teur fût-il tout à la fois physicien, naturaliste, médecin, antiquaire, agriculteur, technologiste, commerçant, ingénieur, ce qui n’est guère à supposer, aurait-il la connaissance des faits (des faits, qui sont le seul fondement et l’essence de toute statistique), s’ils ne lui sont fournis par tous ceux que leur goût ou leurs attributions ont mis à portée de les observer et de les recueillir ? Quiconque aurait la prétention de se passer de tous secours en pareille matière, connaîtrait bien peu l’étendue de sa tâche, et remplirait bien mal ses obligations. Toutefois, parmi les collaborateurs de M. Hippolyte de Lesser, il en est un qui, à raison de la part distinguée qu’il a prise à ce travail, a semblé mériter une mention spéciale. C’est M. Marcel de Serres, si avantageusement connu dans cette Académie comme naturaliste, et qui a obtenu des succès dans tous les genres où il s’est exercé. Ce savant a composé en entier pour la statistique du département de l’Hérault, l’article relatif au règne animal, comprenant à lui seul quatre-vingt-dix-pages, dont les vingt-sept premières sont des considérations générales d’un grand intérêt qu’on aimera à voir reproduites dans un autre lieu, parce qu’on ne les chercherait peut-être pas dans la description spéciale d’un département. L’ouvrage doit encore à M. Marcel de Serres la description des volcans éteints du département de l’Hérault, tirée du Bulletin de la Société des sciences de Montpellier, et une note sur les terrains d’eau douce découverts récemment dans les environs de Cette, à très-peu de distance et au-dessous du niveau de la Méditerranée.
Le rapport fait connaître l’ordre que l’on a suivi dans la composition, les parties qui ont été rédigées avec le plus
