Page:Maistre - Lettres à un gentilhomme russe sur l’Inquisition espagnole, 1846.djvu/22

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Vous voudrez bien, monsieur, observer ici, en passant, qu’il ne faut jamais confondre le caractère, et, s’il est permis de s’exprimer ainsi, le génie primitif d’une institution quelconque, avec les variations que les besoins ou les passions des hommes la forcent à subir dans la suite des temps. L’inquisition est, de sa nature, bonne, douce et conservatrice : c’est le caractère universel et ineffaçable de toute institution ecclésiastique : vous le voyez à Rome et vous le verrez partout où l’Église commandera. Mais si la puissance civile, adoptant cette institution, juge à propos, pour sa propre sûreté, de la rendre plus sévère, l’Église n’en répond plus.

Vers la fin du quinzième siècle, le Judaïsme

    thodique, article Dominicains et article Inquisiteurs, traduits ici mot à mot par le rapporteur du comité, et le Dictionnaire historique de Feller, article saint Dominique, etc., etc. Il paraît que le rapporteur se trompe ici en plaçant saint Dominique au nombre des inquisiteurs. Mais suivant ses aveux mêmes, peu importe.