Page:L’Enfant du plaisir, ou les délices de la jouissance, 1803.djvu/59

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
 Les corrections sont expliquées en page de discussion
( 47 )


menâmes à pied jusqu’à l’endroit qu’elle désirait voir ; nous entrâmes dans la maison du jardinier sous prétexte de nous rafraîchir ; on n’y vendait rien, cependant je dis au vieillard qui nous répondit, madame est très-fatiguée ; nous avons fait un long trajet à pied ; nous n’avons pas nos gens avec nous pour nous servir ; ainsi monsieur si l’on peut en payant tout ce qu’il faudra, prendre chez vous une légère collation cela pourra nous suffire. Le vieux Robert, homme pas plus poli qu’il ne le faut pour être grossier, se décide à cette offre pécuniaire. On lui donne de l’argent pour pourvoir à la dépense ; aussitôt il appelle Lucas et Lisette. « Allons, preste, leur dit-il, vous danserez demain ; vous avez assez dansé hier, aujourd’hui il faut servir, monsieur et madame ; allons morbleu soyez alerte comme moi, (il ne faisait pas vingt pas