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LE CHEMIN DE BUENOS-AIRES

— Il y a encore deux personnes au salon, Monsieur, vint dire la moins de cinquante ans.

— Renvoyez-les.

C’était très propre.

— Eh bien ! fit madame Lu-Lu qui apparut peignoir battant… (Elle le referma en me voyant.) tu renvoies les clients ?

— Mon compagnon du bateau, fit Lu-Lu, me présentant.

J’avais devant moi la femme qui lui avait gagné douze cent mille francs. Elle n’était pas haute pourtant !

— Habille-toi. Vite ! Vite ! Tu pars tout à l’heure pour Montevideo.

— Et ma maison ?

— Je te ferai remplacer.

— Choisis bien. Ne prends pas n’importe qui. Il ne faut pas qu’on vienne abîmer ma clientèle.

— Habille-toi ! Habille-toi !

— Oui, mon petit homme.

Elle ne traîna pas.

Nous voici dans le taxi : elle, sa valise et nous deux.

— Alors je vais la chercher, dit-elle.

— Tu la trouveras hôtel Solis. Voici sa cédule d’identité. Combien as-tu d’argent ?

— Deux cents pesos peut-être.