Page:Lyndamine ou l’Optimisme des pays chauds, 1875.djvu/63

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me plaire. Je vous en remercie, et je vous promets que je n’épargnerai rien pour vous procurer le bien-être et le plaisir.

Je crus d’abord que la maman ne voulait que nous flatter ; nous eûmes de puissantes preuves qu’elle veillait au solide, puisque dès le lendemain nous comptâmes plus d’agréables que nous ne pouvions en fournir, et que le soir même il nous arriva deux jolies filles dont j’avais presque envie d’être jalouse. Vous voudrez, mon cher lecteur, savoir le pourquoi. Je vais vous satisfaire en deux mots, et je continuerai mon histoire.

Fanny et Julie (ce sont les noms de nos deux nymphes) se présentèrent avec grâce devant leurs futures compagnes, et nous firent un petit compliment qu’une fille reçoit d’autant mieux qu’il chatouille davantage son amour-propre. Nous y répondîmes de manière à les satisfaire, et nous leur proposâmes de mesurer nos charmes, non pas pour mépriser les moins séduisants, mais pour être sûres de leur valeur relative, afin de nous distribuer selon le goût et le caprice de nos messieurs.

Fanny donna le premier exemple : tous ses appas furent étalés. Dieux ! que je fus enchantée ! Imaginez-vous que ses fesses saillaient de plus de six pouces. La profondeur de la gouttière était proportionnelle à la saillie de ces globes ravissants. C’est bien le plus beau cul que l’on puisse admirer. À quoi pensait mon voluptueux évêque, d’être absent ? Lorsqu’elle se tourna sur le devant je fus encore plus humiliée. Un noir d’ébène