé de petit plomb : on avait attaché à la patte de l’oiseau un demi-mètre de ruban de couleur voyante, pour qu’il fût plus facile de suivre son vol. Peter Winn lâcha le volatile. Il s’éleva aisément, malgré le léger poids du ruban. Nulle incertitude dans ses mouvements : il effectuait ce trajet pour la troisième fois et en connaissait la direction.

À une altitude de plusieurs centaines de pieds, il fila horizontalement, comme une flèche, droit vers l’est. L’avion aussitôt vola à sa poursuite. La course était commencée. D’en bas, Peter Winn vit le pigeon dépasser l’appareil. Soudain l’avion se rapetissa. Il venait de prendre ses ris et révélait maintenant ses qualités de vitesse, l’ample surface portante de tout à