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naux de terre entre le rupt de Jallain et la Laume de Nogent. Ils rentrent en jouissance de ces biens sur l’attestation de Guyot et de Bernard du Fain, qui en avaient été les amodiateurs[1].

En 1577, à l’occasion de l’aliénation des biens ecclésiastiques. il paraît que cet abbé ne s’y soumettait pas, car la cour épiscopale de Langres fit vendre au Petit-Fontenay de Tonnerre 70 arpents en terres, prés, vignes qui furent achetés par Jacques Canette, écuyer, seigneur de Bernout pour 1560 livres tournois qui devaient être versées sous huit jours, plus une rente annuelle de trente livres à l’abbé. Pour la propriété du Petit-Fontenay, l’abbé était taxé à 20 écus[2], en cour de Rome.

Lors du siège de Montbard en 1590, Fontenay dut souffrir beaucoup de la part des soldats des deux camps, surtout des Huguenots campés à Montfort sous la conduite de Tavannes[3].

En 1587, l’abbé de Clairvaux, Lupin Lemire, fit un règlement, pour fixer à 25 le nombre des moines tant prêtres que convers. Aussi sur l’amodiation des fermes, l’abbé a soin de réserver 25 prébendes journalières pour les 25 religieux qui étaient au couvent, sans s’occuper de la qualité ou quantité de chaque prébende[4].

Il gardait la jouissance de deux tuileries, du moulin et du grenier du grand bâtiment de Fontenay.

  1. Cart. du Fain, 173.
  2. Cart. de Tonn. 164.
  3. Manuscr. de Châtillon.
  4. Manuscr. de Châtil. Documents sur Font.