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PRÉFACE.

Manuel des fêtes et solennités principales de l’Église, contenant leur origine, leur institution et les particularités qui s’y rattachent ; par M. Adrien Philbert. 1 vol. in-18. Paris, 1834. La collection des Annuaires historiques universels de Lesur. 1818-36, etc., etc.

Ce n’est point une simple notice, mais bien le catalogue d’une volumineuse bibliothèque que j’aurais à transcrire, si je voulais mentionner ici tous les livres qui ont pu me fournir quelque document. Je pense donc que, sur ce point, il doit me suffire d’avoir signalé les principales sources où j’ai puisé le plus habituellement, ainsi que les guides que j’ai suivis.

Quelques savants, qui m’honorent de leur bienveillante amitié, ont bien voulu m’éclairer de leurs conseils et de leurs utiles communications. Leur modestie me défend de les nommer ; je leur dois néanmoins un hommage public de ma sincère gratitude : qu’ils veuillent donc l’agréer avec autant de bonté que j’ai de plaisir à le leur offrir.

MÉTHODE SUIVIE DANS LA COMPOSITION DU MANUEL DES DATES

J’ose espérer qu’en se servant de cet ouvrage on se convaincra que je n’ai rien négligé pour lui donner le degré d’utilité générale qui doit le recommander, et que j’ai fait consciencieusement les recherches dont je voulais épargner aux autres la fatigue et l’ennui.

La nomenclature du Manuel des Dates, aussi variée qu’étendue, embrasse tous les sujets les plus intéressants dont il est parlé dans l’histoire proprement dite, dans les annales des sciences et des arts. Ayant pour objet de faciliter les recherches, je n’ai point évité de répéter les mêmes dates sous des noms différents, quand parfois il y avait lieu. Les doubles emplois de ce genre sont réellement avantageux dans un livre de la nature de notre Manuel. Dans des cas semblables, j’ai toujours le soin d’indiquer par des renvois les articles qui offrent le plus de détails.

On trouvera dans des articles collectifs la série chronologique des papes, des Pères et docteurs de l’Église, celle des souverains de chaque État, etc. ; ce qui n’empêche pas que chacun de ces personnages n’ait encore un article particulier dans la nomenclature du Manuel. Il en est de même pour les conciles, les batailles, les sièges, les traités, etc., qui tous sont indiqués collectivement et particulièrement.

Pour ce qui est des indications biographiques, je me borne le plus souvent à donner les dates de naissance et de mort. Les exceptions que je me suis permises à cet égard sont toujours suffisamment motivées par l’importance des personnages. Il m’eût été sans doute bien facile de grossir mon volume, d’abord en reproduisant tant de noms obscurs qui fourmillent dans les dictionnaires, puis en donnant plus de développement à chacun de ces articles ; mais alors je me serais beaucoup écarté du but que je m’étais proposé. Au lieu de donner un livre portatif et commode, j’aurais été forcé de publier une collection de volumes ; au lieu de me renfermer dans le cercle des choses véritablement utiles et intéressantes, il aurait fallu m’étendre sans avantage réel, pour agglomérer des dates insignifiantes, et dont on n’a jamais besoin. J’ai donc visé constamment à ne faire qu’un manuel, et à le rendre aussi complet que possible, sans le surcharger d’articles superflus.

Quant à la chronologie, j’ai suivi le savant ouvrage d’Ussérius, archevêque d’Armagh, pour la partie qui appartient à l’histoire ancienne ; mais depuis la naissance de Jésus-Christ jusqu’à nos jours, je ne me suis attaché à aucun auteur particulier. Je me range presque toujours à l’opinion de celui dont les raisons ou les conjectures me paraissent le plus solides ; quelquefois même, dans le doute, j’ai cité les dates diverses données sur le même événement par plusieurs auteurs.

Afin d’éviter la confusion, j’ai adopté différents caractères pour les noms d’hommes et les noms de choses : les premiers sont en grandes capitales, les seconds en italique.

Depuis que ce Manuel des Dates est sous presse, plusieurs notabilités de notre époque ont disparu de la scène du monde. Un petit supplément devenait indispensable ; j’ai profité de cette circonstance pour soumettre mon travail à une révision sévère : de là des additions qui ne sont pas sans intérêt, et quelques rectifications ou développements qui m’ont paru nécessaires[1]).

Présenter la Concordance des calendriers républicain et gregorien était absolument indispensable. Les actes publics et privés, depuis le 22 septembre 1792 jusqu’au 1er janvier 1806, ne portent que les indications du calendrier républicain ; beaucoup d’ouvrages historiques n’indiquent pas d’une autre manière les événements de cette époque. A l’aide de la concordance que nous joignons à notre travail, concordance tout à fait simple, on pourra sans difficultés et d’un coup d’œil se procurer les renseignements qu’on désire.

Telles sont les explications que j’avais à donner sur mon travail. Loin de moi la prétention d’avoir fait un ouvrage comparable à ceux des doctes et laborieux Bénédictins. Je me plais seulement à espérer qu’il sera jugé utile, malgré ses imperfections.


  1. Dans cette nouvelle édition, le supplément de la première a été refondu dans le corps du Dictionnaire.