Page:Marlès - Histoire de l’Inde ancienne et moderne, 1828, tome 6.djvu/153

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An 1804.Le traité avec Scindiâh, du 30 décembre, ne faisait que mettre fin à la guerre, mais il ne remplissait pas entièrement les vues du gouverneur-général qui, prévoyant une prochaine rupture avec le chef Holkar ou peut-être voulant y donner lieu lui-même, devait chercher à lui ôter l’appui de Scindiàh. Un second traité avec ce dernier fut conclu et signé à la fin de février : il est d’alliance défensive. Les Anglais s’y obligent à fournir au Mahratte, pour sa défense ou celle de ses états, un corps auxiliaire de six mille hommes, et de son côté il contracte une obligation à peu près semblable. Tous ces traités furent successivement approuvés par le nizam et par le peischouah, ce qui acheva de consolider la puissance des Anglais. Un coup d’œil jeté en passant sur l’état militaire de l’Inde à cette époque prouvera combien peu la compagnie avait à craindre de la part des princes du pays.

Scindiâh avait été le plus puissant de tous, et une campagne de trois mois avait suffi pour l’abattre. Après lui venait Raschi Rao Holkar. Ses forces, en y comprenant celles de Jeswount Rao Holkar, consistaient en trente mille cavaliers sans compter les Pindaris ou cavalerie irrégulière, véritables miquelets à cheval ; ceux-ci étaient au nombre de quinze à seize mille.