Page:Marlès - Histoire de l’Inde ancienne et moderne, 1828, tome 6.djvu/142

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anglaise, tenta de se porter par un long circuit sur la capitale du nizam. Les Anglais le suivirent de près et l’atteignirent non loin du village d’Assye, entre Bokerdren et Jaffierabad. Malgré la supériorité du nombre, les Mahrattes essuyèrent une défaite complète ; douze cents d’entre eux restèrent morts sur le champ de bataille ; presque tous leurs bagages, leurs munitions et quatre-vingt-dix-huit pièces d’artillerie tombèrent aux mains des Anglais. La ville de Bourhanpour ouvrit immédiatement ses portes ; le fort d’Assir-ghour fut enlevé d’assaut. Une seconde victoire remportée dans la plaine d’Argoum entraîna la perte de Gaouilphour, l’une des plus fortes places du Bérar. Boundslâh épouvanté se hâta de demander la paix sans attendre le consentement de Scindiàh : il l’obtint par des sacrifices. Le traité fut conclu vers le milieu du mois de décembre ; ce prince déclara renoncer à l’alliance de Scindiàh ainsi qu’au droit de recevoir à son service des étrangers, des Français surtout, et pour indemniser les Anglais des frais de la guen-e, il leur céda à perpétuité le Kuttack, Balazor et plusieurs districts de l’ouest.

Pendant que le major-général obtenait ces brillans avantages, les autres armées n’étaient point restée.i dans l’inaction. Le colonel Harcourl, successeur du colonel Campbell qui était