Page:Maupassant - La Lysistrata moderne, paru dans Le Gaulois, 30 décembre 1880.djvu/13

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Ses œuvres ? Je trouve d’abord une petite pièce de vers que je considère comme authentique, puisqu’elle a été reproduite par tous les journaux. La voici :

Il est temps que le champ clos s’ouvre ;
Comme on a brûlé le vieux Louvre,
Nous mettrons Versailles en feu ;
Versailles, cité d’infamie,
C’est la flamme de l’incendie
Qui doit purifier ce lieu.

Je n’ai jamais d’indignation contre les idées. Le souhait platonique exprimé par cette poésie me laisse donc indifférent. Les vers sont fort mauvais. Qu’importe ? La femme poète n’est pas encore trouvée, et voilà tout. Mais ce qui est grave là-dedans, c’est l’enfantillage de la pensée.

Revoilà donc ce moyen âge, la religiosité retournée : le champ clos ! la cité d’infamie ! et le feu qui purifie !

L’inquisition démocratique ! Voilà bien toute la futilité féminine ! Nous combat-