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RENCONTRES

Vous devez visiter nos œuvres. Vous y reconnaîtrez la force de cette France si atteinte. Elle présente ce contraste étonnant de vivre quand même elle paraît morte.

Je lui dis ce que je dois aux Oberlé. Ils m’ont aidé à mieux comprendre mon pays. « Il faudra voir l’Alsace, s’écrie René Bazin. Vous y rencontrerez des hommes de valeur et d’une rare énergie. Vous verrez que la nation allemande ne remplace pas la nation française ; et que, s’il faut au monde une nation maîtresse, la France peut l’abriter encore ».

M. Bazin m’indique quelques-unes des visites qu’il souhaite que je fasse : à la Jeunesse catholique, à l’Office central des œuvres de charité, aux Adorateurs du Sacré-Cœur, à l’Hôpital Saint-Joseph, aux Dames auxiliatrices du purgatoire, aux Petites sœurs de l’Assomption. « Vous verrez par ces œuvres la grande vie religieuse qui bat au cœur de la France, qui n’est pas encore détruite. La France ne peut pas mourir. J’ai confiance. C’est douter de la miséricorde de Dieu que de pleurer notre patrie disparue ».