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LA CHINE EN FOLIE

Une cour, trois lampions, les filles dans un coin.

Jumeau dit :

— Ce sera du vin pour commencer et la Chine, à mon avis, c’est moins que rien.

— C’est pas Toulon, pardi ! fit le Toulonnais.

— Qu’est-ce que t’y vois, en Chine ? Veux-tu m’y dire ? T’y vois des murs. C’est pas des hommes, ces habitants, c’est des maçons.

— T’y vois des murs, fit le Toulonnais, et t’y vois pas c’ qu’y a derrière. Vittel ! dors pas ! À quoi qu’ te penses ? T’as pas d’enfants ?

— Je pense, dit Vittel, que j’suis pas bien dans la Chine.

— Et t’as même pas payé l’ voyage !

— J’aime pas le voyage et j’aime pas l’étranger. Pourquoi qu’on nous a mis là-dedans ? Quoi qu’on vient faire, nous, à Pékin ? T’y as compris, toi, qu’est malin ? On ne peut même pas garder nos vaches, et v’là qu’on garde les Légations !

— On ne pouvait pas te mettre à garder ton pèze, dit Jumeau, piss que t’en as pas ! Toi ! le Toulonnais, t’aimes-ti mieux être en Chine ou bien en Cochinchine ?

— J’aime mieux être à Toulon.

— Comme les melons ! Écoute, Vittel, la ques-