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OWEN ET LUNET OU LA DAME DE LA FONTAINE

chevaux, leurs habits, et tout ce qu’elles avaient apporté de biens et de joyaux.

Il se rendit avec elles à la cour d’Arthur. Si Arthur s’était montré joyeux vis-à-vis de lui auparavant, après sa première disparition, il le fut encore plus cette fois. Parmi les femmes, celles qui voulurent rester à la cour en eurent toute liberté, les autres purent s’en aller. Owein resta, à partir de là, à la cour d’Arthur, comme Penteulu, très aimé d’Arthur, jusqu’à ce qu’il retourna vers ses vassaux, c’est-à-dire les trois cents épées de la tribu de Kynvarch (1) et la troupe des corbeaux. Partout où il allait avec eux, il était vainqueur.

Cette histoire s’appelle l’histoire de la Dame de la Fontaine.

(1) Ce passage n’a pas été compris par lady Guest : v. notes critiques. — Il devient très clair si on le rapproche du passage suivant de la Noblesse des hommes du Nord, édité avec traduction par Skene (Four ancient books, II, p. 455) : « Les trois cents épées de Kynvarch, les trois cents boucliers de Kyunwydyon, les trois cents lances de Coel, à quelque entreprise qu’ils allassent sérieusement, ils n'échouaient jamais ». Owein était fils d’Uryen ab Cynvarch ab Meirchawn ab Gorwst Ledlwm ab Keneu ab Coel. Pour les corbeaux d’Owein, v. t. I, Songe de Ronabwy, p. 370.