Page:Marlès - Histoire de l’Inde ancienne et moderne, 1828, tome 6.djvu/143

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malade, avait envahi le Kuttack et pris la plus grande partie de ses villes. Les pluies et la dégradation des chemins ne retardèrent que de quelques jours la marche des troupes ; la capitale se rendit à discrétion ; le fort de Baraboutti qui voulut se défendre fut pris et démantelé ; la garnison rendit les armes, et les brahmines de la grande et fameuse pagode de Jaghernaut, craignant le même sort pour leur temple, envoyèrent des députés aux Anglais pour qu’ils vinssent prendre possession de ce poste important, d’où les Mahrattes qui le gardaient se retirèrent à leur approche.

Dans le Guzzerat, les triomphes n’étaient pas moins rapides. Un détachement de l’armée de Murray emportait d’assaut le fort de Baroacli, tandis que d’autres corps s’emparaient de Pouhangour et de Champanir. En moins de deux mois Scindiâh se trouvait dépouillé de toutes ses possessions du Guzzerat, et l’armée victorieuse Douvant manœuvrer sans obstacle sur ses derrières, menaçait de couper ses communications avec sa capitale et même avec l’armée de Perron.

Mais c’était surtout dans le nord et centre cette armée, dernière ressource de Scindiâh, que se portaient les plus grands coups ; dans une campagne courte mais féconde en grands résultats, le général Lake et sa petite troupe se couvrirent