Page:Mérimée - Lettres à une autre inconnue, 1875.djvu/150

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belle des belles au dernier bal. Nous passions très-mal notre temps ce jour-là ; je me réjouis cependant de vos succès. N’est-ce pas une grande philosophie ? On nous annonce que nos lettres arriveront cette nuit.

Comment trouvez-vous la civilisation de ce temps-ci ? Il paraît que les ouvriers provençaux qu’on avait appelés pour déblayer la voie du chemin de fer, voyant qu’il s’agissait de neige, n’ont pas osé y toucher. Il a fallu faire venir des soldats pour en débarrasser les rails.

Adieu, chère Madame ; croyez que je suis bien touché de tout ce que vous me dites à l’occasion de ce triste événement.