de gloire. Ce fut le 7 août que, muni par le gouverneur-général de pouvoirs illimités, lord Lake partit de son cantonnement de Cawnpour, et se dirigea vers les positions qu’occupaient les Mahrattes. Le général Perron avait établi sa principale place d’armes dans Allighour, forteresse qui s’élève au milieu d’une plaine découverte, et dont l’enceinte, flanquée de plusieurs bastions, se trouve environnée d’un fossé large de cent à deux cents pieds, profond de trente, ayant dix pieds d’eau dans le fond. Cette forteresse n’avait qu’une seule entrée à laquelle on parvenait par une chaussée longue et étroite : un pont-levis en ce lieu aurait rendu ce fort imprenable. Les troupes de Perron, consistant à peu près en vingt mille hommes dont le quart était de cavalerie, campaient dans une position très-avantageuse entre Allighour et la ville de Coêl ; elles étaient en outre protégées sur leurs derrières par un marais et plusieurs villages qu’on avait fortifiés.
Lord Lake fit en arrivant les dispositions d’attaque, et sans laisser presque à ses troupes le temps de prendre haleine, il se porta sur Coêl afin de prendre en flanc l’armée ennemie. Mais, par un événement qu’on n’aurait pu prévoir, les Mahrattes ne soutinrent pas même le premier choc, et après qu’ils eurent eu fait une décharge de
