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Page:Maistre – Considérations sur la France (Ed. 1829).pdf/236

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CONSIDERATIONS

Pour lui, pauvre et négligé, il errait en Europe, changeant d’asile suivant les circonstances, et se consolant de ses calamités présentes par l’espoir d’un meilleur avenir, p. 152.

Mais la cause de ce malheureux Monarque paroissoit à l’univers entier absolument désespérée, p. 341, d’autant plus que, pour sceller ses malheurs, toutes les communes d’Angleterre venoient de signer, sans hésiter, l’engagement solennel de maintenir la forme actuelle du gouvernement, p. 325[1]. Ses amis avoient été malheureux dans toutes les entreprises qu’ils avoient essayées pour son service, ibid. Le sang des plus ardens royalistes avoit coulé sur l’échafaud ; d’autres, en plus grand nombre, avoient perdu leur courage dans les prisons ; tous étoient ruinés par les confiscations, les amendes et les impôts extraordinaires. Personne n’osoit s’avouer royaliste ; et ce parti paroissoit si peu nombreux aux yeux superficiels, que si jamais la nation étoit libre dans son choix (ce qui ne paroissoit pas du tout probable), il paroissoit très-douteux de savoir quelle forme de gouvernement elle se donne-

  1. En 1659, une année avant la restauration !!! Je m’incline devant la volonté du peuple.